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dimanche 26 mars 2017

MONTIERS-SUR-SAULX (55) - Le château-fort

Au sud du territoire meusien, riche en patrimoine médiéval, on trouve les vestiges d'un
ancien château-fort édifié au début du XIVe siècle, celui de Montiers-sur-Saulx.

 En 1302, le seigneur des lieux, Anseau de Joinville (1265-1343), fils du célèbre chroniqueur de
Saint-Louis, Jean de Joinville, fit construire le premier château juste après son premier mariage
avec Laure de Sarrebruck, fille de Simon IV de Sarrebruck-Commercy, seigneur
de Commercy, et de Mathilde de Sexefontaine.

MONTIERS-SUR-SAULX (55) - Le château-fort

La forteresse possédait alors quatre tours reliées entre-elles par des courtines crénelées et
un pont-levis desservait son entrée ; une petite garnison était sensée la défendre.
 
En 1315, Anseau de Joinville fit ajouter une chapelle dédié à Saint-Nicaise au second étage de
l'une des tours et en confia l'office aux moines de l'abbaye d'Ecurey, écart de Montiers. 

MONTIERS-SUR-SAULX (55) - Le château-fort

Le 24 décembre 1317, Anseau de Joinville devint seigneur de Joinville à la mort de son père.

En 1323, après le décès de sa première épouse, le seigneur de Montiers-sur-Saulx et de Joinville,
se remaria avec Marguerite de Vaudémont, fille d'Henri III de Vaudémont et d'Isabelle de Lorraine.

De cette nouvelle union, naquirent trois enfants : Henri, le futur Henri V de Vaudémont,
Isabeau et Mathilde. Cette dernière, mariée trois fois, transmit la seigneurie de
Montiers-sur-Saulx à son dernier époux, Ferry 1er de Vaudémont en 1393.

MONTIERS-SUR-SAULX (55) - Le château-fort

En 1473, René II, duc de Lorraine et de Bar, hérita du château et de la seigneurie de Montiers-sur-Saulx.

En 1520, Philippe de Gueldre, légua l'ensemble, 12 ans après la mort son époux, à
leur fils Claude, après s'être retirée comme religieuse chez les Clarisses
à Pont-à-Mousson l'année précédente.

MONTIERS-SUR-SAULX (55) - Le château-fort


Claude de Lorraine, premier duc de Guise et compagnon d'armes de François 1er, aimait séjourner
au château de Montiers-sur-Saulx pour des parties de chasse qu'il partageait avec son suzerain.

Lors du conflit opposant François 1er à Charles Quint, la forteresse devint un lieu de ralliement
pour les troupes françaises. Le 21 juillet 1542, le premier traité d'alliance entre la
France et la Suède y fut signé.

En 1544, le château subit les assauts des soldats de l'empereur et fut endommagé.

MONTIERS-SUR-SAULX (55) - Le château-fort

MONTIERS-SUR-SAULX (55) - Le château-fort

Par son testament du 2 mars 1550, Claude de Lorraine donna Montiers-sur-Saulx et Joinville à son
fils François 1er de Lorraine, 2e duc de Guise, dit le balafré, qui sera assassiné en 1563.

En 1552, le roi Henri II de France séjourna au château de Montiers-sur-Saulx lors du "voyage
d'Allemagne", expédition militaire contre Charles Quint.

MONTIERS-SUR-SAULX (55) - Le château-fort

MONTIERS-SUR-SAULX (55) - Le château-fort

En octobre 1559, le roi François II de France se trouvait au château avec sa sœur Élisabeth pour
y la nomination des gouverneurs de ses deux frères, les futurs Charles IX et Henri III.

Montiers-sur-Saulx devint baronnie en 1585 avant d'être vendue, en 1600, par Henri, duc
de Guise, alors très endetté en raison de ses implications guerrières.

En janvier 1617, Charles 1er de Lorraine, 4e duc de Guise, la racheta et confia la garde
du château à François Vautier, nouveau capitaine ducal.

