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vendredi 30 septembre 2016

Le Tournoi de Chauvency (30 septembre - 5 octobre 1285)

Le tournoi de Chauvency
d'après le poème du trouvère Jacques Bretel
(30 septembre - 5 octobre 1285)

Ferry de Sierck affrontant Millet de Thil
Enluminure extraite du manuscrit Le Tournoi de Chauvency par Jacques Bretel, 
fin XIIIe ou déb. XIVe s. Université d’Oxford, Bodleian Library, Ms Douce 308

Le village de Chauvency-le-Château, situé entre le Chiers et la Meuse, à quelques kilomètres en aval de la ville de Montmédy (en Meuse), a été, en octobre 1285, le cadre de fêtes grandioses organisées par Louis V de Looz, comte de Chiny (1268-1299). C'est grâce au récit du trouvère Jacques Bretel, qui en a rapporté les moindres détails, que l'on a une belle vision du tournoi qui s'est tenu à Chauvency pendant plusieurs jours !

Chauvency dans le comté de Chiny.

A la fin du XIIIe siècle, le village de Chauvency appartenait au comté de Chiny dont le seigneur, Louis V de Looz, était vassal du comte Thiébaut II de Bar (1239-1291). Chauvency se trouvait cependant juste en dehors de la juridiction royale (le Barrois mouvant). Louis V, qui appartenait à la seconde dynastie comtale dite de Looz et de Chiny, se maria en 1257 avec Jeanne, fille du comte Henri II de Bar (1190-1239) et veuve du sire Frédéric de Blâmont (1200-1255). Cette union resta stérile et ses biens furent confiés, à sa mort, à son neveu, héritier légitime.

Jacques Bretel (en habit rouge)
Enluminure extraite du manuscrit Le Tournoi de Chauvency par Jacques Bretel, 
fin XIIIe ou déb. XIVe s. Université d’Oxford, Bodleian Library, Ms Douce 308

Le trouvère Jacques Bretel rappelle, dans son poème, que le comte Louis V envisagea très tôt de convoquer les participants à son tournoi. Ainsi, lors d’un voyage à Salm, en Alsace, trois semaines avant la date fixée, il dressa la liste des principaux barons et seigneurs qu'il souhaitait inviter à Chauvency pour tournoyer et festoyer.

Résidant ordinairement au château de Montmédy, il demanda à son jeune frère, Gérard seigneur de Chauvency, de lui permettre d’utiliser le cadre exceptionnel de son château. La réponse paraissait évidente tant les relations entre les deux frères étaient des plus fraternelles. Remontant très certainement à la fin du Xe ou au début du XIe siècle, le château, qui n’existe plus aujourd’hui, offrait, à la fin du XIIIe siècle, de puissantes murailles propices à recevoir les tournoyeurs.

Le tournoi devait être présidé par le comte de Chiny, même si celui-ci ne participa pas aux réjouissances, vu son âge avancé. Les vers 876 à 884 du poème de Bretel montrent à quel point le comte était considéré par ses futurs convives :

"Le noble comte de Chiny,
Louis de Looz, alors on peut voir.
Il doit avoir louange et gloire
Et grand honneur pour cette fête.
Les chevaliers, en leurs requêtes,
l’ont trouvé, en cette occasion,
bon seigneur et bon compagnon,
vrai mécène, courtois, magnanime ;
tous lui prodiguent éloges, estime."

L’accueil des combattants.

La forteresse de Chauvency s’avéra, en fait, insuffisante pour accueillir les centaines d’invités prévus ; une bonne partie d’entre eux furent contraint de s’installer sous des tentes ou gagner Montmédy, distante de quelques kilomètres. Plus de 500 chevaliers répondirent à l'invitation du comte de Chiny. Ces seigneurs étaient accompagnés par des hérauts d'armes chargés d’annoncer solennellement les noms des combattants, pages, serviteurs, écuyers, palefreniers, ménestrels, musiciens, poètes à gages, cuisiniers, valets… Les festivités d’octobre 1285 attirèrent pas moins de 5 à 6 000 personnes. A cela s’ajoutèrent aussi les spectateurs venus des alentours, bourgeois, marchands d’armes, armuriers, paysans, commerçants, notaires, banquiers, médecins, acrobates et jongleurs, prostituées… On peut estimer que le tournoi de Chauvency accueillit entre 8 et 10 000 personnes, selon Dominique Henriot-Walzer.

Ainsi, en dehors de la noblesse lorraine, des seigneurs et chevaliers de régions limitrophes (Allemagne, Alsace, Picardie, Hainaut, Flandre, Brabant, Limbourg, Franche-Comté, Bourgogne, Champagne, Berry, Ile-de-France, Vexin, Sancerrois, Hesbaye, Angleterre...) se déplacèrent à Chauvency

Alors que la majorité des barons présents parlaient français, une minorité, dont faisait partie Conrad Werner II de Hattstatt, était de langue germanique. Le trouvère Jacques Bretel s’en amuse d’ailleurs en soulignant que ces hommes écorchaient le français !

Les combattants qui allaient s’affronter dans la lice étaient logés séparément, en fonction du camp auquel ils appartenaient. Les chevaliers français furent donc logés à Chauvency chez le frère puîné du comte. Les chevaliers de Flandre, du Hainaut et de Ruy furent quand à deux hébergés à Montmédy.

Le comte de Chiny, étant en relation avec de puissantes familles, il invita notamment le prestigieux comte Henri VI de Luxembourg (1281-1288) accompagné de son épouse, Béatrice (décédée le 1er mars 1320), et de son frère Valéran de Ligny (voir la Tour Valéran de Ligny-en-Barrois ici). Plusieurs princes étaient apparemment absents à Chauvency. Il s'agit notamment du duc de Lorraine, Ferry III (1240-31 décembre 1302) qui ne répondit pas à l'appel du comte de Chiny ;  du comte Thiébaut II de Bar (1225-octobre 1288), alors trop âgé ; et enfin, le duc Jean 1er de Brabant (1253-1294), qui était parti en Aragon avec son beau-frère Philippe III le Hardi (1270-5 octobre 1285), décédé le 5 octobre 1285 à Perpignan.

