Le village bourguignon du Villars possède une remarquable église romane
qui mérite totalement votre visite !
Situé sur un éperon rocheux dominant la Saône, le village du Villars accueillit rapidement
un premier édifice religieux à l'époque mérovingienne (VIIe-VIIIe siècle) au moment
de l'apparition d'une exploitation agricole ("villare" en latin)
Un prieuré relevant de l'abbaye de Tournus vit le jour à la fin du XIe ou au début
du XIIe siècle dont aujourd'hui l'église Sainte-Marie-Madeleine
constitue le dernier vestige.
Façade occidentale avec son portail en plein cintre souligné par voussures
Les voussures en plein du portail occidental ; au fond on remarque la partie
supérieure du second portail à tympan semi-circulaire souligné
par des voussures en plein cintre
Le chevet associe une abside centrale accostée de deux absidioles, toutes les trois
semi-circulaire. Le clocher, pourvu de lésènes décoratives, domine l'ensemble.
Plan de l'église
Passé le portail occidental, on pénètre dans une sorte de narthex duquel on se rend
ensuite à l'intérieur de l'église par le biais d'un autre portail plus ouvragé
alternant des pierres blanches et rosées
Le portail donnant accès à l'intérieur de la première nef est richement décoré.
Des colonnes et pilastres moulurés soutiennent des chapiteaux végétaux supportant
les voussures en plein cintre ; le tympan semi-circulaire présente, sur son
pourtour, une série de petits arcs en plein cintre décoratifs.
L'ancien prieuré se constituait jadis de deux nefs, existants encore aujourd'hui, et
dont l'une était réservée à la communauté monastique et l'autre aux fidèles.
Les murs de la première nef, restaurés, affichent une arcature
composée d'arcs en plein cintre.
En arrivant devant l'abside centrale du chœur, on remarque immédiatement
une fresque ornant la conque voûtée en cul-de-four.
Elle date apparemment de la fin du XIe siècle.
On y découvre alors le Christ assis levant son bras droit avec deux doigts dressés en
signe de bénédiction et soutenant de sa main gauche un globe crucifère.
Il se trouve dans une mandorle et sous le regard de deux anges placés de part et d'autre.
Baie romane en plein cintre ébrasée
Absidiole nord avec sa baie en plein cintre ébrasée
La seconde nef, servant de musée agricole, est restée dans son jus.
L'un des murs de cette seconde nef présente les vestiges de peintures murales.
On y découvre des saints, des évêques, des anges... mais l'ensemble est bien décrépis !
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