MONTIERS-SUR-SAULX (55) - Le château-fort

MONTIERS-SUR-SAULX (55) - Le château-fort

En 1737, la courtine est reçu un nouveau bâtiment avec des fenêtres à arc surbaissé.

En 1796, vendu comme bien national, le château de Montiers-sur-Saulx fut racheté par la
commune en 1851 qui y installa la gendarmerie jusqu'en 1887, date à laquelle
une école des filles occupa les lieux.

Aujourd'hui, c'est l'école primaire occupe une partie des bâtiments.

MONTIERS-SUR-SAULX (55) - Le château-fort

De l'ancien château féodal subsiste l'une des tours rondes édifiées au XIVe siècle encore
pourvue d'archères défensives à étrier et d'ouvertures carrées juste sous la toiture
et étant jadis fermées par des mantelets en bois.

Le parement de cette tour conserve aussi les impacts de balles de mousquets du XVIe siècle.

MONTIERS-SUR-SAULX (55) - Le château-fort

MONTIERS-SUR-SAULX (55) - Le château-fort
L'une des archères à étrier
MONTIERS-SUR-SAULX (55) - Le château-fort

MONTIERS-SUR-SAULX (55) - Le château-fort

MONTIERS-SUR-SAULX (55) - Le château-fort

MONTIERS-SUR-SAULX (55) - Le château-fort

MONTIERS-SUR-SAULX (55) - Le château-fort

MONTIERS-SUR-SAULX (55) - Le château-fort

MONTIERS-SUR-SAULX (55) - Le château-fort

Autre vestige du château médiéval : un pan de muraille avec des latrines en encorbellement.

MONTIERS-SUR-SAULX (55) - Le château-fort

MONTIERS-SUR-SAULX (55) - Le château-fort
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mardi 21 mars 2017

SAINT-PAULET-DE-CAISSON (30) - Chapelle romane Sainte-Agnès

A l'écart du village de Saint-Paulet-de-Caisson et au milieu des vignes, la chapelle romane
Sainte-Agnès est un édifice roman d'intérêt construit au XIIe siècle.

SAINT-PAULET-DE-CAISSON (30) - Chapelle romane Saint-Agnès

Située à 1 km au nord-ouest du village, la chapelle Sainte-Agnès a été bâtie à l'emplacement
d'un ancien lieu de culte, d'un cimetière et de vestiges d'une villa gallo-romaine.

SAINT-PAULET-DE-CAISSON (30) - Chapelle romane Saint-Agnès

Édifice du XIIe siècle, elle a reçu, au XVIIe siècle, un clocheton carré au-dessus de la nef,
quasiment au niveau de l'arc triomphal.

Menacée, l'Association de sauvegarde de la chapelle Sainte-Agnès, avec le concours de la
Fondation Pays de France, a entamé des travaux de restauration dès 1976.

En 1984, la remise en état de l'édifice est achevée.

SAINT-PAULET-DE-CAISSON (30) - Chapelle romane Saint-Agnès

SAINT-PAULET-DE-CAISSON (30) - Chapelle romane Saint-Agnès

Aujourd'hui, la chapelle accueille des manifestations culturelles notamment des
expositions photographiques et des concerts.

SAINT-PAULET-DE-CAISSON (30) - Chapelle romane Saint-Agnès

Le chevet pentagonal, édifié en pierre de taille assemblée en petit appareil et recouvert de tuiles,
est percé de trois baies romanes en plein cintre ébrasées.

SAINT-PAULET-DE-CAISSON (30) - Chapelle romane Saint-Agnès

SAINT-PAULET-DE-CAISSON (30) - Chapelle romane Saint-Agnès
Mur sud avec un léger contrefort correspondant au contrebutement de l'arc triomphal intérieur

SAINT-PAULET-DE-CAISSON (30) - Chapelle romane Saint-Agnès

SAINT-PAULET-DE-CAISSON (30) - Chapelle romane Saint-Agnès

SAINT-PAULET-DE-CAISSON (30) - Chapelle romane Saint-Agnès
Chevet avec son abside romane pentagonale à trois baies en plein cintre ébrasées
SAINT-PAULET-DE-CAISSON (30) - Chapelle romane Saint-Agnès