Parmi les autres seigneurs et chevaliers présents et cités ou non par Bretel, se trouvaient :

Les Lorrains :

Henri de Deuilly (mort en 1321), châtelain de Coiffy (second fils de Gérard II comte de Vaudémont).
Pierre de Bauffremont (mort en 1302), sire de Rémonville, et beau-père d’Henri de Deuilly.
Henri 1er comte de Blâmont (1255-1331), chevalier, avoué de Vic et sénéchal de Lorraine.
Thomas de Blâmont, 
Henri IV de Salm (1242-1293)
Ferry du Chastellet (mort en 1296), fils de Thierry de Lorraine dit le Diable.
Joffroy III d’Apremont (1255-11/07/1302), seigneur de Dun-sur-Meuse et de Conflans-en-Jarnisy.
Henri de Briey (1271-1285), chevalier
Ourri de Briey dit le Moine (1275-1301), chevalier, seigneur de Landres.
André d'Amance (1268-1300), chevalier et seigneur de Bioncourt
Wichart 1er d’Amance (1250-1306), chevalier.
Millet de Thil, chevalier et seigneur de Ronchamp.
Jean de Rosières-aux-Salines (avant 1281-1303), chevalier, seigneur de Lignéville et de la Malmaison, et bailli de Lorraine.
Ferry 1er de Sierck (1263-1318), chevalier.
Ferry de Chardogne, chevalier.
Arnould III de Rodemack, chevalier.
Robert dit Robinet de Watronville (1274-1294), chevalier.
Jean de Muraut, chevalier.
Aubert d’Ornes, chevalier.
Hugues "Béckart" de Maizey (1268-1288), chevalier.
Collard de Cumières, chevalier.
Raoul de Béchy, chevalier.
Arnold de Pittingen, chevalier et seigneur d’Hettange-Grande.
Roger de Mercy (1271-1294), chevalier et vassal du duc de Bar.
Pierre de Removille, chevalier.
Guyart et Joffroy de Neuville, chevaliers.
Les frères de Saint-Rémy-aux-Bois, chevaliers.
Rénier de Creüe, chevalier.
Le seigneur de Juvigny-sur-Loison, chevalier.

 Gisant de Ferry 1er de Blâmont (Nancy-Église des Cordeliers)

Les Alsaciens:

Conrad Werner II de Hattstatt, seigneur de Soultzbach et son fils Conradin
(futur Conrad Werner III, mort en 1320).
Cuno ou Conon de Bergheim, chevalier.

Les Bourguignons :

Simon de Lalaing (mort en 1333), chevalier et seigneur de Quiévrain, Hordaing et Ecaussines.
Jean I de Faucogney, vicomte de Vesoul
Miles II de Ronchamp, chevalier et vassal du sire de Faucogney.
Pérart de Grilly, chevalier.
Le seigneur de Gevigney.

Les Jurassiens :

Simon de Moncley, chevalier.

Les Hennuyers, Flamands, Artésiens et Brabançons :

Baudoin IV d’Auberchicourt, chevalier et seigneur d’Estaimbourg et de Bernissart.
Le châtelain de Bergues.
Eustache III de Conflans, seigneur d’Estoyes et avoué de Thérouanne (1260-après 1285).
Jean II d’Avesnes, comte de Hainaut
Florent de Hainaut (1255-1297).
Sandroy ou Cendrars de Haussy, chevalier.
Gilbert de Haussy, écuyer et seigneur de Bazentin.
Gautier de Hondschoote, chevalier.
Philippe le Flamand, chevalier.
Boulet de Fléchin, chevalier.

Les Allemands :

Emich V comte de Linange.
Ferri de Linange, chevalier.
Robert d’Esch, chevalier (apparenté à Jean d’Esch, évêque de Verdun).

Les autres :

Waléran de Montjoie-Fauquemont, chevalier (branche de la Maison de Luxembourg, à Maastricht).
Jean 1er comte de Sancerre (1235-après1285).
Renaud de Trie, qui combattra à la bataille de Courtrai en juillet 1302.
Fastré de Ligne (mort en 1338), chevalier.
Rénier de Trive, chevalier.
Jean II de Prie (1245-1328), seigneur de Buzançais.
Péraut Bruiant, chevalier.
Jean Porrès, chevalier.


De nombreuses dames et demoiselles, pour lesquelles les chevaliers de Chauvency allaient combattre, étaient également présentes à Chauvency avec leur suite ; elles étaient les reines de la fête ! Ainsi, Haible de Florange (arrière-petite-fille de Robert de Lorraine, fils du duc de Lorraine Simon 1er), femme de Jacques de Briey sire de Boinville; Cunégonde de Sarrebruck, femme de Henri 1er de Blâmont ; Isabelle de Maizey, femme de Ferry du Chastellet ; Laure de Bauffremont, femme d’Henri de Deuilly ; Jeanne de Linange et Mahaut de Sarrebruck, sœurs de Joffroy d’Apremont, Agnès de Commercy, Jeannette de Boinville, Alice de Louppy, Jeanne d’Avillers, Alice de Neuveville, Perrine d’Esch faisaient partie des invités du comte de Chiny.

La présence de prêtres.

Bien qu'une interdiction d'assister aux tournois fut édictée 1227, les prêtres étaient présents à Chauvency pour bénir les participants. Jouteurs et tournoyeurs avaient notamment prit l’habitude d’assister à la messe avant d’entrer en lice. Le poème de Bretel souligne bien le rôle indispensable des offices religieux dans le déroulement des festivités, alors qu’à cette époque, joutes et tournois étaient formellement interdits par l’Église, qui jugeait ces "jeux" guerriers trop violents !

Le menu du tournoi.

Présidé par la comtesse de Chiny, le tournoi allait se dérouler sous le regard de la jeune et belle comtesse Béatrice de Luxembourg, qui en était alors la reine. Le trouvère Bretel, sous le charme de cette beauté, la loua à maintes reprises dans son récit : "qui tant est bone" (vers 1247) et "dont le cœur ne pense qu’à répandre la joie" (vers 4376).

A cause des fortes chaleurs de l’été, le comte de Chiny choisit d’accueillir ces invités dès le dimanche 30 septembre 1285. Les deux jours suivants, 1er et 2 octobre, furent consacrés aux joutes, exercices particulièrement épuisant opposant deux chevaliers lance à la main.

Ferry de Chardogne affrontant Huart de Bazentin
Enluminure extraite du manuscrit Le Tournoi de Chauvency par Jacques Bretel, 
fin XIIIe ou déb. XIVe s. Université d’Oxford, Bodleian Library, Ms Douce 308

Ainsi, le lundi matin, lendemain de la Saint-Rémi, les préparatifs furent achevés ! Les premiers jouteurs qui ouvrirent la compétition furent Ferry de Chardogne et Huart de Bazentin. Le héraut du premier chevalier se mit alors à crier "Chardogne !", ne manquant pas d’interpeller Héface, le héraut adverse qui rétorqua fortement "Tais-toi, ladre ! Dieu te maudisse ! C’est Bazentin ! Vous vous trompez !". La joute s’engagea vivement ; Bazentin emportant la décision en désarçonnant le chevalier barrois qui fut malencontreusement piétiné par son cheval. Ferry de Chardogne s’en tira avec le bras cassé. Après le combat, le ménestrel Henriot de Laon fit l’éloge des deux vaillants combattants qui venaient de proposer un beau spectacle.

