Faites une recherche dans ce blog

Affichage des articles dont le libellé est Donjon. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Donjon. Afficher tous les articles

mardi 20 août 2024

COLOMBIER-SAUGNIEU (69) - Le donjon et les fortifications

 Le village de Colombier-Saugnieu a gardé de son passé médiéval, les restes d’un château
de pierre édifié par les seigneurs de Colombier, qui au XIIIe siècle abandonnèrent,
en partie, leur motte castrale (situé à mi-chemin entre le village de Colombier-Saugnieu
et le hameau de Montcul)

Le site du castrum de Colombier-Saugnieu s’est développé à partir du XIIIe siècle avec 
la
construction du bourg fortifié et donc l’encadrement de la population venant du site
de la motte castrale de Colombier.

De l’ancienne forteresse (ou castrum) élevée par les seigneur de la Tour, il subsiste le bourg
fortifié avec sa porte et ses remparts ainsi qu’une tour circulaire, le donjon. 

Porte en ogive

La porte fortifiée représente l’entrée principale du bourg et est distante du donjon de
90 m environ.

Quand aux remparts, ils encadrent ladite porte et sont conservés en partie près
de la tour féodale.

Les remparts ne sont conservés au sud, sur une distance de 20 m et à l’ouest, sur 5 m.

Cette porte, ouverte en ogive, disposait au Moyen Age d’un herse dont on peut voir
les gaines dans lesquelles elle glissait. Un assommoir accueillait les assaillants.

Son parement est fait de pierres à bossage, qui étaient censées empêcher les béliers
de détruire la muraille et un moyen d’enjoliver un parement.


La porte fortifié se trouve, elle aussi au sud, et représente le seul passage entre les remparts.

On accédait à la tour circulaire à travers le village en passant devant l’église paroissiale. 
Cette tour est encore planté sur sa motte. Colombier conserve une tour disposant d’une
enceinte polygonale arasée, à l’intérieur même du village fortifié.

Partie basse du donjon visible à l'intérieur de la maison

Le donjon est aujourd’hui enchâssée dans un bâtiment d’habitation contemporain.

Extérieurement, l’appareillage est fait avec des pierres de tailles bien agencées ;
quand on pénètre à l'intérieur de la maison, on retrouve la base de la tour talutée
avec une meurtrière en forme d’étrier.

 
En pénétrant à l’intérieur même de cette tour, nous remarquons trois niveaux :
un rez-de-chaussée,
un premier étage et la plate-forme sommitale.

Le premier étage a conservé des fenêtres à coussièges. Pour accéder au toit, autrefois
crénelé, un escalier fut aménagé dans le mur de la tour.

Escalier aménagé dans l'épaisseur des murs

Voûtement en brique du rez-de-chaussée du donjon

Ci-dessous de nouvelles photos prises en 2024








 ______________________________


Copyright - Olivier PETIT - La France Médiévale - 2016-2024  © Tous droits réservés

lundi 25 mars 2024

CAEN (14) - Château ducal : donjon, salle de l'échiquier et église Saint-Georges

 Après la visite des remparts du château ducal de Caen,

découvrez le donjon, la salle de l'échiquier et l'église Saint-Georges.

 C'est le duc de Normandie, Guillaume II,  qui a fait de Caen la capitale de son duché,
en mettant en place une première citadelle vers 1058/1060 sur un éperon calcaire,
qu'il a isolé par un fossé, dominant la basse vallée de l'Orne. 



Le donjon du château de Caen n'est plus qu'à l'état de fondation.

Construit vers 1120/1123 par Henri Ier Beauclerc, le donjon disparu était
une grande tour carrée, haute de 27 m. 

Cette tour maîtresse, peut-être entourée d'un mur, était un véritable château
à l'intérieur du château, et faisait partie des nombreuses tours et donjons construits
par le roi d'Angleterre après sa reprise en main du duché de Normandie.




Après 1204, Philippe Auguste, roi de France, le renforça d'une enceinte à
quatre tours rondes talutées entourée d'un profond fossé.





La destruction du donjon est ordonnée en 1793.

Les restes de celui-ci sont cachés sous des bâtiments de caserne.

Des fouilles archéologiques furent réalisées dans les années 1950-1960 afin
de faire réapparaître les fondations du donjon.



La salle dite de l'Échiquier se situe au nord-ouest de l'enceinte
dans une zone dite du « vieux palais ». 

Erigée au XIIe siècle par Henri 1er Beauclerc, cette grande salle d'apparat
(en latin aula), servait pour des cérémonies et des fêtes.

Elle porta différents noms : Salle du Tinel au XIIIe siècle, Salle du Palais
au XVe siècle, Salle de l'Arsenal au XVIIIe siècle. 

Au XVIIe siècle, la salle servit de lieu d'entreposage de canons.

Au XVIIIe siècle, une forge fut installée dans le bâtiment. 

Au XIXe siècle, la salle devint une écurie.




Mesurant 30,70 m × 11,02 m, avec des murs hauts de 8 m et épais d'1 m, la Salle 
de l'Echiquier semble avoir été séparée en deux niveaux :
- l’étage noble couvert d'une charpente apparente et percé de larges baies
en plein cintre, flanquées de colonnettes et coiffées de chapiteaux à décor floraux
(série de six fenêtres ouvertes dans les murs gouttereaux est et ouest)
- le rez-de-chaussée comportant les espaces de service (les cuisines,
une citerne, des celliers), éclairé par de petites ouvertures.


De grandes baies en plein cintre et à colonnettes éclairent le 1er étage.




Les murs comportent une série de modillons sculptés et placés juste sous la toiture.












Mentionnée dès 1080, l'église Saint-Georges est l'un des derniers éléments du château contemporain de Guillaume le Conquérant. 

Une première église, dédiée à Georges de Lydda, appartenait au chapitre de la
cathédrale de Bayeux jusqu'en 1080 ; date à laquelle, il est racheté par
Mathilde de Flandre, qui le légua à l'abbaye aux Dames de Caen. 

L'église fut reconstruite à la fin du XIe siècle ou au début du XIIe siècle, si l'on tient
compte des fondations exhumées en 1964 par Michel de Boüard et les
archéologues du Centre de Recherches Archéologiques et Historiques
Médiévales (CRAHM) de l'Université de Caen. 



Au XIVe siècle, l'église reçoit deux fenêtres gothiques comprenant chacune
deux lancettes trilobées surmontées par un quadrilobe.

Endommagée lors du siège des Anglais en 1417, l'édifice va être profondément remaniée
dans la deuxième moitié du XVe siècle, avec l'ajout d'un bas-côté droit, le bouchage
 des baies romanes et le percement des grandes baies flamboyantes.

Fin XVe ou début XVIe siècles, le chœur fut reconstruit dans le style gothique
avec l'ajout du portail occidental.








Une série de modillons romans subsistent juste sous la toiture.









Deux chapiteaux datant de la fin du XIIe ou début XIIIe siècles présentent
encore les codes de l'architecture romane.

__________________________

Copyright - Olivier PETIT - La France Médiévale 2024  © Tous droits réservés