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dimanche 23 octobre 2016

BARISEY-LA-COTE (54) - Portail roman de l'église Saint-Jean-Baptiste

Dominant le village depuis les coteaux, l'église de Barisey-la-Côte est un exemple typique
des édifices religieux du Toulois généralement bâtis en hauteur.

L'église Barisey-la-Côte (Bariseyo ad rupem) constituait jadis avec l'église d'Allamps, une seule
et même paroisse, appartenant au doyenné de Rivière-de-Meuse, dans le diocèse de Toul.

BARISEY-LA-COTE (54) - Portail roman de l'église Saint-Jean-Baptiste

Le mur nord de l'église comporte un portail roman dont l'archivolte ressemble à celles des
portails romans de Pompierre dans les Vosges, du prieuré Notre-Dame de Nancy (portail
conservé au Musée Lorrain dans les salles médiévales du rez-de-chaussée)
et de celui de la cathédrale de Verdun. 
Partiellement mutilé (absence d'un tympan historié !), ce portail se compose de piédroits
constitués de deux colonnes engagées surmontées de chapiteaux cubiques ouvragés
sur lesquels retombent les voussures de l'archivolte encadrant le tympan.

BARISEY-LA-COTE (54) - Portail roman de l'église Saint-Jean-Baptiste

BARISEY-LA-COTE (54) - Portail roman de l'église Saint-Jean-Baptiste

Du côté gauche, un premier chapiteau a une corbeille garnie de palmettes entourées d'un ruban
en forme de cœur dont les extrémités se finissent en feuilles ; un second chapiteau présente
un superbe coq bien campé sur ses pattes. Du côté droit, le premier chapiteau est décoré
de volutes et de grappes de raisins ; et le second montre aussi des grappes de raisins
et des entrelacs de feuilles.

BARISEY-LA-COTE (54) - Portail roman de l'église Saint-Jean-Baptiste
Le portail roman : l'archivolte avec ses voussures en plein cintre décorées et le tympan nu

Quant à l'archivolte, elle développe trois voussures en plein cintre dont la première, en partant
de l'extérieur, est faite de zig-zag et a gardé une tête humaine à la clé d'arc ; la seconde
est constituée d'une succession de fleur écloses et de grappes ; et la dernière est
décorée d'une guirlande de feuilles en forme de U.

BARISEY-LA-COTE (54) - Portail roman de l'église Saint-Jean-Baptiste
Le portail roman : Les chapiteaux de la partie gauche (Palmettes et coq) et une imposte à frise de U

BARISEY-LA-COTE (54) - Portail roman de l'église Saint-Jean-Baptiste
Les chapiteaux de la partie gauche : Le coq 
BARISEY-LA-COTE (54) - Portail roman de l'église Saint-Jean-Baptiste

BARISEY-LA-COTE (54) - Portail roman de l'église Saint-Jean-Baptiste
Chapiteau de la partie gauche. Palmettes insérées dans les rubans en forme de cœur 

BARISEY-LA-COTE (54) - Portail roman de l'église Saint-Jean-Baptiste
Chapiteau de la partie droite. Feuilles enlacées et grappes de raisins

BARISEY-LA-COTE (54) - Portail roman de l'église Saint-Jean-Baptiste
Chapiteau de la partie droite avec sa corbeille garnie de grappes de raisins et volutes
BARISEY-LA-COTE (54) - Portail roman de l'église Saint-Jean-Baptiste

BARISEY-LA-COTE (54) - Portail roman de l'église Saint-Jean-Baptiste
Partie centrale de l'archivolte avec ses voussures décorées et la tête à la clef d'arc


Vous pouvez voir l'intégralité du reste de l'édifice en cliquant sur la photo ci-dessous !

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Copyright - Olivier PETIT - La France Médiévale - 2016 © Tous droits réservés

vendredi 14 octobre 2016

TOUL (54) - Musée d'Art et d'Histoire : Trône de Grâce (XVe siècle)

Bien que petit établissement provincial, le Musée d'Art et d'Histoire de Toul conserve, dans
l'ancienne salle des malades du XIIIe siècle, une collection d’œuvres antiques,
médiévales et renaissance dont le Trône de Grâce polychrome
du XVe siècle, restauré en 2010, tient une place particulière.


