TOURNUS (71) - Statue Notre-Dame la Brune (XIIe siècle)

L'église Saint-Philibert de Tournus, joyau de l'art roman primitif, conserve dans l'enfeu de
l'abbé Hugues de Fétigny, une remarquable Vierge à l'Enfant en bois

de cèdre doré sculpté au XIIe siècle : Notre-Dame la Brune.

Bien que dorée en 1860, cette Vierge à l'Enfant est de création auvergnate. En effet, il semblerait

qu'elle fut apportée à Tournus depuis Saint-Pourcin-sur-Sioule, dans l'Allier, prieuré

relavant alors de l'abbaye bourguignonne.

Le nom Notre-Dame la Brune rappelle, qu'avant sa dorure, elle était "noire"

et ressemblait à bien des Vierges noires d'Auvergne.

Cette Vierge en majesté, couverte d'un voile, est assise sur un trône et tient sur ses genoux

son fils, qui lève son avant-bras droit en levant l'index et maintient contre lui

un livre de sa main gauche. Jésus et sa mère son vêtus d'une tunique

aux nombreux plis savamment organisés.

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TOURNUS (71) - Eglise Saint-Valérien

Non loin de la célèbre et superbe abbaye de Tournus, une modeste église romane

mérite votre visite au regard de son architecture sobre et simple du XIe siècle.

Construite, entre 1008 et 1028, par Bernier, abbé de Saint-Philibert de Tournus, cette église est

dédiée à Saint-Valérien, chrétien martyrisé au IIe siècle après Jésus Christ.

Elle dépendait d'un autre monastère, créé en 875, antérieur à celui des moines de Saint-Philibert.

Elle perdit son privilège d'église paroissiale au XIIe siècle au profit de l'église Saint-André.

Au cours des Guerres de Religion, l'église fut pillée et les reliques de Saint-Valérien détruites.

Au XVIIe siècle, l'église devint simple chapelle à l'usage de religieuses bénédictines.

Le cimetière existant alors autour de l'édifice restera paroissiale jusqu'en 1727.

Cette église abrita le cinéma "Le Splendid" de 1913 aux années 1950 puis fut louée à un antiquaire.

Façade romane avec son portail à voussures polychromes, pilastres cannelés et chapiteaux

à feuillage, surmonté de trois baies en plein cintre dont la plus grande,

au centre, est ébrasée.

 Bâtie dès le début XIe siècle, puis remaniée dans le 4e quart du XIe siècle puis au XIIe siècle,

ce sanctuaire présente une belle façade associant des pierres de couleur différente créant,

notamment pour le portail, une alternance de claveaux de pierres chaudes

(jaunes orangées) et froides (blanches).

On remarquera les pentures en volutes.

Console, du XVe siècle, supportant vraisemblablement une statue du saint-patron de l'église !

 Chapiteaux végétaux soutenant la voussure du portail

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