L'église Sainte-Marie d'Espira-de-L'Agly fait partie de ses superbes édifices romans
qui jalonnent le pays roussillonnais !
En 845, le roi Jacques 1er d'Aragon concéda des privilèges justiciers aux prieurs d'Espira ;
il existait alors déjà un petit prieuré bénédictin carolingien.
il existait alors déjà un petit prieuré bénédictin carolingien.
Le chevet plat de la grande nef unique et le clocher décalé
Chevet plat avec ses trois baies romanes en plein cintre ébrasées
Chevet plat - Baie romane en plein cintre ébrasée
Chevet plat - Fine baie romane en plein cintre ébrasée
Clocher - Les différents niveaux avec les arcatures semi-brisées et l'étage campanaire
Ce sanctuaire devint une collégiale, en 1136, date à laquelle l'évêque d'Elne, fonda
un prieuré de chanoines augustins à Espira.
Le 13 Mars 1169, le prieuré "double", comptait alors plus de 100 chanoines et 44 chanoinesses.
Le clocher de l'église, placé à l'ouest, est puissant et développe des arcatures romanes
en plein cintre ; l'étage campanaire supérieur est plus tardif.
Mur sud de la nef avec ses portails
Avec l'arrivée de Bernard de Castellò, en 1195, le prieuré reçu de nombreux dons qui permirent
notamment la constrution de l'église actuelle en style roman par des ouvriers originaires
de Lombardie, qui importèrent les fameuses bandes lombardes à lèsènes
que l'on peut voir sur le clocher.
Les travaux de reconstruction de l'église furent achevés après 1211.
Mur sud - Baie romane en plein cintre ébrasée avec ses colonnettes à chapiteaux végétaux
placée au-dessus du premier portail
Mur sud - Baie romane : chapiteaux à corbeille végétale
Les chanoines réguliers de Saint-Augustin s’installèrent à proximité de la nouvelle collégiale,
pour laquelle ils assuraient l'office quotidien.
Le village se développa alors sous la protection des ecclésiastiques, jusqu'en 1381 où l'état de délabrement des locaux imposa aux chanoines de quitter les lieux pour
la collégiale de la Réal, à Perpignan.
Mur sud - Portail roman en plein cintre
Monument unique dans la région, avec sa grande nef dont le chevet à deux absidioles est
compris dans l'épaisseur du mur oriental, l'ancienne collégiale d'Espira affiche
des parements de marbres aux teintes bleues et blanches.
Mur sud - Premier portail : Détails des voussures avec leur décor de torsades, de feuilles...
Au sud de la nef, un beau portail roman en plein cintre affiche une archivolte à trois voussures
au décor différent et qui reposent sur des colonnes à chapiteaux sculptés
(Anges, griffons, chimères, volatiles, serpent, loup, visages humains, entrelacs, feuillages...).
Un autre portail moins ouvragé permettait d'accéder au cloître disparu
(des chapiteaux de ce dernier se trouve au Musée de Toledo, aux Etats-Unis).
Mur sud - Premier portail : bases des colonnes
Mur sud - Second portail roman plus frustre et donnant accès au cloître disparu
Mur sud - Second portail - Chapiteau figurant Saint-Michel terrassant le dragon
Mur sud - Baie romane en plein cintre ébrasée
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Copyright - Olivier PETIT - La France Médiévale - 2015 © Tous droits réservés
Ravissante paire d'absidioles pour seins généreux ; imaginatives voussures , chapiteaux
RépondreSupprimer" craquants " , mais aussi opulent retable baroque : grand merci ! "