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lundi 7 septembre 2015

SEMUR-EN-AUXOIS (21) - Château-fort et fortifications

Semur-en-Auxois conserve, en dehors de sa collégiale et de ses demeures médiévales,
les restes forts imposants de l'ancien château ducal et une partie de ses remparts.


Dès le Xe siècle, une fortification défendait l’extrémité du roc, entouré,
sur trois côtés par l'Armançon.

Au XIIIe siècle, le bourg jouxtant le château-fort, agrandi à la fin du XIIe siècle et au début
du XIIIe siècle, est entouré de remparts munis de tours rondes à archères.


Le château de forme trapézoïdale, avec ses quatre tours rondes, occupe la partie la plus resserrée
du plateau. Son architecture s'inspire largement de celle mise en place par le roi de France,
Philippe II Auguste (1180-1223). En effet, durant son règne, le monarque fit
édifier un ensemble de forteresse ayant toutes la même morphologie;
on parle alors d'architecture philippienne !

Le duc de Bourgogne, apparenté à la famille de France, s'est probablement inspiré
des réalisations de son noble cousin, en faisant construire son château
de Semur-en-Auxois, appelé alors le Donjon.


En 1354, les murs du château furent réparés sur ordres de Jean de Noyers, gouverneur de Bourgogne.

En 1358, des hourds furent ajoutés en haut des tours par Étienne de Musigny, lieutenant
du gouverneur de Bourgogne.


Composé de quatre tours imposantes, le château de Semur-en-Auxois affiche la puissante
Tour de l'Orle d'Or (anciennement Tour Lourdeault) avec ses 42 m de haut, 15 m de diamètre
et ses murs épais de 5 m à la base et de 2,15 m au sommet. Cette tour-maîtresse
présente une lézarde, correspondant au démantèlement des remparts en 1602.

Derrière la Tour de l'Orle d'Or, se trouve la Tour de la Prison, appelée ainsi depuis 1860 ;
auparavant, elle se dénommait la Tour du Pin. Accolé à cette tour reste un morceau de
courtine ayant servi de corps de logis aux gardes.



Tour de l'Orle d'Or


La troisième tour, appelée Tour de la Géhenne ou du Pordeault servait de grenier
à sel du bailliage d'Auxois.

Tour de la Gehenne ou Tour Pordeau



Derrière le théâtre se trouve la tour Margot. Ancien grenier à sel du bailliage d'Auxois,
elle servit également d'entrepôt pour l'artillerie du Donjon.

Cette tour est actuellement utilisée comme magasin à décors pour le théâtre.



L'ensemble des tours était relié par des courtines crénelées dont une grosse partie a été
détruite et remplacée par des habitations modernes.

Devenus capitale du bailliage d'Auxois, Semur-en-auxois et son château furent utilisés
comme lieu de détention et de stockage (grenier, magasin d'artillerie...)





Tour de la Prison


De l'enceinte urbaine de 1372, reprise et renforcée en 1417 et formée à l'origine de 18 tours
et de 5 portes, ne subsiste qu'une partie restreinte.

On peut ainsi découvrir une partie des remparts dans le prolongement de la Tour de l'Orle d'Or
ainsi que la Porte de Sauvigny, précédée d'une barbacane, et la Porte de la Vierge.


Portion de rempart avec ses tours en partie arasées

Porte de la Vierge

Porte Sauvigny qui jadis comportait une herse et un pont-levis

  Barbacane, en avant de la Porte Sauvigny avec ses mâchicoulis sur corbeaux
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Copyright - Olivier PETIT - La France Médiévale - 2015 © Tous droits réservés

vendredi 14 août 2015

SEMUR-EN-AUXOIS (21) - Cité médiévale

Après la collégiale précédemment présentée, je vous invite à découvrir Semur-en-Auxois
à travers son patrimoine médiéval civil et militaire.

La ville est bâtie dans une boucle de l'Armançon, sur les hauteurs du plateau de granit rose.