SAINT-PAULET-DE-CAISSON (30) - Chapelle romane Saint-Agnès
Chevet - La baie romane en plein cintre ébrasée du pan coupé central

SAINT-PAULET-DE-CAISSON (30) - Chapelle romane Saint-Agnès
Clocheton du XVIIe siècle

SAINT-PAULET-DE-CAISSON (30) - Chapelle romane Saint-Agnès
Façade occidentale avec sa porte d'entrée surmontée d'une baie ébrasée, tous
les deux sont en plein cintre

SAINT-PAULET-DE-CAISSON (30) - Chapelle romane Saint-Agnès
Façade occidentale - Porte d'entrée romane avec sa double rangée
de pierres taillées assurant le plein cintre

SAINT-PAULET-DE-CAISSON (30) - Chapelle romane Saint-Agnès
Façade occidentale - Baie romane en plein cintre ébrasée

SAINT-PAULET-DE-CAISSON (30) - Chapelle romane Saint-Agnès
Mur sud - Deux portails romans en plein cintre
SAINT-PAULET-DE-CAISSON (30) - Chapelle romane Saint-Agnès

SAINT-PAULET-DE-CAISSON (30) - Chapelle romane Saint-Agnès
Mur nord - Portail roman en plein cintre

SAINT-PAULET-DE-CAISSON (30) - Chapelle romane Saint-Agnès
Mur sud - L'une des baies romanes en plein cintre ébrasée

La nef unique est largement dépouillée ; le regard doit se porter sur l'abside.

Photo de l'association de sauvegarde

SAINT-PAULET-DE-CAISSON (30) - Chapelle romane Saint-Agnès
Choeur avec ses arcatures et baies romanes en plein cintre (prise lors d'un concert)

Le chœur, voûté en cul-de-four, affiche cinq arcades décoratives, aveugles et en plein cintre,
correspondent aux cinq pans extérieurs. Les rouleaux intérieurs s'appuient sur des
corbeaux sculptés ; les rouleaux extérieurs sur des pilastres ornés.
 
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samedi 18 mars 2017

LABASTIDE-ESPARBAIRENQUE (11) - Église romane Saint-Sernin de Cubserviès

L'église Saint-Sernin de Cubserviès, située sur la commune de Labastide-Esparbairenque,
à 800 m d’altitude environ, dans une clairière du massif forestier du Sambrès, près
du hameau de Cubserviès, appartient à un ensemble d'édifices
romans les plus remarquables du département de l'Aude.

LABASTIDE-ESPARBAIRENQUE (11) - Église romane Saint-Sernin de Cubserviès

 Bien que cette église remonte vraisemblablement au XIe siècle, un acte daté de 1133
indique l'ecclesia Sancti Saturnini de Vales en Cabardès, qui correspond
apparemment à l'édifice actuel, faisait partie d'un échange de droits
entre l'évêque et le Chapitre de Carcassonne.

L’église romane actuelle est citée pour la première fois, en 1269 dans la déclaration
des droits et revenus de l’évêché de Carcassonne., sous le nom latin
"Sancti Saturnini de Querioserverio.

LABASTIDE-ESPARBAIRENQUE (11) - Église romane Saint-Sernin de Cubserviès

LABASTIDE-ESPARBAIRENQUE (11) - Église romane Saint-Sernin de Cubserviès

Au début du XVIIe siècle, lors des Guerres de Religion, l’édifice fut partiellement détruit.

Une reconstruction entreprise un siècle plus tard redonna à l’édifice son aspect d'époque.
 Le 9 octobre 1740, une messe y fut célébrée en présence du seigneur du lieu
et des autorités religieuses compétentes.

LABASTIDE-ESPARBAIRENQUE (11) - Église romane Saint-Sernin de Cubserviès
 
Avec l’exode rural, l'église fut abandonnée et, en 1970, elle se trouvait dans un état
de délabrement avancé nécessitant des restaurations urgentes.

