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vendredi 24 mars 2023

TALMONT-SUR-GIRONDE (17) - Eglise romane Sainte Radegonde

L'église Sainte-Radegonde est édifiée à partir du XIe siècle par des moines bénédictins
de l'abbaye de Saint-Jean-d'Angély, pour en faire une étape sur l'un des chemins
de Saint-Jacques-de-Compostelle. 






Le chevet se compose d'un abside centrale accostée de deux absidioles... toutes sont semi-circulaires.











L'abside affiche un décor d'arcature à arcs en plein cintre sous la toiture, des modillons
sculptés et des colonnes engagées jouxtant des arcs en plein cintre.

Le décor a été repris lors de la restauration entamée dans les années 1960.







Le portail d'accès à l'intérieur de l'édifice est richement décoré.

Sur la voussure supérieure, des hommes tirent avec une corde un animal prisonnier.

La voussure centrale montre des hommes portés les uns par les autres, « échelle humaine », métaphore possible de la communauté chrétienne unie et solidaire.

La voussure inférieure présente des anges honorant l'agneau pascal, symbole du Christ.

Les voussures ornant les deux arcades latérales représentent l'Enfer et le Paradis.
Celle de gauche est ornée de dragons ailés amphicéphales, gueule béante et crocs acérés, celle de droite montre des pampres de vigne symbolisant la vie nouvelle.






Quand on pénètre à l'intérieur du sanctuaire, on découvre un plan en croix latine, avec
 une nef d'une seule travée, un transept prolongé de deux absidioles, un avant chœur
de 8 m de long et une abside de 4,80 m de long, voûtée en cul de four.

À la croisée du transept s'élève une coupole sur pendentifs avec des chapiteaux historiés.







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Copyright - Olivier PETIT - La France Médiévale - 2023 © Tous droits réservés

lundi 13 mars 2023

ALET-LES-BAINS (11) - Abbaye Notre-Dame (XIe-XIVe siècle)

 A Alet-lès-Bains subsistent encore les majestueux vestiges de l'abbaye Notre-Dame.

Fondée à la fin Xe siècle, ce monastère va prospérer au fil des siècles.



Avant 1058, l'abbaye fut ravagée par le comte de Carcassonne au moment du conflit entre
l'archevêque Guifred de Narbonne et le vicomte de Narbonne Bérenger.

L’abbé Pons Amiel (1167-1197) décida de protéger l’abbaye et le bourg attenant en les enserrant
dans un rempart dont il reste quelques éléments (murs et portes fortifiés)


Lors de la Croisade albigeoise et avec la victoire de Simon de Monfort sur les Cathares,
les moines d'Alet demandèrent la protection du comte de Foix.

En 1268, l'abbé d'Alet Raimon II prit la tête d'une troupe armée afin de prendre et d'incendier
 le château de Fa, en tuant la garnison et détruisant notamment la tour carrée.

Pour cet acte incompréhensible, Maurin, archevêque de Narbonne, l'excommunia et lui
demande de reconstruire, à ses frais, la tour carré de Fa.

Le 18 février 1318, l'abbatiale Notre Dame d'Aleth devint également la cathédrale Notre-Dame
d'Aleth dont relevait un diocèse, comprenant l'ancien pagus Redensis.


Avec les Guerres de Religion, l'abbaye-cathédrale subit les assaut des combattants.

En 1577, un boulet de canon fit alors effondrer une partie de la toiture de la cathédrale et
les pierres du monument servie pour remonter les remparts de la cité.





Plan de l'abbaye 

L'abbatiale d'Alet se compose d'une nef et d'une abside romane auxquelles a été rajouté,
au XIVe siècle, une abside gothique dont il subsiste un tiers environ. 


Deux clochers romans (Notre-Dame et Saint-Michel) domine encore les ruines de l'abbaye.

L'accès à la nef de l'abbatiale se fait par le biais d'un portail roman en plein cintre.

Du cloître disparu, seule la salle capitulaire est encore debout.




Baies en plein cintre romanes décorés d'entrelacs, de billettes...



Sur le mur sud, des animaux allongés semblent protéger l'édifice.





Le portail roman présente une archivolte en plein cintre à trois voussures dont
seule la dernière présente un décor végétal.

Deux chapiteaux, jadis soutenu par des colonnes, supportent encore cette archivolte.









L'abside romane à pans coupés est richement décorée avec, à mi-hauteur, une arcature à
colonnettes et trilobes engagés, et juste sous la toiture disparue, une frise décorative
à billettes, dents d'engrenage et chapiteaux corinthiens inspirés de l'architecture antique.













Le clocher Notre-Dame a été largement éventré et se composait alors de plusieurs niveaux.

Seul la face nord est encore conservée avec ses trois baies en arc semi-brisé laissant jadis
échapper le son des cloches.





Le chœur roman aménagé dans l'abside du XIe-XIIe siècle est aussi riche qu'à l'extérieur.





L'une des chapelles latérales restantes de l'abside gothique présente un voûtement 
en étoile avec une clef décorée.

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