L'église de Saint-Restitut constitue un bel exemple d'édifice roman provençal inspiré
de l'Antiquité et remontant au du XIIe siècle.
La partie la plus ancienne demeure la tour funéraire du XIe siècle sous laquelle aurait
été enseveli les restes de Saint-Restitut, premier évêque du Tricastin.
Le chevet, construit dans le dernier quart du XIIe siècle, en pierres de taille, est de forme
pentagonale, les cinq pans étant séparés les uns des autres par des pilastres carrés.
La décoration de la corniche est inspirée de l'art antique : chapiteaux à feuilles d'acanthe
avec des têtes de lions ou de personnages, frise et modillons ornés de palmettes.
Le clocher-mur affiche deux ouvertures en plein cintre à l'intérieur desquelles ont été placé
les cloches ; une croix cerclée surmonte l'ensemble.
La tour funéraire est l'élément le plus anciens ; son origine est incertaine.
Les archéologues, qui sont loin d'être tous d'accord, estiments qu'elle a été bâtie en
plusieurs étapes, du IVe siècle au XIe siècle.
À l’intérieur, la tour comporte un caveau qui aurait contenu le corps de l’aveugle-né guéri par
Jésus-Christ, qui aurait quitté la Palestine, changé son nom de Sidoine en celui de Restitut
et serait devenu le premier évêque du Tricastin.
plusieurs étapes, du IVe siècle au XIe siècle.
À l’intérieur, la tour comporte un caveau qui aurait contenu le corps de l’aveugle-né guéri par
Jésus-Christ, qui aurait quitté la Palestine, changé son nom de Sidoine en celui de Restitut
et serait devenu le premier évêque du Tricastin.
Cette massive tour carrée constitue la partie occidentale de l'église et était initialement
isolée ; en effet, la frise romane du XIe siècle qui figure en mi-hauteur sous une
corniche se développe sur tout le pourtour.
Au XIIe siècle, lorsque l'église fut élevée, on intégra la tour funéraire dont on
peut voir une bonne partie de la frise à l'intérieur.
La frise à cartouches qui orne les 4 côtés de la tour funéraires a des motifs bibliques, des animaux
fantastiques et des scènes de la vie quotidienne comme des tailleurs de pierre.
On peut ainsi remarquer un âne jouant du violon, un basilic, un chevalier affrontant un taureau,
un homme dépeçant un lapin, des animaux fantastiques, des tailleurs de pierre,
des symboles zodiacaux (gémeaux, balance, cancer, poisson...)
Au centre de la frise ornant la face occidentale, des orants viennent vers un Christ assis.
Le porche méridional, avec son arc en plein cintre, est typique de l'architecture romane provençale :
colonnes engagées cannelées, chapiteaux à feuilles d'acanthe, entablement avec frise de
palmettes et corniche ornée d'une frise de grecques, fronton triangulaire.
Un arc en plein cintre surplombe le porche.
Chapiteau d'inspiration corinthienne
Chapiteau avec feuillage et têtes d'homme barbus
Consoles en forme de chevaux
Passé le porche latéral, on découvre une nef unique voûtée en berceau brisé et
présentant des arcs formerets et doubleaux.
présentant des arcs formerets et doubleaux.
Partie ouest avec une partie de la frise visible de la tour funéraire
Les murs de la nefs affiches par endroits des colonnes finement sculptées à chapiteaux
végétaux semblant soutenir l'imposte végétale courtant tout du long.
Partie de l'imposte affichant, aux angles, des têtes humaines et animales (bélier et lion)
Le chœur de l'église, de forme semi-circulaire et voûté en cul-de-four, est ornée d'une
arcature composée de colonne à chapiteaux végétaux recevant des arceaux en
plein cintre. Trois baies en plein cintre ébrasées permettent à la lumière de pénétrer.
arcature composée de colonne à chapiteaux végétaux recevant des arceaux en
plein cintre. Trois baies en plein cintre ébrasées permettent à la lumière de pénétrer.
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