En Ariège, il existe un château-fort incontournable, celui de Foix !
Dominant la ville depuis son promontoire rocheux, cette forteresse impressionne.
Classé monument historique depuis 1840, il a été restauré sous la direction de Paul Boeswillwald ancien collaborateur de Viollet-le-Duc, en tentant de lui
redonner son aspect de château-fort médiéval.
Un premier château semble avoir existé dès le Xe siècle, même s'il est
mentionné dans une charte du XIe siècle.
En 1002, il figure dans le testament du comte Roger 1er de Carcassonne,
qui le lègue à son fils cadet Bernard.
Ce dernier va porter le titre de comte de Foix, aux alentours de 1012.
Le château affiche alors qu'une seule tour défensive, dont on retrouve les
fondations dans la Tour de l'Arget.
En 1034, le château devient chef-lieu du comté de Foix et joue un rôle
déterminant dans l’histoire militaire locale.
Pendant la Croisade albigeoise (1209-1229), le château subi l'attaque des Croisés.
En 1214, le château est remis au légat du pape en gage de soumission et ouvert
à Simon de Montfort. Le comte de Foix n'en reprend possession qu'en 1218.
Le château de Foix n'a jamais été un refuge pour les hérétiques,
les comtes gardant alors leur indépendance.
Le traité de Meaux-Paris en 1229 ampute le comté de Foix de sa frange Est, en
isolant la seigneurie de Mirepoix et en occupant des positions éparses.
Le château est ensuite occupé, pendant cinq ans, par les hommes du roi de France.
En 1241, Roger IV succède à son père comme comte de Foix et sentant que
la situation devient défavorable, il ne soutient plus le comte de Toulouse
dans sa lutte contre les Croisés.
Roger IV se tient aussi éloigné de l'affaire de Montségur.
En 1272, le comte de Foix s'oppose une dernière fois à l'empiétement de son comté
par les hommes du Roi de France, en augmentant la garnison du château, en renforçant
la défense des portes et garnissant les remparts de machines de guerre.
Face à une nouvelle armée royale campant au pied du château, le comte de Foix préfère
se soumettre ; en fait, fait prisonnier, il est conduit à Carcassonne.
Le château et le comté mis sous séquestre, ne seront évacués qu'en 1285.
Dans la première moitié du XIVe siècle, il redevient résidence comtale, rôle
qu'il conserve jusque dans la première moitié du XVe siècle, et des
modifications et ajouts sont effectués.
C'est avec Gaston Fébus, comte de Foix très puissant de 1343 à 1391, que
le château va connaître son âge d'or.
Pas la suite, malgré ses aménagements, les comtes de Foix et vicomtes de Béarn,
de Marsan et de Gavardan délaissent de plus en plus la forteresse ; quand ils viennent
dans le pays de Foix, ils résident soit au château de Mazères, soit au palais des
gouverneurs, soit à l'ancien tribunal, situé en contrebas.
Au milieu du XVe siècle, la tour ronde sert de dépôt pour les archives comtales.
Le château est par la suite transformé en caserne et livré à lui-même,
ce qui accélère sa dégradation.
À partir de 1479, le comte de Foix devient roi de Navarre.
Le comte de Foix et de Navarre, Henri III, devenu roi de France en 1607 sous le nom
de Henri IV, annexe ses terres pyrénéennes à la France.
Siège du gouverneur du pays de Foix depuis le XVe siècle, le château continue à
assurer la défense du pays, notamment pendant les guerres de Religion.
En 1570, il y avait huit hommes en garnison dans le château.
Après l'ordre de rasement de Richelieu (1632-1638), le château faillit être
démoli mais la décision ne fut jamais appliquée.
Aujourd'hui la forteresse de Foix se compose de deux tours carrées
et d'une tour circulaire crénelées.
Depuis 1930, le château abrite les collections du musée départemental de l’Ariège :
- préhistoire
archéologie gallo-romaine et médiévale
- plusieurs salles sont consacrées à l'histoire du comté de Foix, à la construction
au Moyen Âge, à l'histoire du château quand il était prison (XVIIIe et XIXe siècles),
armes, sculptures, lit d'Henri IV…
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