Joute opposant Jean de Faucogney et Conon de Bergheim
Enluminure extraite du manuscrit Le Tournoi de Chauvency par Jacques Bretel, 
fin XIIIe ou déb. XIVe s. Université d’Oxford, Bodleian Library, Ms Douce 308

Dans la lice se présentèrent ensuite Jean 1er de Faucogney, vicomte de Vesoul, et Conon de Bergheim. Juste avant le duel, le héraut du sire de Faucogney prononça haut et fort : "Faucogney au bon chevalier, qui ne se veut rien cacher ! Voyez-le là se préparer". Après cette annonce, l’engagement entre les deux chevaliers fut total, si bien qu'ils se désarçonnèrent mutuellement.

Ferry de Sierck affrontant Millet de Thil
Enluminure extraite du manuscrit Le Tournoi de Chauvency par Jacques Bretel, 
fin XIIIe ou déb. XIVe s. Université d’Oxford, Bodleian Library, Ms Douce 308

La lice abandonnée par les deux précédents jouteurs, le héraut d'armes Sotin s'avança en annonçant son maître "Sierck ! Sierck au bon Ferry ! Haldon, Haldon déjà lui mit cinq lances en pleine tête". Ferry de Sierck monta fièrement sur son destrier pour en découdre avec Millet de Thil dont le héraut Coquasse ne manqua pas de répondre à Sotin en ces termes « Vienne au noble juvénile, vienne à Millet de Thil ». Ainsi, après 28 courses et 16 lances brisées, les deux chevaliers se séparèrent avec un léger avantage pour le jeune Millet. Le noble Ferry de Sierck (voyez l'église paroissiale de Sierck ici) avait trouvé un combattant à sa hauteur ! Bretel rappelle dans son récit la joute qui opposa les deux seigneurs en ces termes :

 "Et quand tout près ils s'approchèrent,
L'un contre l'autre ils se chargèrent
Comme s'ils allaient tout descendre !
Fallait des lances entendre rendre
Le grand bruit et le grand fracas !
Et les tronçons et les éclats
Volent et s'élèvent vers les nues
Et les têtes en demeurent nues
Et sans obstacle on peut les voir,
Et qui les connaît peut savoir
Qui est Millet, qui est Ferri,
À moins d'avoir perdu l'esprit !"


Joute opposant Pérart de Grilli et Conon d’Ouren de Luxembourg
Enluminure extraite du manuscrit Le Tournoi de Chauvency par Jacques Bretel, 
fin XIIIe ou déb. XIVe s. Université d’Oxford, Bodleian Library, Ms Douce 308

La joute suivante opposa Pérart de Grilly au puissant Conon d’Ouren de Luxembourg, taillé, selon les mots de Bretel, comme un Frison. Sous les yeux de l’assistance, le Bourguignon remporta brillamment cette partie. Le Luxembourgeois repartit évidement la tête basse !

Joute opposant Henri de Briey et Conradin de Hattstatt
Enluminure extraite du manuscrit Le Tournoi de Chauvency par Jacques Bretel, 
fin XIIIe ou déb. XIVe s. Université d’Oxford, Bodleian Library, Ms Douce 308

Le comte de Chiny annonça la joute suivante qui opposa Henri de Briey à son challenger, Conradin de Hattstatt. Jacques Bretel décrit alors le moment où Conrad Werner II de Hattstatt s’adressa à son fils juste avant l’engagement (vers 908 à 915) :

" Va devant, cher fils,  le voici
ce chevalier qui joute à toi
Par le corps de Monseigneur Roi
Ou par saint Pierre de Cologne
Si tu ne fais bien la besogne,
Point viendre à la maison
Je chasser à coup de bâton
Qu’avant un mois vous n’entriez !"

C'est alors aux cris de  "Va ! Que Saint-Georges te secours !" et de "Hattstatt à Conradin l’enfant", que les deux chevaliers foncèrent l’un sur l’autre avec une telle hargne que l’issue fut prévisible. Avec la violence du choc, Henri de Briey et Conradin de Hattstatt chutèrent lourdement de cheval ; l’assemblée, stupéfaite, imagina le pire ! (Les deux jouteurs reparurent le lendemain, Henri de Briey accompagné notamment de son héraut d'arme, Magnien).

Robert dit "Robinet" de Watronville jouta ensuite contre un Limbourgeois nommé Henri au cri de "Prény à Robinet de Watronville qui m’amenuise ni me rend vil le métier d’armes mais l’honore !". L'engagement fit perdre à chacun des deux combattants, casques et lances.

Joute opposant Henri de Blâmont et Raoul Béchy
Enluminure extraite du manuscrit Le Tournoi de Chauvency par Jacques Bretel, 
fin XIIIe ou déb. XIVe s. Université d’Oxford, Bodleian Library, Ms Douce 308

Vers 15 heures, le comte Henri 1er de Blâmont et Raoul de Béchy clôturèrent de belle manière la première journée d’affrontements. Plusieurs hérauts d'armes – Bruiant, Gautier, Garnier – clamèrent haut et fort "Béchy au noble chevalier !". Le combat fut équilibré, les deux jouteurs repartant à égalité.

Après une journée bien remplie, les combattants et les convives rentrèrent chacun dans leur lieu de résidence et festoyèrent une partie de la soirée. Tables et tréteaux furent dressés et les mets apportés. Au lieu de se restaurer avec avidité, on préféra chanter ; ainsi Simon de Moncley entama une première mélodie suivie d’une autre proposée par Etienne d’Oiselay et Agnès de Commercy. Bretel insiste sur l’ambiance conviviale de cette première soirée.

Enluminure extraite du manuscrit Le Tournoi de Chauvency par Jacques Bretel, 
fin XIIIe ou déb. XIVe s. Université d’Oxford, Bodleian Library, Ms Douce 308

Après une nuit réparatrice, les chevaliers se préparèrent pour une seconde journée de joutes féroces où chacun essayera de faire preuve de prouesse. En ce mardi matin, la lice de Chauvency accueilli un chevalier lorrain Rénier de Creüe dit le balafré dont le héraut proféra, avant l’engagement, "Prény ! Prény !", cri en l’honneur de son suzerain absent, le duc Ferry III de Lorraine. Le challenger de Creüe était un modeste chevalier anglais dont Bretel ne cite même pas le nom. L’échange fut bien rude et chacun brisa ses lances, évitant maintes fois de tomber de cheval.

