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mardi 26 janvier 2016

NEUILLY-EN-DONJON (03) - Portail roman de l'église Ste Marie Madeleine

Le petit village de Neuilly-en-Donjon peut se féliciter de posséder l'un
des plus beaux portails romans de l'Allier, sculpté dans les années 1140-1150 !

Mes photos datent d'avant les restaurations des années 2008-2010.

NEUILLY-EN-DONJON (03) - Portail roman de l'église Ste Marie Madeleine
Portail étroit avec ses deux colonnes à chapiteaux historiés supportant
l'archivolte en plein cintre encadrant le tympan reposant lui-même sur le linteau

NEUILLY-EN-DONJON (03) - Portail roman de l'église Ste Marie Madeleine
Le tympan, qui surmonte le linteau figurant la Cène et le Jardin d'Eden avec Adam et Eve,
affiche une Adoration des Mages associée aux symboles de trois des Évangélistes

NEUILLY-EN-DONJON (03) - Portail roman de l'église Ste Marie Madeleine
Tympan - Scène de l'Épiphanie : Les trois Rois Mages apportent leurs offrandes à la Vierge Marie,
assise sur son trône et tenant l'Enfant Jésus sur ses genoux. La scène repose sur deux animaux,
un bœuf (symbolisant Saint-Luc) et un lion (symbolisant Saint-Marc). À l'arrière du trône
un homme ailé symbolise Saint-Matthieu
NEUILLY-EN-DONJON (03) - Portail roman de l'église Ste Marie Madeleine
Tympan - Scène de l'Épiphanie : Quatre anges, répartis deux par deux, de chaque côté,
sonnent du cor, pour annoncer l'évènement. Le Tétramorphe est partiel car il manque
le symbole de Saint-Jean (l'Aigle) ; la présence d'une grande aile sur la partie
gauche, sous les deux anges, fait-elle référence à l'évangéliste !

NEUILLY-EN-DONJON (03) - Portail roman de l'église Ste Marie Madeleine
Linteau - La Cène où l'on peut voir Marie-Madeleine, la pècheresse, essuyant les pieds du Christ
(sous la table, tout à gauche). Adam et Eve sont aussi représentés sur la gauche, près
de l'arbre du pêché originel autour duquel s'enroule le serpent ; Eve saisit
à la fois une pomme et la gorge d'Adam.

NEUILLY-EN-DONJON (03) - Portail roman de l'église Ste Marie Madeleine
Chapiteau droit - Épisode de la vie de Daniel, prophète condamné à être dévoré dans la fosse aux
lions. Un autre personnage, Habacuc, est porté par l'ange Gabriel et ravitaille le martyr en
criant, selon les écrits : "Daniel, serviteur de Dieu, prends le repas que Dieu t'envoie"

NEUILLY-EN-DONJON (03) - Portail roman de l'église Ste Marie Madeleine
Chapiteau gauche - Un démon souriant dominant un personnage à terre, tombant.
Ici, le rire du démon exprime la joie de son triomphe sur l'homme devenu pécheur.
A côté, un homme en cotte de mailles est saisi, par les cheveux, par un individu
brandissant une hache ; il s'agit apparemment de l'épisode de la chute de Simon
le magicien qui avait proposé de l'argent aux apôtres Pierre et Jean afin
d'avoir le pouvoir de réaliser des miracles et de donner la Foi.
Pierre lui rétorqua : "Que ton argent périsse avec toi, parce que
tu as pensé acquérir, avec de l'argent, le don de Dieu."
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Copyright - Olivier PETIT - La France Médiévale - 2016 © Tous droits réservés
 

dimanche 24 janvier 2016

MONTBRUN-LES-BAINS (26) - Village médiéval

Classé parmi les plus beaux villages de France, Montbrun-les-Bains, bâti sur les hauteurs,
développe un ensemble de maisons placées sous la protection de l'ancien château.

MONTBRUN-LES-BAINS (26) - Village médiéval

MONTBRUN-LES-BAINS (26) - Village médiéval
Arrière du village avec le château de la famille du Puy-Montbrun. Bien que largement reconstruit
à la Renaissance, le château reprend en partie les fondations du château médiéval

MONTBRUN-LES-BAINS (26) - Village médiéval
Dominant le bas du village, le château, l'église d'origine romane et la Tour de l'Horloge
MONTBRUN-LES-BAINS (26) - Village médiéval

MONTBRUN-LES-BAINS (26) - Village médiéval

MONTBRUN-LES-BAINS (26) - Village médiéval

MONTBRUN-LES-BAINS (26) - Village médiéval
Les maisons, d'origine médiévale, bâties à flanc de la paroi rocheuse
 ; elles sont dominées par la Tour de l'Horloge
MONTBRUN-LES-BAINS (26) - Village médiéval

MONTBRUN-LES-BAINS (26) - Village médiéval
Le clocher roman de l'église dominé par les ruines du château

MONTBRUN-LES-BAINS (26) - Village médiéval

Les premiers seigneurs de Montbrun étaient les Mévouillon et les d'Agoult, du XIe au XIIe siècles.

