lundi 17 février 2020

FECAMP (76) - Abbatiale de la Trinité

L'abbaye de Fécamp a été bâtie au cours de la grande vague d'implantations monastiques
en Normandie, à partir du VIIe siècle.

Mais, excepté la façade occidentale du XVIIIe siècle, l'édifice actuel remonte
aux XIe-XIIIe siècle, avec une architecture romano-gothique.

FECAMP (76) - Abbatiale de la Trinité

Vers 658, la construction du sanctuaire débuta avec l'arrivée de la relique du Précieux Sang,
confiée selon la légende à la mer par Isaac, fils de Joseph d'Arimathie, et venue
s'échouer miraculeusement sur les plages du Pays de Caux.

En 841, les Vikings, de passage dans la région, s'attaquèrent à l'abbaye. Selon une légende,
les religieuses se mutilèrent le visage pour échapper aux viols.

FECAMP (76) - Abbatiale de la Trinité

Vers 990, le duc de Normandie Richard 1er  (942-996) décida de restaurer l'établissement religieux,
en installant notamment une communauté de chanoines.

Dix ans plus tard, Richard II (996-1026) fit venir à Fécamp le réformateur dijonnais
Guillaume de Volpiano, alors abbé de Saint-Bénigne.

Des moines, appartenant alors à l'Ordre de Cluny, remplacèrent les chanoines.

En cette fin du Xe siècle, un nouveau établissement fut élevé.

FECAMP (76) - Abbatiale de la Trinité

En 1066, au moment où Guillaume de Normandie envisage la conquête de l'Angleterre,
 l'abbé de Fécamp contribua matériellement à financer l'équipée du duc de Normandie.

Vainqueur à la Bataille d'Hastings le 14 octobre 1066, Guillaume le Conquérant
revint en Normandie pour tenir sa cour à Fécamp à Pâques 1067.

FECAMP (76) - Abbatiale de la Trinité

FECAMP (76) - Abbatiale de la Trinité

A partir de 1106, début de la construction de la grande abbatiale romane.

Quasiment achevée en 1168, l'édifice subit alors la foudre qui l'endommagea gravement.

FECAMP (76) - Abbatiale de la Trinité

La reconstruction de l'abbaye commença dès la fin du XIIe siècle avec notamment
les abbés Henri de Sully (1140-1188) et Raoul d'Argences (1190-1219).

Achevée au cours du XIIIe siècle, l'abbaye joua un rôle important avec notamment
son école qui produisit des têtes pensantes.

FECAMP (76) - Abbatiale de la Trinité

Vers 1250, la tour-lanterne fut ajoutée au-dessus de la croisée du transept.

FECAMP (76) - Abbatiale de la Trinité

FECAMP (76) - Abbatiale de la Trinité

FECAMP (76) - Abbatiale de la Trinité


Quand on pénètre dans le vaisseau, on y découvre une nef et deux bas-côtés voûtés
sur croisées d'ogives à dix travées.

FECAMP (76) - Abbatiale de la Trinité

FECAMP (76) - Abbatiale de la Trinité

L'élévation de la nef se fait sur trois niveaux: des arcades brisées à chapiteaux à crochets,
une tribune s'ouvrant sur des baies géminée gothiques avec colonne médiane et percée
de quadrilobes à redents fleuronnées, des fenêtres hautes avec une coursière
percées dans les piédroits des arcs formerets.

FECAMP (76) - Abbatiale de la Trinité

FECAMP (76) - Abbatiale de la Trinité





















Oculi à remplages à redents fleuronnés ou non





Un déambulatoire voûtée sur croisées d'ogives est aménagé autour du chœur
et permet de desservir les chapelles rayonnantes.





Chœur voûté en croisées d'ogives et en étoiles pour l'abside

Colonnes séparant le déambulatoire du chœur 

Arcature romane avec ses chapiteaux à feuillage et entrelacs



Voûte en cul-de-four romane avec ses chapiteaux accueillant les arceaux




Déambulatoire


La croisée du transept présente une tour-lanterne, à 40 mètres de hauteur.

Le clocher gothique, placé au-dessus culmine à 65 mètres.





Porte desservant la salle basse sous la chapelle de la Vierge






On peut aussi voir une série de chapiteaux romans dans le déambulatoire nord et le choeur.

Ils correspondent aux restes de l'église romane de l'abbé Guillaume de Rots.

On découvre ainsi des chapiteaux dont les corbeilles sont ornées de feuillage,
d'entrelacs, de fruits, d'oiseaux, de têtes monstrueuses...





Impostes à décor d'entrelacs, feuillage, fruits...

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