Hugues "Béckart" de Maizey et Jean Porrès s’opposèrent ensuite. Échauffés par l’enjeu de la joute, le héraut du chevalier lorrain cria 'Val a Béckart, le Brise-bois ! C’est lui qui les grands coups envoie : d’armes ainsi sait-il se servir, et au logis peu discourir !' Malgré ces encouragements, Maizey apparemment perdit son combat.

Laissant Béckart de Maizey retourner sous sa tente, Waléran de Montjoie-Fauquemont s’avança déterminé à en découdre avec Jean de Muraut. Petit-Gautier, le héraut du seigneur de Montjoie-Fauquemont assura, à Bretel, de la noble vaillance de son maître. La joute qui s'engagea fut si disputée, que les deux participants se quittèrent ex æquo.

Joute opposant Joffroy d’Apremont et Jean de Sancerre
Enluminure extraite du manuscrit Le Tournoi de Chauvency par Jacques Bretel, 
fin XIIIe ou déb. XIVe s. Université d’Oxford, Bodleian Library, Ms Douce 308

La lice accueillie alors deux nobles personnages : Jean 1er comte de Sancerre et Joffroy III d’Apremont. Au son de "Seigneur Dieu, sauvez Apremont !" et "Sancerre au jeune chevalier ! Sancerre à l’enfant sage et preux !" proférés par leur héraut respectif, les deux chevaliers foncèrent l'un sur l'autre, offrant aux spectateurs une belle série de courses (une vingtaine environ).

Jacques Bretel fait même référence aux Chevaliers de la Table Ronde lorsqu’il évoque la venue, vers 15 heures, d’Henri 1er de Blâmont sur terrain de joute face au sire de Juvigny. En effet, il le compare à Lancelot :

"On peut en tout le présenter
comme on décrirait Lancelot.
Personne ne trouverait les mots
Pour le louer suffisamment."

L’engagement des deux cavaliers fut entier, Blâmont chargeant même comme un forcené.

Joute opposant Wichart d'Amance et Waléran de Ligny
Enluminure extraite du manuscrit Le Tournoi de Chauvency par Jacques Bretel, 
fin XIIIe ou déb. XIVe s. Université d’Oxford, Bodleian Library, Ms Douce 308

Après ce beau spectacle, Waléran de Ligny jouta contre Wichart d’Amance, sous les cris des hérauts respectifs : "Limbourg au fils de l’excellent Blondel, seigneur de Luxembourg ! Limbourg au chevalier ! Limbourg ! Dame Sainte Marie, venez-lui en aide aujourd’hui, gardez-le, comblez-le d’honneur, car c’est un très bon seigneur !" et "Amance à Wichart ! Amance ! Amance deux cent fois ! Amance à ce jeune courtois, Wichart, si digne d’être aimé qu’en lui nul ne sait que blâmer !". L’issue de la joute resta indécise longtemps.

Joute opposant Baudoin d'Auberchicourt et Joffroy de Neuville
Enluminure extraite du manuscrit Le Tournoi de Chauvency par Jacques Bretel, 
fin XIIIe ou déb. XIVe s. Université d’Oxford, Bodleian Library, Ms Douce 308

Se présentèrent ensuite Baudoin IV d’Auberchicourt, chevalier du Douaisis et Joffroy de Neuville qui ne purent vraiment se départager malgré les nombreuses courses qu'ils offrirent à l'assemblée réunie à Chauvency.

Malgré le jour déclinant, trois rencontres furent encore prévues. Pierre de Bauffremont et Jean de Rosières joutèrent contre des chevaliers inconnus. Puis vint l’ultime échange entre deux seigneurs prestigieux, longuement annoncés par leurs hérauts respectifs, Billebaut et Malparler ; il s’agissait de Renaud de Trie et Gérard de Looz, le frère du comte de Chiny.

Joute opposant Renaud de Trie et Gérard de Looz
Enluminure extraite du manuscrit Le Tournoi de Chauvency par Jacques Bretel, 
fin XIIIe ou déb. XIVe s. Université d’Oxford, Bodleian Library, Ms Douce 308

Cette seconde journée fut bien longue et éprouvante pour les combattants. La soirée allait encore être l’occasion de s’amuser en ripaillant, en chantant et en dansant allègrement. Le comte de Chiny s’était endetté en offrant à ses hôtes de marque des vins prestigieux venant du Rhin, de Beaune, d’Auxerre et d’Arbois. Les jeux amoureux menaient bon train. En effet, Renaud de Trie s’acoquina avec Jeannette d’Avillers ; Jean d’Oiselay eut les faveurs d’Alice de Louppy et Joffroy d’Apremont poussa la chansonnette pour charmer la belle Alice de Neuveville. Les sons mélodieux de la viole de Perrine d’Esch enchantèrent également l’assemblée encline à se divertir.

Bien que la mode en fût passée, plusieurs seigneurs, Joffroy d’Esch en tête, suivit de peu par Louis de Looz et Henri de Blâmont,  décidèrent conjointement d’organiser pour le jeudi, vers l’heure des vêpres (aux environs de 18 heures), un tournoi. Quatre rois-hérauts furent choisit : Huvelle, Fildor, Grehei et Magnien ; ils furent chargés de l’organisation de cette mêlée violente et confuse. Quand Magnien se rendit à Montmédy pour annoncer la tenue du tournoi aux seigneurs présents, Florent de Hainaut et Waléran de Montjoie-Fauquemont se félicitèrent les premiers de cette décision. Le tournoi fut d'ailleurs accueilli dans une certaine allégresse.

Danse au son de la vielle
Enluminure extraite du manuscrit Le Tournoi de Chauvency par Jacques Bretel, 
fin XIIIe ou déb. XIVe s. Université d’Oxford, Bodleian Library, Ms Douce 308

Le mercredi matin fut donc consacré à la planification du tournoi. Après la messe, tous les seigneurs et chevaliers tinrent conseil pour établir le programme du lendemain. Le comte Henri de Luxembourg fut le premier à prendre la parole et enjoignit les combattants à se donner à fonds pendant cette journée.  Le fougueux Henri de Blâmont, appelé alors Mauvaise-Tête par Bretel, surenchérit en jurant sur la tête de son frère Thomas et de son père Ferry que le camp de Chauvency sortira vainqueur du tournoi. Des plaisanteries et des railleries émaillèrent les débats jusqu'à ce que Joffroy d’Esch fit alors remarquer qu’il était temps de désigner deux juges-diseurs, un relevant du camp de Chauvency et l’autre de celui de Montmédy. Rénier de Creüe dit le Balafré représentant alors le camp de Chauvency et Baudoin d’Auberchicourt celui de Montmédy. Ils établirent conjointement les rencontres suivantes : Limbourgeois et Riviers contre Français et Berruyers puis Champenois et Bourguignons contre Hennuyers et Hesbignons. Puis, la soirée qui s'ensuivit, fut encore l’occasion de jeux de société et de déclarations d’amour courtois.