Au XIIIe siècle, les Dupuy, originaires de Romans, deviennent les nouveaux seigneurs de
Montbrun-les-Bains. Cette famille, d'ancienne noblesse et ayant des Chevaliers de Malte
dans ses rangs et chevaliers et guerriers fidèles au Roi de France,
prit le nom de Dupuy-Montbrun.

MONTBRUN-LES-BAINS (26) - Village médiéval

Mais avec Charles de Dupuy-Montbrun (1530-1575), adapte du Calvinisme, il se détache
du souverain français en s'alliant avec le fameux Baron des Adrets, pilleur impitoyable.

MONTBRUN-LES-BAINS (26) - Village médiéval

MONTBRUN-LES-BAINS (26) - Village médiéval
Tour ronde à la base médiévale
MONTBRUN-LES-BAINS (26) - Village médiéval

MONTBRUN-LES-BAINS (26) - Village médiéval

MONTBRUN-LES-BAINS (26) - Village médiéval

MONTBRUN-LES-BAINS (26) - Village médiéval

MONTBRUN-LES-BAINS (26) - Village médiéval
Calade menant à la Tour de l'Horloge nommé Beffroi: tour-porte quadrangulaire du XIVe siècle,
crénelée et surmontée d'un campanile avec lanterne en fer forgé.

MONTBRUN-LES-BAINS (26) - Village médiéval
Calades médiévales rétablies menant sur les hauteurs du village et près du château
MONTBRUN-LES-BAINS (26) - Village médiéval

MONTBRUN-LES-BAINS (26) - Village médiéval

MONTBRUN-LES-BAINS (26) - Village médiéval
Calade coincée entre l'église et le mur de soutènement

MONTBRUN-LES-BAINS (26) - Village médiéval
Église - Clocher du XIIe siècle

MONTBRUN-LES-BAINS (26) - Village médiéval
Soustets ou passage couverts (de poutres de bois)
MONTBRUN-LES-BAINS (26) - Village médiéval

MONTBRUN-LES-BAINS (26) - Village médiéval

MONTBRUN-LES-BAINS (26) - Village médiéval
Tour de l'Horloge nommé Beffroi.
Cette tour-porte quadrangulaire du XIVe siècle, crénelée et surmontée
d'un campanile avec lanterne en fer forgé, présente une porte en ogive
dont la herse s'abaissait en cas de danger.

MONTBRUN-LES-BAINS (26) - Village médiéval

MONTBRUN-LES-BAINS (26) - Village médiéval

MONTBRUN-LES-BAINS (26) - Village médiéval

MONTBRUN-LES-BAINS (26) - Village médiéval
Tour de l'Horloge : détails de la partie sommitale avec le crénelage
supporté par les mâchicoulis sur corbeaux de pierres.
Un campanile en fer forgé occupe la plateforme. 
MONTBRUN-LES-BAINS (26) - Village médiéval

MONTBRUN-LES-BAINS (26) - Village médiéval
Tour-porte de l'Horloge : Ouverture ogivale qui comportait, jadis, une herse
que les défenseurs pouvaient abaisser en cas d'attaque
MONTBRUN-LES-BAINS (26) - Village médiéval

MONTBRUN-LES-BAINS (26) - Village médiéval

MONTBRUN-LES-BAINS (26) - Village médiéval
Arrière du beffroi dont on voit les trois niveaux (fenêtres)
circonscrits dans un arc doubleau semi-brisé
MONTBRUN-LES-BAINS (26) - Village médiéval
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jeudi 21 janvier 2016

DIJON (21) - Rue Porte-aux-Lions : Maisons médiévales (XVe siècle)

Ville historique à plus d'un titre, Dijon présente un large éventail de monuments répartis
sur l'ensemble du centre-ville ; dont plusieurs maisons médiévales
d'exception sont établies rue Porte-aux-Lions.

Cette rue, qui relie la rue de la Liberté, grande artère commerçante de Dijon, à la rue des Forges,
rappelle la présence, à proximité, des remparts médiévaux de la cité, dont notamment
la Porte-aux-Lions (Porta Leonis), détruite en 1773, qui lui donna son nom.

L'intérêt de celle-ci réside essentiellement en la présente de belles demeures médiévales

du XVe siècle, à la fois en pierres de taille et à pans de bois en encorbellement.

