Tout proche du Petit Géroldseck, à Haegen, dans les hauteurs boisées, trônent encore les ruines
imposantes du château du Grand Géroldseck, bâti dès le début du XIIe siècle.
Considéré comme l'un des plus anciens châteaux des Vosges du nord, il fut certainement construit
entre 1119 et 1122 par Otto de Geroldseck, avoués de l'abbaye de Marmoutier.
En 1141, deux des fils d'Otto de Géroldseck, Otton et Burkard, se disent seigneur du Grand-Géroldseck.
De cette époque, certains tronçons de murs du château semblent remonter
à la seconde moitié du XIIe siècle.
Donjon de 47 mètres de hauteur et ses murs de 3 mètres d'épaisseur
Plan du château
Reconstitution hypothétique du château (par Philippe Carmona)
Vers 1200, le puissant donjon fut construit associé à un logis ou palais seigneurial à partir de 1220.
En 1235, le seigneur de Geroldseck, alors emprisonné, fut libéré contre une lourde rançon
"hypothéquée sur les deux terres de Géroldseck"
Au XIIIe siècle, la garde du château fut assurée par certains vassaux des Géroldseck contre la
remise d'un fief. Ainsi, Hugo de Wangen, Conrad de Pfaffenhoffen, écuyer de Geroldseck,
les Ichtratzheim (1269) et la famille de Dettwiller assurèrent cette garde.
En 1280, une branche de la famille de Géroldseck prit possession du château du Grand-Géroldseck.
En 1287, l'évêque de Strasbourg somma les Geroldseck de nommer un membre de
leur famille pour occuper le poste d'avoué de Marmoutier.
En 1359, le chevalier Johann de Géroldseck décéda sans héritier direct. Sa part fut alors remise
à Volmar de Gérolseck, membre d'une autre branche de la famille.
En 1390-91, avec la décès de Volmar de Géroldseck, la moitié de la seigneurie fut accordée
à sa mère Walpurge et à ses sœurs, Kunegonde, Adelaïde et Katharina.
En 1392, Adelaïde de Géroldseck épousa Eberhard von Wangen qui devint alors
copropriétaire
de la seigneurie de Géroldseck. Au gré des mariages, des héritages, des investitures, le château
de Géroldseck passa de mains en mains mais toujours en copropriété.
Entre 1392 et 1470, pas moins de 22 copropriétaires différents se partagèrent le domaine.
Parmi les principaux seigneurs des lieux, il y avait l'évêque de Strasbourg,
les sires de Lichtenberg et de Fénétrange.
de la seigneurie de Géroldseck. Au gré des mariages, des héritages, des investitures, le château
de Géroldseck passa de mains en mains mais toujours en copropriété.
Entre 1392 et 1470, pas moins de 22 copropriétaires différents se partagèrent le domaine.
Parmi les principaux seigneurs des lieux, il y avait l'évêque de Strasbourg,
les sires de Lichtenberg et de Fénétrange.
En 1421, un différent opposa deux copropriétaires, Hartung de Wangen à Ludwig IV
de Lichtenberg.
Le sire de Lichtenberg s'empara de la totalité du Grand Géroldseck mais, sous la pression
de l'électeur Palatin, il restitua le château aux différends seigneurs des lieux.
Le sire de Lichtenberg s'empara de la totalité du Grand Géroldseck mais, sous la pression
de l'électeur Palatin, il restitua le château aux différends seigneurs des lieux.
En 1471, le château du Grand-Géroldseck devint le repaire de brigands qui s’en prenaien
aux possessions du duc de Lorraine. Soutenu par l'électeur palatin Frédéric, le duc Nicolas 1er
de Lorraine marcha sur Marmoutier et le Grand-Géroldseck. Le château fut enlevé rapidement.
Le 23 octobre 1471, la forteresse alsacienne fut démantelée sur ordres du duc de Lorraine.
En 1486, le château fut incendié, le ruinant un peu plus
Au début du XVIIe siècle, la forteresse dépendait à la fois du comte de Lichtenberg,
du duc de Lorraine et des seigneurs de Ribeaupierre et de Wangen.
Au début du XVIIe siècle, la forteresse dépendait à la fois du comte de Lichtenberg,
du duc de Lorraine et des seigneurs de Ribeaupierre et de Wangen.
Vers 1650, le château du Grand-Géroldseck passa entre les mains des comtes de Furstenberg.
En 1718, la foudre frappa le donjon, qui perdit alors une partie de son parement.
En 2007, l'association Pro-Geroldseck fut créée afin de gérer au mieux le site pour
lui redonner de l'importance et communiquer sur sa valeur patrimoniale.
En 2012, une partie des travaux de réfection de la forteresse fut mis à bas par des
personnes mal intentionnées, s'amusant à démonter une partie des murs
et à jeter les pierres au fond des ravins environnant le château !
Jusqu'où ira l'imbécilité de certains !
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Copyright - Olivier PETIT - La France Médiévale - 2015 © Tous droits réservés
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