Le jeudi matin, avant le début du tournoi tant attendu, les prêtres dispensèrent une grande messe (vers 3070 à 3074) :
"en latin les prêtres
chantèrent dignement la messe
là je vis beaucoup de bénédiction
beaucoup de dames et de chevaliers
prièrent Jésus-Christ en remerciement"

Entre neuf heures et midi, les hérauts se rendirent à Montmédy où ils rameutèrent chevaliers, gentes dames, ménestrels, écuyers, musiciens… Le cortège se rendit plein d’allégresse au château de Chauvency.

A Chauvency, tous les participants défilèrent les uns après les autres. Les comtes de Chiny et de Blâmont passèrent en tête suivis de peu par Joffroy d’Esch, Joffroy d’Apremont et Pérart de Grilli. Gérard de Looz sur son fidèle étalon Morel et Renaud de Trie sur le sien dénommé Sorel leur emboîtèrent le pas. Et ainsi de suite.

Les différentes équipes prévues à l’avance avaient prit position à côté des tribunes. Le jour déclinant fortement, l’assemblée ne fut pas pour autant troublée et réclamait le début des hostilités.

Jacques Bretel insiste sur la rudesse du tournoi qui demandait de l’endurance et où tout acte de bravoure pouvait mener à la victoire, récompensée par les discours élogieux des dames et des trouvères, avec l’acquisition d’une monture ou de pièces d’armure… Les vers 3775 à 3800 du poème de Bretel expose le combat acharné qui opposa le comte de Luxembourg et Renaud de Trie :

"Lorsque nos deux héros se virent,
vraiment bien en garde ils se mirent,
Et se donnent de prodigieux coups
sur les bras, la tête et le cou,
frappant les heaumes retentissants,
les défonçant et fracassant,
si près s’approchent, que des pommeaux (des épées)
ils se frappent en pleins  nasaux
Après les coups, des bras s’enlacent,
Prenant les heaumes, ils s’entrelacent,
Ils tirent, se traînent et se bousculent
Presque à la renverse ils basculent,
Et quand ils peuvent s’échapper,
d’épées d’acier se vont frapper
grands coups pesants, démesurés,
dessus les heaumes azurés.
Fallait voir la mêlée grouiller,
les uns les autres s’escrimer,
couper visages, rênes brisées,
fuir dans les troupes, se pourchasse,
perdre cheval, cheval ravir,
ici furie, là accalmie !
En bien mauvais pas se sont mis,
A mon avis, les mal montés,
Malgré leur bonne volonté !"

Les frères Henri et Ourri de Briey en compagnie d’autres Lorrains, Guyart de Neuville, Jean de Rosières, Aubert d’Ornes, Collard de Cumières et Rénier de Creüe bataillèrent vivement contre une troupe de Flamands aux ordres de Baudoin d’Auberchicourt et Gautier de Hondschoote. Le "clan" des seigneurs de Briey emporta la décision après un combat vif et appuyé.



Le comte de Chiny, accompagné du seigneur d’Esch, fut ensuite opposé aux hommes de Florent d’Hainaut (Bretel fit l'éloge de ce seigneur dans ses vers) et Philippe de Flandre. Le déchaînement de ces derniers faillit être fatal à Louis V de Looz, qui put compter sur la bravoure d'André d’Amance venu se porter à son secours. Le destrier du comte de Chiny, Morel, en réchappa de justesse.


Bien que la nuit fut tombée, les combattants poursuivirent le tournoi à la lueur des torches. Dans la pénombre, Bretel aperçu, parmi la multitude, Gérard de Looz, Simon de Moncley, Etienne d’Oiselay et Joffroy de Neuville. En raison d’une mauvaise luminosité et de la fatigue , les chevaliers cessèrent le combat et se rendirent, couverts de plaies superficielles, au château de Chauvency. Nombre de seigneurs s’étaient vaillamment comportés et avaient gagnés un butin constitué de chevaux, armes, heaumes…

Ce jeudi se termina comme les jours précédents par un généreux banquet. Ménestrels, jongleurs animèrent la soirée. Les convives dégustèrent encore du vin du Rhin, d’Arbois et d’Auxerre en accompagnement des nombreux mets proposés. Dans l’assistance, certains demandèrent ensuite qui savait jouer au Béguinage, à l’Ermite, au Pèlerinage, à la Couronne de Fleur, jeux alors forts réputés à l'époque. La duchesse de Luxembourg s’avançant pour danser la Couronne de Fleur choisit André d’Amance pour l’accompagner, au son de la vielle. Jacques Bretel clôtura la soirée en improvisant un poème à la gloire de l’Amour, suivit peu après d’une danse de Simon de Lalaing.

Le vendredi 5 octobre, après la célébration d’une grande messe, chacun des participants et des accompagnants regagnèrent leur pays d’origine avec une certaine allégresse et sentiment d'avoir passé quelques jours délicieux à Chauvency.

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On peut remercier le trouvère Jacques Bretel car son poème a le mérite de mettre en lumière un tournoi à la fin du XIIIe siècle. Le tournoi de Chauvency y est décrit de manière remarquable et fidèle ; on y retrouve les mœurs courtoises et chevaleresques. Même si à diverses reprises Bretel paraît arranger la vérité afin qu’elle paraisse plus extraordinaire, il a su rompre la monotonie du récit en faisant alterner les scènes violentes et les descriptions de festins et de danses.

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Jeux courtois au Tournoi de Chauvency

Les jeux amoureux allaient bon train à Chauvency. En effet, la société courtoise de l’amour épuré rendait un véritable culte à la femme et au chevalier devait faire preuve de prouesse pour conquérir son cœur. Voilà la réplique d’un chevalier amoureux tentant de charmer sa promise :

"Mais, pour Dieu ! douce et noble dame,
ne croyez pas que ma prière,
aille jusqu’à réclamer votre amour,
ni que je vous prie autrement,
que de me donner tout entier
et m’autoriser à vous faire plaisir.
Et par amour ne soyez pas chagrinée
si je déplore ma maladie
auprès de vous qui êtes ma santé !"
(vers 3006 à 3017)

Vous ne pouvez pas non plus me défendre
de vous aimer avec de bons sentiments.
Aussi j’apprécie beaucoup cet avantage
que par vous se forme et apparaît
en moi tout l’honneur que j’obtiens.
Et si mon corps montre de la vaillance
si pour votre amour il fait des efforts
je vous prie en secret du fond du cœur
que ce soit avec votre agrément ! »
(vers 3030 à 3041)

