Burlats, située à l'entrée des gorges de l'Agout et au pied du Mont
Paradis, possède l'un
des plus remarquables édifices civiles du XIIe siècle : le Pavillon d'Adélaïde.
des plus remarquables édifices civiles du XIIe siècle : le Pavillon d'Adélaïde.
Cette demeure romane est liée à une légende annonçant que Constance, fille du roi de France
Louis VI
le Gros (1108-1137), serait venue se réfugier à Burlats après sa répudiation par
le comte de
Toulouse, Raymond V (1148-1194), pour y donner naissance à une fille, Adélaïde.
Burlats aurait également accueillit une cour d'amour présidée par Adélaïde de Toulouse (1158-1200).
Mais imaginer que celle-ci logea dans cette demeure lors de son séjour dans la
petite cité tarnaise, dans les années 1180-1190, n'est pas certain !
Au cours du XVIe siècle, pendant les Guerres de Religion, l'édifice fut malmené.
En 1642, au cours d'une enquête, le fonctionnaire constata l'état de délabrement de la demeure.
Au XVIIIe siècle, après une restauration de la toiture, le Pavillon d'Adélaïde servit d'entrepôt.
Construit en moellons assisés avec chaîne d'angle
en pierres de taille, le pavillon d'Adélaïde
a retrouvé ses trois arcades du rez-chaussée après la récente restauration
effectuée par le
service des monuments historiques.
Au premier étage, la partie centrale est occupée par une fenêtre à meneaux du XVe siècle
ayant remplacé un ouverture romane.
Les trois ouvertures en arc semi-brisée du rez-de-chaussée de la façade principale
La base de la demeure présente des ouvertures bien postérieures (XIXe - XXe siècles)
La face ouest avec ses ouvertures postérieures au rez-de-chaussée
et une baie géminée romane à l'étage supérieur
L'arrière de la demeure avec des ouvertures plus récentes (XVIIIe-XIXe siècles)
Baie géminée romane de la face ouest du pavillon
Cette demeure se signale par l'abondance et la finesse du décor sculpté de ses baies géminées, composées de trois colonnettes surmontées de chapiteaux figurés.
Les cordons et les archivoltes des baies géminées de la façade sont abondamment
décorées de moulures, de billettes, de grecques et de rinceaux.
Bâti sur trois niveaux, ce palais roman présente au dernier niveau de belles
baies géminées aux chapiteaux savamment sculptés.
Les chapiteaux des fenêtres sont
ornés de feuillages et d'animaux réels ou fantastiques :
griffons, sirènes et chimères ailées
et couronnées
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Copyright - Olivier PETIT - La France Médiévale - 2014 © Tous droits réservés
Merci pour ce beau reportage, Olivier ! Nos demeures civiles sont trop souvent négligées, méconnues… Ce reportage complet me ravit pleinement !
RépondreSupprimerMerci à vous de passer ici. Oui cette demeure est vraiment exceptionnelle !
Supprimerému par l'histoire , la grandeur et le décor de cette puissante bâtisse
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