DIJON (21) - Rue Porte aux Lions : Maisons médiévales (XVe siècle)

Au 8 de la rue Porte-aux-Lions, trône l'Hôtel Royer, du nom d'une famille commerçante
qui avait pignon sur rue. Évoquée dans les textes, dès le début du XVe siècle, les Royer,
originaire d'Autun, avait, pour premier membre influent, un certain Philibert Royer,
clerc licencié ès-lois, qui en 1427, était procureur à Nuits-Saint-Georges et à
Beaune avant de finir conseiller du duc de Bourgogne, Philippe le Bon.

En 1434, Philibert Royer fut anobli et sa descendance supposée prospéra. Ainsi, un certain
François Royer, seigneur de Pourin, bailli de Mâcon puis sénéchal à Lyon, dans les années
1470, fut conseiller et chambellan du roi Louis XI de France, pour qui il négocia avec
le duc de Milan en 1462, enleva le château de Pierre-Scise à Lyon, en 1468, et ratifia
un traité de paix entre la duchesse de Savoie, l’évêque de Genève et les comtes de
Bresse, en 1471. Mais, en raison de sa trop grande intransigeance, il
fut renvoyé par le roi de France en 1473.

La Maison Royer devint, par la suite, propriété des Macheco, riches commerçants bouchers
dont un certain Arnoul Macheco, décédé en 1482, en fut le premier propriétaire.

DIJON (21) - Rue Porte aux Lions : Maisons médiévales (XVe siècle)

Concernant l’architecture de l'Hôtel Royer, il faut noter que la façade est constituée uniquement
de pierre, avec, au rez-de-chaussée, de deux grandes arcades et une porte centrale
en anse de paniers finissant par une accolade au niveau de la clef d'arc. 

Ces grandes ouvertures trahissent la vocation commerciale de cette demeure.

DIJON (21) - Rue Porte aux Lions : Maisons médiévales (XVe siècle)

L'étage supérieur présente une petite fenêtre et de deux grandes fenêtres à meneaux et croisillons
à arcs en accolade. Une autre fenêtre gothique, ornée d'un arc trilobé orné de feuilles
de chênes et transformée en niche flamboyante est un écrin pour
une statue de la Vierge à l'Enfant du XVe siècle.

La Vierge, couronnée et guimpée, tient l'enfant Jésus sur son bras gauche et de sa main droite,
soutient une coupe. Quand à l'Enfant Jésus, il tient un phylactère déplié de sa main gauche.

DIJON (21) - Rue Porte aux Lions : Maisons médiévales (XVe siècle)

Au n°4 et 6 de la rue Porte-aux-Lions, deux autres demeures à pans de bois en encorbellement,
jouxtant l'Hôtel Royer, semble avoir appartenu à de riches marchands au début du XVe siècle.

Des membres de la corporation des bouchers, puis des merciers et confiseurs logèrent
dans ces maisons dès le début du XVe siècle. 

DIJON (21) - Rue Porte aux Lions : Maisons médiévales (XVe siècle)

Quand on s’intéresse à l'architecture, on s'aperçoit que le rez-de-chaussée affiche de
 grandes ouvertures en anse de panier, servant jadis d'échoppes.

DIJON (21) - Rue Porte aux Lions : Maisons médiévales (XVe siècle)
Fenêtre à meneaux et colombage de la demeure sise au n°4

 S'élevant sur trois niveaux, les façades des deux demeures sont composées d'un socle de pierres
de taille sur lequel reposent un encorbellement associant briques rouges, notamment
pour celle au n°6 de la rue, et poutres de bois. 

Reposant sur trois consoles de pierres, les deux étages sont percés de fenêtres à meneaux
à deux ou trois sections côtoyant un colombages avec une ossature de bois
en forme de croix de Saint-André. 
 
DIJON (21) - Rue Porte aux Lions : Maisons médiévales (XVe siècle)

Les grosses poutres en bois, placées à la base de l'encorbellement, dénommées sablières,
soutiennent, avec le concours des consoles de pierres, l'ensemble des niveaux.

Celles-ci sont sculptées d'un tête de lion semblant avaler des feuilles de chênes
et des glands, d'un dragon et d'un lion allongé tournant la tête vers l'arrière.

DIJON (21) - Rue Porte aux Lions : Maisons médiévales (XVe siècle)
Demeure située au n°6
DIJON (21) - Rue Porte aux Lions : Maisons médiévales (XVe siècle)
Sablière - A gauche, griffon ou dragon, et à droite un lion couché

DIJON (21) - Rue Porte aux Lions : Maisons médiévales (XVe siècle)
Sablière - Tête de lion
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