TOUL (54) - Musée d'Art et d'Histoire : Trône de Grâce ou Trinité (XVe siècle)
 
Cette sculpture lorraine, réalisée dans un calcaire de la région, a été déposée de la façade occidentale
de la collégiale Saint-Gengoult de Toul le 27 septembre 1994 ; elle a occupé le linteau
du portail entre 1863 et 1873, sous forme de remploi.

TOUL (54) - Musée d'Art et d'Histoire : Trône de Grâce ou Trinité (XVe siècle)

 Cette sculpture a pu faire partie du décor d’un autel, soit comme élément central d’un retable
ou bien intégré à la structure de ce dernier, à l'instar du retable de Rigny-Saint-Martin
conservé dans l'église des Cordeliers, annexe du Musée Lorrain de Nancy

TOUL (54) - Musée d'Art et d'Histoire : Trône de Grâce ou Trinité (XVe siècle)
 
Le Trône de Grâce est une des représentations de la Trinité où Dieu, trônant, présente devant
lui son fils crucifié, placé ici sur sa droite appuyé contre son genou.

La composition se détache sur un fond de nuées où sont représentés cinq anges tenant
des phylactères et trois séraphins, placés autour d’un globe.

TOUL (54) - Musée d'Art et d'Histoire : Trône de Grâce ou Trinité (XVe siècle)
 Les extrémités des membres de Dieu et de son fils sont manquants
TOUL (54) - Musée d'Art et d'Histoire : Trône de Grâce ou Trinité (XVe siècle)

L’aspect général de la polychromie est assez hétérogène et les repeints sont au
nombre de douze au total, dont une majorité avant sa mise à l'extérieur
(au Moyen Age, à la Renaissance, au Siècle des Lumières...)

TOUL (54) - Musée d'Art et d'Histoire : Trône de Grâce ou Trinité (XVe siècle)

TOUL (54) - Musée d'Art et d'Histoire : Trône de Grâce ou Trinité (XVe siècle)

TOUL (54) - Musée d'Art et d'Histoire : Trône de Grâce ou Trinité (XVe siècle)

 Les anges étirent leur phylactère sur lesquels est inscrits, en relief et en latin,
 quatre des sept esprits de Dieu.

Les sept esprits sont : Sapientia, Intellectus, Consilium, Fortitudo, 
Scientia, Pietas et Timor Domini.

TOUL (54) - Musée d'Art et d'Histoire : Trône de Grâce ou Trinité (XVe siècle)
Ange jouant du luth

TOUL (54) - Musée d'Art et d'Histoire : Trône de Grâce ou Trinité (XVe siècle)

Ange tenant un phylactère portant le mot latin "S. PIETATIS" (Sainte piété)

TOUL (54) - Musée d'Art et d'Histoire : Trône de Grâce ou Trinité (XVe siècle)
Ange étirant un phylactère portant un mot latin

TOUL (54) - Musée d'Art et d'Histoire : Trône de Grâce ou Trinité (XVe siècle)

TOUL (54) - Musée d'Art et d'Histoire : Trône de Grâce ou Trinité (XVe siècle)
Ange tenant un phylactère portant le mot latin "S. FORITU" ?

TOUL (54) - Musée d'Art et d'Histoire : Trône de Grâce ou Trinité (XVe siècle)
Ange affichant un phylactère portant le mot latin "S. FORTITUDIS" (Sainte Force)

TOUL (54) - Musée d'Art et d'Histoire : Trône de Grâce ou Trinité (XVe siècle)
Les séraphins les bras croisés sur leur torse et placés autour d'un globe
TOUL (54) - Musée d'Art et d'Histoire : Trône de Grâce ou Trinité (XVe siècle)

TOUL (54) - Musée d'Art et d'Histoire : Trône de Grâce ou Trinité (XVe siècle)

TOUL (54) - Musée d'Art et d'Histoire : Trône de Grâce ou Trinité (XVe siècle)

Vous pouvez consulter l'article sur la restauration de cette œuvre et son aspect
avant l'intervention des restaurateurs, en cliquant ici

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Copyright - Olivier PETIT - La France Médiévale - 2016 © Tous droits réservés

lundi 25 juillet 2016

BLENOD-LES-PONT-A-MOUSSON (54) - Clocher roman de l'église Saint-Etienne

 L'église Saint-Étienne de Blénod-les-Pont-à-Mousson dont la nef a été reconstruite en 1895,
 mérite tout de même l'intérêt des visiteurs friands d'architecture romane, en raison
notamment de son rustique clocher du XIIe siècle.

