Placée au cœur de la cité, l'église médiévale Saint-Nicolas domine une esplanade fleurie !
Construite vers l'an 1130 grâce au financement de Guichard III, Sire de Beaujeu, époux de Liciane
de Rochefort, le sanctuaire occupe un ancien étang qui, selon la tradition, a été remblayé.
Le seigneur de Beaujeu, et sa femme, auraient choisit cet endroit pour faire édifier l'église
pour remercier "Dieu" d'avoir préserver leur fils ! En effet, lorsque ce dernier voulut
faire boire son cheval, harassé par une partie de chasse, il tomba dans l'eau sans reparaître !
Au moment où Liciane de Rochefort prononça alors son désir de construire une église
à l'emplacement de l'étang, son fils sortit des eaux comme par miracle !
à l'emplacement de l'étang, son fils sortit des eaux comme par miracle !
Évidemment il s'agit d'une légende !
En recherche de soutien dans sa lutte contre l'antipape Anicet II, le pape Innocent II, de passage
en France, fit halte à Beaujeu le 13 février 1132 ; ce fût l'occasion de consacrer l'église Saint-Nicolas.
Monument le plus ancien de la ville, l'église paroissiale est un bel exemple de monument
romano-byzantin de transition de la seconde moitié du XIIe siècle influencé par l'art clunisien.
Le clocher carré à trois étages se compose d'un étage inférieur aveugle placé à la croisée
du chœur (sur trompes) ; d'un étage intermédiaire à une seule baie en plein cintre sur des
pieds-droits à colonnettes ; et enfin un étage supérieur percé, sur chaque face, de deux fenêtres
géminées en plein cintre dont les archivoltes reposent sur un massif de trois colonnettes
disposées en demi-quinconces; une colonne engagée sépare les paires de fenêtres doubles
et soutient le cordon placé sous la corniche de la toiture.
Souligné par des contreforts, le chevet roman se compose d'une abside centrale
accostée d'absidioles, toutes semi-circulaires. Chacune des ouvertures sont plein cintre.
Bas-côté sud avec les fenêtres gothiques à lancettes et tympan polylobés
L'église, d'une longueur de 30 mètres poiur une largeur de 12 mètres, se présente sous la forme
d'une nef unique plafonnée éclairée par sept fenêtres (trois sur le portail et quatre dans la nef) avec des chapelles gothiques ; un grand arc triomphal en ogive doublée permet d'accéder au choeur
et aux absides voûtées en cul-de-four.
La nef plafonnée avec ses chapelle latérales d'origine gothique
Chapelle latérale gothique avec un autel du XVIIIe siècle
La travée de chœur et l'abside centrale voûtée en cul-de-four
L'abside présente un décor peint est dû à Zaccheo (1881) qui a fait l'objet d'une récente restauration.
Abside sud voûtée en cul-de-four
Abside sud voûtée en cul-de-four
L'abside est voûtée en cul-de-four avec une arcature à cinq baies en plein cintre dont les deux extérieurs sont aveugles, les trois autres, refaites, sont ébrasées en sens contraire.
Des pilastres scandent cette arcature.
La croisée de choeur avec sa coupole sur trompes figurées des symboles des Evangélistes
et soutenant le clocher carré.
Le chœur de l'église avec ses absides semi-circulaires voûtées en cul-de-four
Voûtement flamboyant de l'une des chapelles gothiques accolées à la nef de l'église
Dans deux des chapelles, de style gothique flamboyant, on peut découvrir des vitraux de la fin du XVe siècle avec la représentation du martyre des frères Saint Crépin et Saint-Crépinien (dans la chapelle des Fonts Baptismaux) ; et de celles de Saint Michel en armure terrassant le dragon, Saint Nicolas associé aux enfants sortant du saloir, qu'il ressuscite, et Saint Jean-Baptiste,
patron du diocèse de Lyon (dans la chapelle Saint-Louis de Gonzague).
Chapelle Saint-Louis de Gonzague : Saint-Nicolas, Saint Michel et Saint Jean-Baptiste
Dieu entouré d'anges dont ceux, juste en dessous, tiennent la colonne où le Christ fut
flagellé et l'autre la croix sur laquelle il fut cloué.
Chapelle des Fonts-Baptismaux : Martyrs de Saint-Crépin et Saint-Crépinien
avec, au centre, la Sainte Vierge Marie assise au pied de la Croix
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