En 1974, l'église Saint-Sernin fut rétablie et, en 1976, inscrit au titre des
monuments historiques de la région.

LABASTIDE-ESPARBAIRENQUE (11) - Église romane Saint-Sernin de Cubserviès

L’église Saint-Sernin, qui conserve des éléments préromans indéniables, est
caractéristique des petites églises rurales romanes de l'Aude.

Elle se compose d'une nef unique et un chœur quadrangulaire de forme légèrement
trapézoïdale voûté en berceau légèrement brisé ; l’arc triomphal séparant la nef
du chœur est semi-brisé. L'éclairage est assuré par des baies romanes en plein
cintre ébrasées et l'accès à l'intérieur se fait au moyen d'une porte latérale
plus récente ; l'ancienne porte romane ayant été murée.

LABASTIDE-ESPARBAIRENQUE (11) - Église romane Saint-Sernin de Cubserviès
Mur sud avec son portail et ses baies romanes en plein cintre
LABASTIDE-ESPARBAIRENQUE (11) - Église romane Saint-Sernin de Cubserviès

LABASTIDE-ESPARBAIRENQUE (11) - Église romane Saint-Sernin de Cubserviès
Le chevet plat éclairé par une baie en plein cintre ébrasée et une ouverture
proche des archères que l'on trouve dans les châteaux-forts

LABASTIDE-ESPARBAIRENQUE (11) - Église romane Saint-Sernin de Cubserviès

LABASTIDE-ESPARBAIRENQUE (11) - Église romane Saint-Sernin de Cubserviès
Le clocheton

La toiture de l'église Saint-Sernin est constituée d'ardoises rectangulaires.

LABASTIDE-ESPARBAIRENQUE (11) - Église romane Saint-Sernin de Cubserviès
 Le chœur rectangulaire
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lundi 13 mars 2017

VIC-SUR-SEILLE (57) - Musée Georges de la Tour : Vierge à l'Enfant romane dite Notre-Dame d'Alyn

Le Musée Georges de la Tour conserve dans, ses collections abordant l'histoire de la ville,
l'une des rares Vierge à l'Enfant romane que conserve la Lorraine !

Le nom de Notre-Dame d'Alyn vient du nom de la rue où, autrefois, elle était dans une niche.

VIC-SUR-SEILLE (57) - Musée Georges de la Tour : Vierge à l'Enfant romane dite Notre-Dame d'Alyn

Par souci de préservation, l'évêque de Metz, Henri Charles du Cambout de Coislin (1697-1732),
demanda à ce qu'elle fut placée dans la chapelle de l'hôpital de la ville, en 1699.

VIC-SUR-SEILLE (57) - Musée Georges de la Tour : Vierge à l'Enfant romane dite Notre-Dame d'Alyn

VIC-SUR-SEILLE (57) - Musée Georges de la Tour : Vierge à l'Enfant romane dite Notre-Dame d'Alyn


Puis, on la remisa dans la sacristie de l'église paroissiale Saint-Marien avant
qu'elle n'intègre les collections du musée vicois.

VIC-SUR-SEILLE (57) - Musée Georges de la Tour : Vierge à l'Enfant romane dite Notre-Dame d'Alyn

Cette Vierge à l'Enfant en bois polychrome est typique des œuvres sculptées au
cour du dernier quart du XIIe siècle.

Elle fait partie de ses Vierges en majesté courant dans d'autres régions.

Sous la polychromie actuelle subsistent des trace de peintures plus anciennes. La robe de
la Vierge semble avoir été primitivement bleu foncé.

VIC-SUR-SEILLE (57) - Musée Georges de la Tour : Vierge à l'Enfant romane dite Notre-Dame d'Alyn

Au sommet de la tête de l'enfant Jésus, une mortaise encore visible devait servir pour attacher
une couronne. Il porte une robe rouge à bordure blanche.

 Les mains de la Vierge ainsi que les deux bras de l'enfant Jésus sont manquants.

Enfin, la tête et la jambe gauche semblent avoir été refaits.
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