BLENOD-LES-PONT-A-MOUSSON (54) - Clocher roman de l'église Saint-Etienne

BLENOD-LES-PONT-A-MOUSSON (54) - Clocher roman de l'église Saint-Etienne

Ce clocher carré est assez massif et rustique ; il reflète bien l'architecture romane
en Lorraine au cours du XIIe siècle. La décoration assez simple se limite
au niveau des cloches par présence de deux baies géminées
en plein cintre soulignées par un cordon de billettes.

BLENOD-LES-PONT-A-MOUSSON (54) - Clocher roman de l'église Saint-Etienne

BLENOD-LES-PONT-A-MOUSSON (54) - Clocher roman de l'église Saint-Etienne

BLENOD-LES-PONT-A-MOUSSON (54) - Clocher roman de l'église Saint-Etienne

BLENOD-LES-PONT-A-MOUSSON (54) - Clocher roman de l'église Saint-Etienne

BLENOD-LES-PONT-A-MOUSSON (54) - Clocher roman de l'église Saint-Etienne

BLENOD-LES-PONT-A-MOUSSON (54) - Clocher roman de l'église Saint-Etienne
Deux baies géminées en plein cintre soulignée par un cordon de billettes.
BLENOD-LES-PONT-A-MOUSSON (54) - Clocher roman de l'église Saint-Etienne

BLENOD-LES-PONT-A-MOUSSON (54) - Clocher roman de l'église Saint-Etienne
BLENOD-LES-PONT-A-MOUSSON (54) - Clocher roman de l'église Saint-Etienne
 
On remarquera le bel appareillage de cette tour dont subsistent les trous de boulins,
témoins de l'emprise de l'échafaude médiéval !

BLENOD-LES-PONT-A-MOUSSON (54) - Clocher roman de l'église Saint-Etienne

BLENOD-LES-PONT-A-MOUSSON (54) - Clocher roman de l'église Saint-Etienne
Ouverture rectangulaire ébrasée
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mercredi 27 avril 2016

DIEULOUARD (54) - Château-fort

Bien qu'en partie englué dans des habitations modernes, l'emprise du château-fort de
Dieulouard est encore bien visible avec ses pans de murailles
et ses tours encore en élévation.

DIEULOUARD (54) - Château-fort

A proximité de l'ancienne cité gallo-romaine de Scarpone, le château de Dieulouard
était à l'origine une simple maison forte.

DIEULOUARD (54) - Château-fort

Un premier château fut construit en 997 suivant les volontés de l'évêque de Metz, Adalbéron II
(985-1005), qui souhaitait mettre à l'abri les habitants de Dieulouard dont le
nouveau village, était établi à proximité des ruines de Scarpone.

DIEULOUARD (54) - Château-fort

Il passa ensuite dans le temporel de l’évêque de Verdun, Haymon (988-1024).

Un document, daté du 2 mai 1028, et qui concerne la fondation du prieuré de Gellamont par
lettres patentes de l'empereur Conrad II le Salique, évoque pour la première fois
le château de Dieulouard :
"Castrum quod dicitur Deus Louvart in pago Scarponensi in comitatu Richiani".

A cette époque, le château reçu le nom de "Deus lou wart", signifiant
"Dieu le garde".

DIEULOUARD (54) - Château-fort

DIEULOUARD (54) - Château-fort

DIEULOUARD (54) - Château-fort

DIEULOUARD (54) - Château-fort

DIEULOUARD (54) - Château-fort

DIEULOUARD (54) - Château-fort

Pendant le XIIe siècle, l'instabilité régnait en Lorraine, les évêques de Verdun, de Metz,
de Toul, les ducs de Lorraine et les comtes de Bar se faisaient la guerre, et
le château de Dieulouard fut à plusieurs reprises assiégé et endommagé.

En 1113, sous l’épiscopat de Richard de Grandpré (1107-1114), la guerre éclata entre
Metz et Verdun et Dieulouard devint une forteresse à préserver ou à enlever par la force.