Au-delà de la légende qui attribue à Hercule la fondation d'un premier village à Semur-en-Auxois,
l'existence d'une implantation humaine alors protégée derrière des murailles est mentionnée
dans une charte de l'abbaye de Flavigny-sur-Ozerain en 1066.

SEMUR-EN-AUXOIS (89) - Cité médiévale

Peu à peu, la cité prit de l'ampleur et obtint une charte de franchises des mains du
duc de Bourgogne, Robert II, en 1276.

SEMUR-EN-AUXOIS (89) - Cité médiévale

Avec la Guerre de Cent Ans, Semur-en-Auxois fut refortifiée afin de parer aux attaques
éventuelles, celles du partis français notamment.

En 1478, la cité tomba entre les mains des Français après un long siège.

SEMUR-EN-AUXOIS (89) - Cité médiévale
Pont Pinard
SEMUR-EN-AUXOIS (89) - Cité médiévale

SEMUR-EN-AUXOIS (89) - Cité médiévale
Pont Pinard et l'une des tours du château ducal

SEMUR-EN-AUXOIS (89) - Cité médiévale
Rue Buffon - Maisons à pans de bois

SEMUR-EN-AUXOIS (89) - Cité médiévale
Porte Guillier avec ses quatre niveaux dont les trois supérieurs sont dotés de
fenêtres gothiques géminées à tympans trilobés reposant sur des piédroits nus
et une colonnette centrale à chapiteau végétal.

SEMUR-EN-AUXOIS (89) - Cité médiévale
Porte Guillier - L'une des trois baies géminées gothiques à colonnette centrale
supportant deux linteaux à trilobes

SEMUR-EN-AUXOIS (89) - Cité médiévale

SEMUR-EN-AUXOIS (89) - Cité médiévale
Maison médiévale (fin XVe siècle) avec tourelle d'escalier en encorbellement
SEMUR-EN-AUXOIS (89) - Cité médiévale
Maison à toiture médiévale comportant des poutres aux extrémités sculptées de visages
SEMUR-EN-AUXOIS (89) - Cité médiévale

SEMUR-EN-AUXOIS (89) - Cité médiévale
 Porte de Sauvigny - Porte à niche contenant un groupe sculpté figurant Sainte Anne
enseignant à la Marie. Placée à l'entrée du Bourg, cette statuette était censée protéger
les Semurois de la peste et la tradition assure que chaque chef de famille devait venir
prier Sainte Anne pour empêcher le fléau de pénétrer dans l'enceinte de la ville.  
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vendredi 17 avril 2015

SEMUR-EN-AUXOIS (21) - Collégiale Notre-Dame

Semur-en-Auxois dispose d'un patrimoine exceptionnel avec notamment la belle collégiale
gothique dédié à Notre-Dame et qui trône, en bonne place, au centre de la ville haute !

SEMUR-EN-AUXOIS (21) - Collégiale Notre-Dame
Façade occidentale avec son porche à galbes élancés et ses deux tours de 58 mètres

Cet édifice religieux reprend l'emplacement d'un sanctuaire
plus ancien bâti dès le XIe siècle.

Reconstruite à partir du XIIIe siècle, la collégiale Notre-Dame a évolué au fil du temps
avec l'ajout notamment d'une nef gothique des XIIIe-XIVe siècles et d'une façade occidentale,à porche contenant trois portails du XVe siècle.

SEMUR-EN-AUXOIS (21) - Collégiale Notre-Dame

Le duc Robert 1er de Bourgogne (1032-1076) serait à l'origine de la reconstruction
de l'église durant la seconde moitié du XIe siècle (vers 1060) en signe de repentance !

En effet, il souhaitait, par ce geste, se racheter du meurtre, en 1048, de son beau-père
Dalmace 1er, seigneur de Semur-en-Brionnais et de son beau-frère, Jocerand.

Ainsi après un pèlerinage à Rome, le duc de Bourgogne créa un prieuré à
Semur-en-Auxois, placé sous la dépendance de l'abbaye de Flavigny-sur-Ozerain.

SEMUR-EN-AUXOIS (21) - Collégiale Notre-Dame
Façade - Portail droit

A partir de 1225, la reconstruction de l'édifice fut programmé en commençant par le chœur.