Etonnée de cette confidence qui vient un peu tard, la dame répond alors en ces termes

"Donc, que tout ce que j’ai ne fasse rien !
prenez courage et soyez preux ;
Heureuse je serai  et fière de vos prouesse
Mais je vous demande une grâce :
vous m’aviez cacher votre amour jusqu’ici
efforcez-vous de vous amender
je vous en prie et vous le commande :
je veux dans nos relations
en matière de prière et de commandement
avoir sur vous et vous sur moi
comme il convient à un loyal ami,
qui veut avoir une loyale amie,
et bien aimer sans bassesse,
et sans mauvais commerce."
(vers 3045 à 3071)

Elle invite tout de même son prétendant à se surpasser pour elle :

"En grande peine et en grande difficulté
se mettent souvent les meilleurs
qui aiment les armes et l’honneur
vous devez donc beaucoup les honorer
et de cœur bien donner (inspirer le courage)
par amour et par courtoisie
par prières et par recommandations
on peut améliorer fortement son ami"
(vers 4048 à 4054)

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Bibliographie sélective :

R. BARBER et J. BARKER, Les tournois, 1989.
M. DELBOUILLE, Jacques Bretel, Le Tournoi de Chauvency, Liège-Paris, 1932.
H. GOFFINET, Les comtes de Chiny, 1880.
R. HARMAND, Le tournoi de Chauvency en 1285, Paris-Nancy 1905.
D. HENRIOT-WALZER, Jacques Bretel, Le Tournoi de Chauvency 1285, Edition de la Joyeuserie, 1997.

jeudi 29 septembre 2016

SAINT-JULIEN-LE-MONTAGNIER (83) - Les remparts

Après l'église paroissiale, découvrez les remparts de Saint-Julien-le-Montagnier
avec la Porte de Gourdane, qui remonte au XIII-XIVe siècles.

SAINT-JULIEN-LE-MONTAGNIER (83) - Les remparts

Des fortifications enserrant le village et bâti dès le XIe siècle, subsiste une large portion
de murs, à l'ouest, avec la Porte de Gourdane, jadis appelé Porte des Templiers.

Plusieurs co-seigneurs se partagèrent la seigneurie de Saint-Julien : la dame Laure au XIIe siècle,
les vicomtes de Marseille, les sires des Baux, les Templiers, les Hospitaliers et le seigneur de
Trians, neveu du pape, au XIVe siècle, les Castellane et les Meynier d'Oppède au XVIe siècle.

SAINT-JULIEN-LE-MONTAGNIER (83) - Les remparts

SAINT-JULIEN-LE-MONTAGNIER (83) - Les remparts
La Porte de Gourdane construite avec des pierres extraites du plateau rocheux
SAINT-JULIEN-LE-MONTAGNIER (83) - Les remparts

SAINT-JULIEN-LE-MONTAGNIER (83) - Les remparts

SAINT-JULIEN-LE-MONTAGNIER (83) - Les remparts
Porte de Gourdane - Les chaînages d'angle sont constitués de pierres à bossage ;
les meurtrières placées au-dessus du porche d'entrée et qui défendent les
murs du rempart sont simples et n'ont pas été adaptées à l'artillerie.



SAINT-JULIEN-LE-MONTAGNIER (83) - Les remparts

SAINT-JULIEN-LE-MONTAGNIER (83) - Les remparts
Porte de Gourdane - Porche en plein cintre

SAINT-JULIEN-LE-MONTAGNIER (83) - Les remparts
Côté ville - La porte de Gourdane est ouverte à la gorge ; les étages étaient planchéié (les corbeaux
et une imposte sont conservés ; les trous de boulins rappellent l'époque de la construction
de l'édifice au moyen d'un échafaudage en bois.
SAINT-JULIEN-LE-MONTAGNIER (83) - Les remparts

SAINT-JULIEN-LE-MONTAGNIER (83) - Les remparts

SAINT-JULIEN-LE-MONTAGNIER (83) - Les remparts
Tour en fer à cheval du rempart
SAINT-JULIEN-LE-MONTAGNIER (83) - Les remparts

SAINT-JULIEN-LE-MONTAGNIER (83) - Les remparts

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mardi 27 septembre 2016

DIJON (21) - Musée des Beaux Arts : Diptyque de la Visitation et de l'Ange de l'Annonciation (XVe siècle)

Dans les collections médiévales du Musée des Beaux Arts de Dijon figurent des tableaux
d'exception et d'une fraîcheur incroyable ; c'est le cas notamment de ce diptyque
de la Visitation et de l'Ange de l'Annonciation, Gabriel.

DIJON (21) - Musée des Beaux Arts : Diptyque de la Visitation et de l'Ange de l'Annonciation (XVe siècle)

Ces deux peintures à l'huile sur bois, réunies en diptyque, sont l’œuvre d'un artiste alsacien.

DIJON (21) - Musée des Beaux Arts : Diptyque de la Visitation et de l'Ange de l'Annonciation (XVe siècle)

La Visitation, épisode de l'évangile selon saint Luc : visite de Marie, enceinte du Christ,
à sa cousine Élisabeth, enceinte de Jean Baptiste.

DIJON (21) - Musée des Beaux Arts : Diptyque de la Visitation et de l'Ange de l'Annonciation (XVe siècle)

DIJON (21) - Musée des Beaux Arts : Diptyque de la Visitation et de l'Ange de l'Annonciation (XVe siècle)
Marie et Élisabeth, auréolées

DIJON (21) - Musée des Beaux Arts : Diptyque de la Visitation et de l'Ange de l'Annonciation (XVe siècle)

DIJON (21) - Musée des Beaux Arts : Diptyque de la Visitation et de l'Ange de l'Annonciation (XVe siècle)

DIJON (21) - Musée des Beaux Arts : Diptyque de la Visitation et de l'Ange de l'Annonciation (XVe siècle)

L'Ange de l'Annonciation, Gabriel, tient un grand sceptre de la main gauche
et un phylactère de la main droite.

DIJON (21) - Musée des Beaux Arts : Diptyque de la Visitation et de l'Ange de l'Annonciation (XVe siècle)

 Le phylactère porte, à l'endroit, l'inscription "AVE MARIA PLENA DOMINUS"
(Je vous salue Marie, pleine de grâces. Le seigneur est avec vous)
et, au revers, "TECUM BENEDICTA" (Vous êtes bénie)

DIJON (21) - Musée des Beaux Arts : Diptyque de la Visitation et de l'Ange de l'Annonciation (XVe siècle)

DIJON (21) - Musée des Beaux Arts : Diptyque de la Visitation et de l'Ange de l'Annonciation (XVe siècle)
Détails du vêtement de l'Ange Gabriel avec ses pierreries

DIJON (21) - Musée des Beaux Arts : Diptyque de la Visitation et de l'Ange de l'Annonciation (XVe siècle)
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lundi 26 septembre 2016

SIGOLSHEIM (68) - Pietà (XIVe siècle)

Le village viticole de Sigolsheim est réputé pour son église romane Saint-Pierre-et-Saint-Paul
conservant notamment une belle pietà polychrome du XIVe siècle.