 Un jour, alors qu'un commerçant messin venait vendre ses marchandises à Dieulouard,
il fut molesté par les habitants qui le dépouillèrent et le jetèrent en prison.

Apprenant la nouvelle, les Messins envoyèrent une petite armée assiéger
la forteresse ; ils s’en emparèrent, y mirent le feu et le rasèrent.

A peine, fut-il reconstruit par l'évêque Richard, que les Messins revinrent et éboulèrent
les remparts et les tours du château-fort, en 1115.

DIEULOUARD (54) - Château-fort

De nouveau ruiné, le château de Dieulouard fut réédifié et l'évêque prit alors une décision
sévère à l'encontre de Renaud de Bar, voué de l'église de Verdun, qui n'était
pas venu aider à repousser les Messins ; il fut déclaré traitre et félon ! 

A cette décision, Renaud de Bar, alors établit sur sa butte de Mousson, répondit par la force
en menant une petite armée à Dieulouard qui brulèrent les maisons, arrachèrent les vignes,
coupèrent les arbres fruitiers et détruisirent les récoltes.

DIEULOUARD (54) - Château-fort

La forteresse subit encore les assauts des Messins en 1122 et 1155.

Puis, voyant que Dieulouard faisait ombrage à leur nouvelle ville neuve : Pont-à-Mousson,
les comtes de Bar décidèrent de s'emparer définitivement du château épiscopal.

Ainsi au début du XVe siècle, ce fut chose faite quand l'évêque de Verdun, Jean IV
de Sarrebruck (1404-1419) se dessaisit de Dieulouard en faveur du duc de Bar,
Robert 1er (1454-1411) en raison de dettes contractées.

Les évêque de Verdun restèrent quand même les seigneurs nominaux.

DIEULOUARD (54) - Château-fort

En 1475 et 1476, le château de Dieulouard fut assiégé par les troupes bourguignonnes
du duc Charles le Téméraire (1467-1477), pendant sa campagne visant
à s'emparer de la Lorraine.

DIEULOUARD (54) - Château-fort

Le 2 mars 1562, le duc de Guise, François 1er de Lorraine (1550-1563) devint
protecteur de l'évêché de Verdun et reçut le fief de Dieulouard avec son château.

Au cours du XVIe siècle, la forteresse médiévale fut endommagée par les Huguenots.

DIEULOUARD (54) - Château-fort

Détruit et rebâti, brûlé puis restauré, le château de Dieulouard devint au XIVe siècle
une imposante forteresse, abritée derrière une façade rectiligne de 100 mètres de long.

L’ensemble, qui a été remanié au XVIe siècle, présente encore des courtines hautes
de 20 mètres scandées par des tours rondes et une carrée, abritant la chapelle.

Les tours rondes avaient un nom : la Tour du Refuge, la Tour de l'Entrée, la Tour
de la Bouverie, la Tour de la Nourrie, la Tour du Barde et la Tour Harlotte.

La tour carrée avait pour nom : Tour de la Monnaie

DIEULOUARD (54) - Château-fort

DIEULOUARD (54) - Château-fort
Façade est : fenêtres à meneaux (XVe siècle)
DIEULOUARD (54) - Château-fort

DIEULOUARD (54) - Château-fort

DIEULOUARD (54) - Château-fort

DIEULOUARD (54) - Château-fort

DIEULOUARD (54) - Château-fort

DIEULOUARD (54) - Château-fort

DIEULOUARD (54) - Château-fort
Logis accolé à la courtine est avec ses fenêtres à meneaux
DIEULOUARD (54) - Château-fort

DIEULOUARD (54) - Château-fort

DIEULOUARD (54) - Château-fort

DIEULOUARD (54) - Château-fort

DIEULOUARD (54) - Château-fort
Portes à tympan à arc en accolade trilobé
DIEULOUARD (54) - Château-fort

DIEULOUARD (54) - Château-fort

DIEULOUARD (54) - Château-fort
Portes à tympan à arc en accolade trilobé ou non
DIEULOUARD (54) - Château-fort

DIEULOUARD (54) - Château-fort

DIEULOUARD (54) - Château-fort

DIEULOUARD (54) - Château-fort

DIEULOUARD (54) - Château-fort

DIEULOUARD (54) - Château-fort
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