Minerve, village médiéval appartenant à la liste des plus beaux villages de France,
est lié à l'histoire du catharisme.
En 1002, le comte de Carcassonne, Roger 1er, possède alors une part du "castellum" de Minerve,
donné par le seigneur des lieux, Rainard, vicomte de Minerve.
En 1127, Bernard-Aton de Béziers obtient le château des mains de Guillaume de Minerve.
En 1172, le roi de France, Louis VII, alors détenteur du château, le confie à Roger de Béziers.
Sept ans plus tard, en 1179, Roger de Béziers doit rendre hommage pour le château de
Minerve à Alphonse II d'Aragon.
En 1210, en plein Croisade Albigeoise, Simon de Montfort vient assiéger la cité qui
est alors toute acquise au catharisme. Pour venir à bout des fortifications, il fait
installer un trébuchet face à la ville, puis déploie ses troupes au sud et au nord.
La cité prise, Simon de Montfort fait brûler vifs, 150 Cathares ne voulant pas renier leur foi.
Une garnison royale est alors placée dans le château de Minerve.
En 1255, le château est restauré et un viguier est chargé de la surveillance.
En 1636, sur ordres de Louis XIII, la forteresse de Minerve est rasée.
La cité médiévale et cathare de Minerve conserve encore une partie de ses remparts
du XIIIe siècle ainsi que des ruelles bordées de maisons anciennes.
L'église romane reprendrait l'emplacement d'un sanctuaire du Ve siècle et
conserve un autel frappé du millésime 456.
Les restes de courtines du château de Minerve, bâti sur son éperon rocheux
Les remparts de la cité prennent encore appuis sur l'enrochement
L’église romane Saint-Étienne bâtie au centre du bourg
Ruelle menant vers la poterne
Poterne
Barbacane de l'Est
La barbacane
Espace derrière de le mur d'enceinte de la barbacane
Porte Basse de la première enceinte (XIIIe siècle)
Tour de la Prison et vue sur le lit asséché de la Cesse
Lit asséché de la Cesse avec vue sur la barbacane et le trébuchet restitué placé
face à la cité de Minerve
Chemin couvert menant au puits Saint-Rustique
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Copyright - Olivier PETIT - La France Médiévale - 2018 © Tous droits réservés
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Bonjour,
RépondreSupprimerPermettez quelques mots sur Minerve. Merci.
Commençons par dire qu'il semble n'y a rien d'étonnant à ce que Minerve et cathares aient un lien.
Toutes les sciences, toutes les institutions, émanent d'une source unique : celle des Institutrices Elyséennes (1).
Les prêtres de toutes les religions les ont altérées et les ont propagées dans tous les pays en les masculinisant ; c'est le fond de la mythologie.
Mais remontons à la source de cette Ecole unique et nous verrons qu'un nom est resté pour la représenter : c'est Minerve.
Le mot Minerve (min-erve) est composé de min, minne, qui signifie mémoire, esprit, intelligence (en latin mens). Ment en Irlandais signifie encore institution, institut, et, dit Ihm, « pour ainsi dire, mentis cultura. Le mot Mentor, dans la même langue, signifie eruditus, institutor, savant, pédagogue ». Mentor vient de men (esprit) et tor abrégé de thorah (loi). Erve signifie culture, par extension champs labourés, mais primitivement culture de l'esprit.
D'autre part, le surnom de Minerve, Athéné, est formé de At-aland, qui a la même signification que Atlante ou Athélé.
Il faut donc croire qu'une Déesse a été réellement connue sous le nom d'Athélé « et même par ceux, dit Athénagore, qui traitent la chose avec le plus de mystère, c'est-à-dire par les savants qui sont les mieux instruits de l'origine de la nature de la Déesse ».
Ce qui prouve, du reste, que Minerve fut une femme réelle, c'est qu'on l'appelle la Déesse aux yeux pers (2). Et Homère donne constamment à Minerve le surnom de Glaucopis, Déesse aux yeux bleus. Pausanias veut expliquer pourquoi elle a les yeux pers (verts). Donc, Minerve fut la première maîtresse d'école, c'est elle qui a fondé ce que, plus tard, on appellera les Collèges des Druidesses.
On se sert du mot Druidesse pour désigner les grandes femmes de la Celtide qui dirigeaient la vie spirituelle de la nation, mais ce nom n'est pas celui qu'on leur donnait et ne semble avoir été employé par les Grecs et les Latins que pour donner un féminin au mot Druide, qui représenta le degré supérieur de l'initiation quand on institua des Mystères.
Il est certain que, puisque les Déesses conféraient aux initiés des Mystères qu'elles avaient fondés des titres tels que Barde, Vate, Druide, elles ne pouvaient pas, elles-mêmes, porter un titre qui aurait été le féminin de celui qu'elles donnaient à leurs élèves. C'est pour cela que le mot Druidesse ne se trouve nulle part avant le premier siècle de notre ère.
(1) Les Champs Élysées seraient le lieu géographique d'où serait partie la première impulsion qui a créé la grande civilisation des temps anciens.
(2) On devinait la patrie des Cimbres à la couleur de leurs yeux. Cérès est appelée « la blonde », Vénus aussi. La plus célèbre des Sibylles se nommait Erythrée, Sibylle rouge ou rousse.
Suite : https://livresdefemmeslivresdeverites.blogspot.com/
Article de mon blog sur les Cathares : https://livresdefemmeslivresdeverites.blogspot.com/2017/06/les-cathares.html
Cordialement.