Le village de Rochemaure a conservé une partie de son château-fort
dominant, de son dyke basaltique, le village fortifié.
Le rempart relie le château sur son dyke et le village
Vers 1154, un certain Pierre de Rochemaure valida la donation faite à la maison de
l’aumône de Bourg-Saint-Andéol par Pierre Blanc.
Le château de Rochemaure est mentionné pour la première fois en 1198.
Vers 1204, l’empereur du Saint-Empire-Romain-Germanique aurait donné aux frères Giraud
et Lambert Adhémar, les péages terrestres et fluviaux de Montélimar et
de Rochemaure (Ruppemauri), dans le diocèse de Viviers.
En 1209, Giraud Adhémar donna à Burnon, évêque de Viviers, tous ses droits sur le château
de Rochemaure. L’évêque le lui redonne en fief avec les mêmes droits moyennant
l’hommage et le serment de fidélité.
En 1210, Giraud Adhémar, seigneur de Montélimar et vicomte de Marseille, vendit pour 9000
sous viennois, à Aymar de Poitiers, comte de Valentinois, tous les droits qu’il avait dans la villa
de Cleu ; en fait, Giraud avait engagé son "castrum" de Rochemaure pour la même somme.
Vers 1154, un certain Pierre de Rochemaure valida la donation faite à la maison de
l’aumône de Bourg-Saint-Andéol par Pierre Blanc.
Le château de Rochemaure est mentionné pour la première fois en 1198.
Vers 1204, l’empereur du Saint-Empire-Romain-Germanique aurait donné aux frères Giraud
et Lambert Adhémar, les péages terrestres et fluviaux de Montélimar et
de Rochemaure (Ruppemauri), dans le diocèse de Viviers.
En 1209, Giraud Adhémar donna à Burnon, évêque de Viviers, tous ses droits sur le château
de Rochemaure. L’évêque le lui redonne en fief avec les mêmes droits moyennant
l’hommage et le serment de fidélité.
En 1210, Giraud Adhémar, seigneur de Montélimar et vicomte de Marseille, vendit pour 9000
sous viennois, à Aymar de Poitiers, comte de Valentinois, tous les droits qu’il avait dans la villa
de Cleu ; en fait, Giraud avait engagé son "castrum" de Rochemaure pour la même somme.
En 1226, Giraud Adhémar, seigneur de Montélimar et du "castrum" de Rochemaure, vicomte
de Marseille, exempta les habitants de Viviers de tout droit de péage liés au château et au
mandement de Rochemaure. Il reconnaît, en outre, avoir accordé les mêmes exemptions
devant le "castrum" de Donzère aux habitants de Viviers qui l’avaient aidé à lutter
contre Guillaume de Maltorrel et ses complices qui dévastaient ses terres.
En 1257, une transaction fut effectuée à Rochemaure, en présence de Giraud Adhémar, entre
Aymar de Poitiers, comte de Valentinois, et Giraud de Lagorce à sujet du "castrum" de Lagorce.
En, 1262, Giraud Adhémar, seigneur de Montélimar et de Rochemaure, effectua son testament :
sa sépulture devait être établie dans le cimetière des Frères Mineurs de Montélimar et
divers legs pieux donnés aux églises Saint-Laurent de Rochemaure et de Meysse.
En 1277, le comte de Valentinois, Aymar III de Poitiers, vint à Rochemaure pour dresser son
testament, en présence de Giraud Adhémar, coseigneur de Montélimar et de Rochemaure.
Toujours en 1277, dans la maison de Raymond Laroche, bayle de Rochemaure, Aymar de Poitiers donna également à son fils émancipé Aymar, les "castra" de Baix, du Pouzin,
En 1308, transaction eut lieu à Rochemaure, entre Giraud Adhémar, seigneur de Montélimar et de Rochemaure, et Giraud II Adhémar, seigneur de Grignan et d’Apt.
En 1378, Giraud de Grignan devint le nouveau propriétaire de Rochemaure.
Vers 1400, la seigneurie et son château passèrent entre les mains de Louis d'Anduze,
seigneur de La Voulte.
En 1408, les Lévis de Ventatour en devinrent les propriétaires car la fille de Louis d'Anduze,
Antoinette s'était mariée avec Philippe IV de Lévis-Mirepoix.
Le château et le village furent endommagés pendant les Guerres de Religion.
En 1378, Giraud de Grignan devint le nouveau propriétaire de Rochemaure.
Vers 1400, la seigneurie et son château passèrent entre les mains de Louis d'Anduze,
seigneur de La Voulte.
En 1408, les Lévis de Ventatour en devinrent les propriétaires car la fille de Louis d'Anduze,
Antoinette s'était mariée avec Philippe IV de Lévis-Mirepoix.
Le château et le village furent endommagés pendant les Guerres de Religion.
Portion du rempart dominé par le dyke et son château
En contrebas du château, en étages sur les pentes du coteau, s’est développé un important bourg castral dont aujourd'hui seule la partie basse de celui-ci est occupée, le reste étant ruiné.
Le "castrum" possédait une église dédiée à Notre-Dame. À 500 m au nord-ouest du château, les
ruines de l’église Saint-Laurent, dont la fondation remonte au haut Moyen Âge, sont encore visibles.