SIGOLSHEIM (68) - Pietà (XIVe siècle)

Se trouvant à l'origine dans la chapelle Sainte-Anne jusqu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale,
cette pietà a été restaurée par Gérard Ambroselli (1906-2000) et placée dans l'église
paroissiale en 1978.

SIGOLSHEIM (68) - Pietà (XIVe siècle)

SIGOLSHEIM (68) - Pietà (XIVe siècle)

SIGOLSHEIM (68) - Pietà (XIVe siècle)

SIGOLSHEIM (68) - Pietà (XIVe siècle)

SIGOLSHEIM (68) - Pietà (XIVe siècle)

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jeudi 22 septembre 2016

COLMAR (68) - Collégiale Saint-Martin (XIIe-XVe siècles) (Extérieur)

 Colmar offre, aux visiteurs, qui se presse pour la découvrir, un ensemble de monuments
d'exception dont la collégiale Saint-Martin est l'un des plus emblématiques.

COLMAR (68) - Collégiale Saint-Martin (XIIe-XVe siècles)
Le clocher
COLMAR (68) - Collégiale Saint-Martin (XIIe-XVe siècles) (Extérieur)

COLMAR (68) - Collégiale Saint-Martin (XIIe-XVe siècles) (Extérieur)

COLMAR (68) - Collégiale Saint-Martin (XIIe-XVe siècles) (Extérieur)

COLMAR (68) - Collégiale Saint-Martin (XIIe-XVe siècles)
Plan de la collégiale

La première mention concernant Colmar remonte à 823 au moment où Louis le Pieux, fils de
Charlemagne, fit don à l’abbaye de Munster de quelques terres faisant partie du domaine
royal, et dénommées "Columbaria" (ancien domaine agricole gallo-romain)

Le domaine se développa assez rapidement avec la création d'une première église carolingienne
à la fin du IXe siècle. Au XIe siècle, le sanctuaire fut remplacé par une église romane,
qui fut détruit par un incendie en 1106. Cet évènement mena à la reconstruction
d'un nouvel édifice religieux toujours de facture romane.

COLMAR (68) - Collégiale Saint-Martin (XIIe-XVe siècles)

L'église, alors dédiée à Saint-Martin, fut transformée en chapitre collégial en 1234, suivant
une bulle du pape Pape Grégoire IX, qui confirma également son placement sous 
l'autorité de l'abbaye de Munster. 

À partir de 1245, le chapitre comptait seize chanoines ; en 1440, plus que douze chanoines
assuraient la vie religieuse dans la collégiale Saint-Martin.

Mur sud - Contreforts avec ses gargouilles, ses pinacles et la balustrade

L'église romane du XIIe siècle laissa la place à une collégiale gothique, dont les travaux
s'échelonnèrent de 1235 à 1365, en commençant par le transept, puis le vaisseau avec sa nef
et ses collatéraux, le clocher avec la façade et s'achevant par le chœur et son déambulatoire.

Les plans de la nouvelle église collégiale furent conçus par l'architecte Guillaume de Marbourg.

Le portail du bras du transept sud serait l’œuvre de Maître Humbert.

COLMAR (68) - Collégiale Saint-Martin (XIIe-XVe siècles)
Mur sud - Transept et chœur

Le 23 mai 1572, un violent incendie détruisit la flèche du clocher sud, les toitures et les combles
de la collégiale, de même que le clocheton qui s'élevait sur la croisée du transept.

En remplacement de l'ancienne toiture, le clocher reçu un lanternon à bulbe de style renaissance.

COLMAR (68) - Collégiale Saint-Martin (XIIe-XVe siècles) (Extérieur)

À la Révolution française, le chapitre collégial fut supprimé et la collégiale devint alors
la cathédrale constitutionnelle du Haut-Rhin

Depuis 1802, bien que dénommée la "cathédrale" ou la "collégiale", elle sert d'église paroissiale.

Depuis le 14 mars 1840, l'édifice est classé au titre des monuments nationaux.

COLMAR (68) - Collégiale Saint-Martin (XIIe-XVe siècles)
Transept sud avec sa frise de saints, sa grande fenêtre gothique à remplage
composé de deux triples lancettes sommées de trois oculus quadrilobés
et enfin par une rosace à six lobes, le tout dans un arc brisé.
COLMAR (68) - Collégiale Saint-Martin (XIIe-XVe siècles)

COLMAR (68) - Collégiale Saint-Martin (XIIe-XVe siècles)
Transept sud - Pinacle et frise de statues de saints, saintes et prophètes sous la corniche à
balustrade de l’angle est ; cet ensemble date du dernier quart du XIVe siècle et semble
influencé par les architectes et tailleurs de pierre de la famille des Parler
(Heinrich l’Ancien, ses fils et petits fils)
COLMAR (68) - Collégiale Saint-Martin (XIIe-XVe siècles)

COLMAR (68) - Collégiale Saint-Martin (XIIe-XVe siècles)
Mur sud - L'élévation à deux niveaux avec sa série de fenêtres gothiques à remplage associant
trois lancettes trilobées surmontées de trois oculus quadrilobés (1 et 2) et écoinçons.
Les contreforts à pinacles assurent le contrebutement de la voûte intérieure
et scandent la façade dont on on peut voir les deux balustrades ajourées.
COLMAR (68) - Collégiale Saint-Martin (XIIe-XVe siècles) (Extérieur)

COLMAR (68) - Collégiale Saint-Martin (XIIe-XVe siècles) (Extérieur)
COLMAR (68) - Collégiale Saint-Martin (XIIe-XVe siècles)
Mur sud - Série de gargouilles ornant les contreforts ; on reconnait un lion, un bélier, un mouton
(se faisant mordre par un lézard), un sanglier (tenant un visage humain)
COLMAR (68) - Collégiale Saint-Martin (XIIe-XVe siècles)

COLMAR (68) - Collégiale Saint-Martin (XIIe-XVe siècles)

COLMAR (68) - Collégiale Saint-Martin (XIIe-XVe siècles) (Extérieur)

COLMAR (68) - Collégiale Saint-Martin (XIIe-XVe siècles)

COLMAR (68) - Collégiale Saint-Martin (XIIe-XVe siècles) (Extérieur)

COLMAR (68) - Collégiale Saint-Martin (XIIe-XVe siècles)

COLMAR (68) - Collégiale Saint-Martin (XIIe-XVe siècles)
Clocher de la façade occidentale avec ses puissants contreforts et ses balustrades
COLMAR (68) - Collégiale Saint-Martin (XIIe-XVe siècles)

COLMAR (68) - Collégiale Saint-Martin (XIIe-XVe siècles)
Base de la façade occidentale

COLMAR (68) - Collégiale Saint-Martin (XIIe-XVe siècles)
Clocher - Niches à colonnes contenant des évêques
COLMAR (68) - Collégiale Saint-Martin (XIIe-XVe siècles)

COLMAR (68) - Collégiale Saint-Martin (XIIe-XVe siècles)
Transept sud - Portail dédié à Saint Nicolas, datant de la seconde moitié du XIIIe siècle.
Il marque la transition entre l’art roman et gothique.