En 1365, un incendie ravagea le sanctuaire qui subit de graves dommages.

En 1370, le triforium initial du XIIIe siècle de la nef fut supprimé.

Avec l'affluence de nombreuses donations, l'église prieurale fut agrandie, au XIVe siècle, avec l'ajout de trois nouvelles travées à la nef ; au XVe siècle, avec l'adjonction de
chapelles latérales (Chapelle des Fonts Baptismaux, chapelle du Saint-Sépulcre,
chapelle des Bouchers) et la création d'un porche à trois portails sur la façade.

SEMUR-EN-AUXOIS (21) - Collégiale Notre-Dame
Façade - Portail droit : archivolte composée de voussures à niches dont
les statuettes ont été détruites au cours de la Révolution française

En 1478, avec le siège de la cité par les Français, l'église bourguignonne fut dégradée.

En 1492, la foudre tomba sur l'édifice.

En 1536, la chapelle Saint-Barbe et, au cours du XVIe siècle, la chapelle
des Drapiers furent construites.

En 1593, un nouvel incendie causa des destructions dans le sanctuaire.

SEMUR-EN-AUXOIS (21) - Collégiale Notre-Dame
Façade - Portail central avec sa superbe Vierge à l'Enfant

SEMUR-EN-AUXOIS (21) - Collégiale Notre-Dame
Façade - Portail central : détail des voussures avec les niches
encore pourvues d'anges musiciens
SEMUR-EN-AUXOIS (21) - Collégiale Notre-Dame

En 1738, l'église prieurale devint collégiale.

En 1793, les statues ornant les portails de la façade furent mises à bas !

L'architecte Eugène Viollet-le-Duc restaura l'édifice de 1843 à 1852.

SEMUR-EN-AUXOIS (21) - Collégiale Notre-Dame
Façade - Portail central : Vierge à l'Enfant
SEMUR-EN-AUXOIS (21) - Collégiale Notre-Dame

SEMUR-EN-AUXOIS (21) - Collégiale Notre-Dame
Nef de huit travées
SEMUR-EN-AUXOIS (21) - Collégiale Notre-Dame

SEMUR-EN-AUXOIS (21) - Collégiale Notre-Dame

SEMUR-EN-AUXOIS (21) - Collégiale Notre-Dame

SEMUR-EN-AUXOIS (21) - Collégiale Notre-Dame
Culots sculptés
SEMUR-EN-AUXOIS (21) - Collégiale Notre-Dame

SEMUR-EN-AUXOIS (21) - Collégiale Notre-Dame
Voûtement sur croisées d'ogives gothiques et clefs

SEMUR-EN-AUXOIS (21) - Collégiale Notre-Dame
Chœur avec ses vitraux (XIXe siècle) et son voûtement gothique
à croisées d'ogives
SEMUR-EN-AUXOIS (21) - Collégiale Notre-Dame

SEMUR-EN-AUXOIS (21) - Collégiale Notre-Dame

SEMUR-EN-AUXOIS (21) - Collégiale Notre-Dame
Chœur - Colonnes à chapiteaux végétaux (XIIIe siècle) séparant
l'autel du déambulatoire

SEMUR-EN-AUXOIS (21) - Collégiale Notre-Dame
Vaisseau avec la nef et les bas-côtés

SEMUR-EN-AUXOIS (21) - Collégiale Notre-Dame

SEMUR-EN-AUXOIS (21) - Collégiale Notre-Dame

SEMUR-EN-AUXOIS (21) - Collégiale Notre-Dame

SEMUR-EN-AUXOIS (21) - Collégiale Notre-Dame

SEMUR-EN-AUXOIS (21) - Collégiale Notre-Dame

SEMUR-EN-AUXOIS (21) - Collégiale Notre-Dame
Déambulatoire faisant le tour du chœur

SEMUR-EN-AUXOIS (21) - Collégiale Notre-Dame
Transept nord
SEMUR-EN-AUXOIS (21) - Collégiale Notre-Dame

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