Sur le terroir de Rochemaure s’élevaient au moins deux autres églises :
Saint-Pierre-des-Fonts (au nord) et Saint-Pierre-sous-la-Blache (au sud).
Les remparts du XIVe siècle, dénommé vintenum (vingtain : vingtième des récoltes dues au seigneur
pour l’entretien de l’ouvrage et la solde des soldats), descendent depuis le château
pour englober le village situé dans la vallée.
Les remparts, dont le crénelage a été en partie restitué, est scandé par quelques tours
semi-circulaires et d'autres carrées, toutes ouvertes à la gorge.
Rempart - Tour semi-circulaire ouverte à la gorge
Le château et sa basse-cour fortifiée
Tour du Guast, portion du rempart, chapelle, château et basse-cour fortifiée
Tour du Guast, portion du rempart, chapelle, château et basse-cour fortifiée
Chapelle ND des Anges à l'abri derrière le rempart avec ses tours carrée et ronde ouvertes à la gorge
Portion du rempart avec l'une des tours carrées
Portion du rempart avec deux tours carrées et une semi-circulaire
Rempart avec sa tour semi-circulaire et l’ouverture aménagé au XXe siècle pour les véhicules
Tour ronde ouverte à la gorge vue de l'extérieur et de l'intérieur du rempart
Tour du Guast dominant le village et ses remparts
Porte des Tournelles avec sa bretèche défendant l'accès à l'intérieur du village
La Porte des Tournelles permettait l'accès au quartier de la Violle par la carrera publica.
Une bretèche, placée au niveau des créneaux des remparts, défendait l'accès à la cité.
Porte des Tournelles et la tour de Chazaous
Bretèche de la Tour des Tournelles
Tour de Chazaous
Demeure de la fin du XVe siècle avec sa fenêtre d'angle à meneaux
Fenêtres à arc en accolade
Passage voûtée surbaissé menant aux remparts
Ruelle montant vers la partie haute du village avec ses portes en plein cintre
Demeures médiévales à fenêtres à croisillons
Clef d'arc avec cartouche multilobé et écu présentant une inscription en lettres gothiques
Ruelle menant aux niveaux supérieurs du village et vue sur le donjon du château
Fenêtre à arc en accolade
Maison de la fin du XVe siècle avec sa fenêtre à croisillon au-dessus d'une ouverture
à arc en anse de panier laissant imaginer qu'il s'agissait d'une échoppe.
Rue du village avec une demeure avec fenêtres à croisillons
Vue sur la partie du village situé à l'extérieur des remparts et la porte d'accès à l'intérieur
Passage voûté d'arêtes
La Tour du Guast, située à mi-hauteur du rempart crénelé descendant vers
le village,
remonterait au Xe siècle et a été reconstruite au XIIIe siècle.
Construite sur un dyke basaltique, elle constitue elle-même un second
château,
constitué de deux tours carrées et d'un corps de logis.
A l'intérieur, le four à pain semble encore utilisable.
Basse-cour du château
Château sur son dyke et sa basse-cour fortifiée en avant
Basse-cour du château - Tour de Bise et Tour de Galate
Basse-cour du château - Tour de Galate
Basse-cour du château - Tour de Bise
La Tour de Bise, ouverte à la gorge semble remonter au XIIe siècle, avec
des modifications au XIIIe siècle.
Basse-cour du château - Tour de Galate
Basse-cour du château - Arrière de la Tour de Bise
Rempart partant de la basse-cour du château pour se raccorder aux murs de la cité
Une tour-porte défendait l'accès à la basse-cour du château ; il en reste une tour ronde
ayant perdu une partie de sa hauteur mais présentant encore des archères
et une amorce d'arc de la porte d'entrée ogivale.
Basse-cour du château - Maison du XVe siècle remaniée par la suite
Le donjon du château, de 40 m de haut, est constitué d’une tour carrée du XIIe siècle,
surmontée d’une tour pentagonale construite à la fin du même siècle.
Il ne comportait pas d’ouverture au rez-de-chaussée ; on y pénétrait par une porte au premier étage.
De nos jours un escalier intérieur permet d’atteindre la terrasse située au pied de la tour polygonale.
Il est construit en moellons de basalte noir ; les chaînages d’angle
sont en pierres calcaires clairs.
surmontée d’une tour pentagonale construite à la fin du même siècle.
Il ne comportait pas d’ouverture au rez-de-chaussée ; on y pénétrait par une porte au premier étage.
De nos jours un escalier intérieur permet d’atteindre la terrasse située au pied de la tour polygonale.
Il est construit en moellons de basalte noir ; les chaînages d’angle
sont en pierres calcaires clairs.
Il ne reste que quelques rares pans de murs de logis seigneurial du XIIIe siècle.
L'un d'eux garde une fenêtre à meneaux du XVe siècle.
L'un d'eux garde une fenêtre à meneaux du XVe siècle.
Sur son dyke basaltique, le donjon du château de Rochemaure date du début du XIIe siècle.
Clocher de la chapelle et le château au-dessus
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