Petit village proche de Wissembourg, dans le nord du Bas-Rhin, Altenstadt
possède l'une des plus anciennes églises d'Alsace.
possède l'une des plus anciennes églises d'Alsace.
L'édifice reprend apparemment l'emplacement d'un ancien temple gallo-romain car,
en 1878, a été retrouvé, lors de fouilles, une stèle consacrée à une divinité
vénérée par les habitant de l'antique Concordia, fondée au 1er siècle av. JC.
Construite au XIe siècle, l'église Saint-Ulrich d'Altenstadt se compose d'un vaisseau à nef
centrale accostée de bas-côté (XIe siècle), d'un chevet jadis à trois absides et
un clocher carré en façade faisant office de tour-porche (XIIe siècle).
Le grès rose de la région a été utilisé pour l'édification du sanctuaire.
Nef - Baie en plein cintre ébrasée romane (XIe siècle)
Au XIIe siècle, un clocher carré a été placé contre la façade de l'église ;
sa base comporte un porche donnant accès au portail du XIe siècle.
Le clocher carré ayant la fonction de tour-porche affiche un décor de lésènes,
ressauts verticaux de faible saillie, plaqués sur les murs extérieurs se combinant avec
de petites arcatures aveugles en plein cintre pour former la bande lombarde.
Au niveau des cloches, le clocher conserve ses baies romanes en plein cintre géminées
associant un tau central et des piédroits accueillant les arcs.
Du chevet roman, ne subsiste que l'abside centrale ; les absidioles latérales ont disparues.
A droite de l'abside semi-circulaire, on remarquera l'absidiole à pans coupés du XIVe siècle.
Sous le clocher carré faisant office de tour-porche, on peut voir le portail d'accès à l'église
dont le remarquable linteau du XIe siècle sculpté de sept médaillons représentant,
au centre, la main de Dieu, et, de part et d’autre, des agneaux, des motifs végétaux
et des formes géométriques ; au-dessus se trouve l'Agneau Pascal.
Sur le linteau on peut lire l'inscription :
"J+HOC QUI COENOBIUM CUPITIS TRANSIRE DECORUM POSITE SUPREMAM
ABBATIS VENIAM LIUTHAR(DI) SUBERAM"
Cette inscription, qui fait référence à l’abbé Liuthard de Wissembourg,
qui régissait l’abbaye au début du XIe siècle, peut-être traduite ainsi :
"Vous qui désirez franchir le seuil de ce beau couvent demandez-en toujours
la haute faveur à l'abbé Liuthar"
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