COLMAR (68) - Collégiale Saint-Martin (XIIe-XVe siècles)
Transept sud - Portail : La partie basse du tympan en plein cintre montre Saint Nicolas entouré,
à sa droite, de trois jeunes filles qu’il a sauvées d’un sombre destin (la prostitution ?) que
leur père, ruiné, leur avait réservé ; à sa gauche, trois jeunes hommes, représentant
probablement le miracle de la résurrection de trois enfants, perdus en forêt,
et hébergé par un boucher qui les tua et les mit au saloir…
COLMAR (68) - Collégiale Saint-Martin (XIIe-XVe siècles)

COLMAR (68) - Collégiale Saint-Martin (XIIe-XVe siècles)
Transept sud - Portail : Saint-Nicolas mitré tenant sa crosse

COLMAR (68) - Collégiale Saint-Martin (XIIe-XVe siècles)
Transept sud - Portail : L’extrados de ce tympan inférieur est surmonté d’un second tympan en arc brisé représentant le Jugement dernier : le Christ en gloire est entouré d’anges portant les
instruments de la passion et sonnant la trompette ; à sa gauche la résurrection des morts
et la gueule de l’enfer ; à sa droite, le cortège des élus
COLMAR (68) - Collégiale Saint-Martin (XIIe-XVe siècles)

COLMAR (68) - Collégiale Saint-Martin (XIIe-XVe siècles)
Transept sud - Portail : Voussure extérieure : Moïse tenant les tables de la loi et levant
la main droite (sans doute avec deux doigts levés, en signe de bénédiction)

Transept sud - Portail : La voussure extérieure de l’archivolte, appuyées sur un visage de femmes
(à gauche) et de jeunes-hommes (à droite) souriants, développe diverses figures bibliques
entourant un Christ en gloire trônant sous le sommet de l’arc. On trouve aussi des musiciens.

COLMAR (68) - Collégiale Saint-Martin (XIIe-XVe siècles)

COLMAR (68) - Collégiale Saint-Martin (XIIe-XVe siècles)

COLMAR (68) - Collégiale Saint-Martin (XIIe-XVe siècles)
Transept sud - Portail : Voussure extérieure : joueur de rebec

COLMAR (68) - Collégiale Saint-Martin (XIIe-XVe siècles)
Transept sud - Portail : Voussure extérieure : évêque ou abbé

COLMAR (68) - Collégiale Saint-Martin (XIIe-XVe siècles)
Transept sud - Portail : La voussure extérieure : Figuration supposée de Maître Humbert,
le créateur du portail

COLMAR (68) - Collégiale Saint-Martin (XIIe-XVe siècles)
Transept sud - Portail : Voussure extérieure : sainte

COLMAR (68) - Collégiale Saint-Martin (XIIe-XVe siècles)

COLMAR (68) - Collégiale Saint-Martin (XIIe-XVe siècles)
Transept sud - Portail : Voussure extérieure : roi

COLMAR (68) - Collégiale Saint-Martin (XIIe-XVe siècles)
Transept sud - Portail : Voussure extérieure : saint

COLMAR (68) - Collégiale Saint-Martin (XIIe-XVe siècles)
Transept sud - Portail : Piédroits - Personnages sonnant du cor
COLMAR (68) - Collégiale Saint-Martin (XIIe-XVe siècles)

Transept sud - Portail : Les piédroits sont formés de trois colonnes à chapiteau végétal,
entre lesquelles furent sculptées de nombreuses têtes et corps, figures grimaçantes,
sans doute des éléments récupérés de l’ancien édifice roman.
COLMAR (68) - Collégiale Saint-Martin (XIIe-XVe siècles)
Transept sud - Portail : Les piédroits : figures ornant les piédroits du portail, des éléments
récupérés de l’ancien édifice roman du XIIe siècle..
COLMAR (68) - Collégiale Saint-Martin (XIIe-XVe siècles)

COLMAR (68) - Collégiale Saint-Martin (XIIe-XVe siècles)

COLMAR (68) - Collégiale Saint-Martin (XIIe-XVe siècles)

COLMAR (68) - Collégiale Saint-Martin (XIIe-XVe siècles)

COLMAR (68) - Collégiale Saint-Martin (XIIe-XVe siècles)

COLMAR (68) - Collégiale Saint-Martin (XIIe-XVe siècles)

COLMAR (68) - Collégiale Saint-Martin (XIIe-XVe siècles)

COLMAR (68) - Collégiale Saint-Martin (XIIe-XVe siècles)


COLMAR (68) - Collégiale Saint-Martin (XIIe-XVe siècles)

COLMAR (68) - Collégiale Saint-Martin (XIIe-XVe siècles)

COLMAR (68) - Collégiale Saint-Martin (XIIe-XVe siècles)

COLMAR (68) - Collégiale Saint-Martin (XIIe-XVe siècles)

COLMAR (68) - Collégiale Saint-Martin (XIIe-XVe siècles)

COLMAR (68) - Collégiale Saint-Martin (XIIe-XVe siècles) (Extérieur)

COLMAR (68) - Collégiale Saint-Martin (XIIe-XVe siècles) (Extérieur)

La façade occidentale comportait trois portails, aménagés entre quatre contreforts à passage.

Au nord et au sur s’ouvrent sur les bas-côté de simples portes surmontées d’un arc trilobé
encadrant une fenêtre et surmonté d’un faux gâble à fleurons réalisé en fort relief
sur le mur;et sculpté à ses extrémités inférieures de grotesques.

COLMAR (68) - Collégiale Saint-Martin (XIIe-XVe siècles)
 Portail central - Il possède un décor sculpté, datant de 1310 et 1325. Des gâbles simples encadrent
la porte centrale, surmontée d’un tympan et d’un gâble à pinacles ajouré d’une rose à remplage
composé d'un quadrilobe entouré d'arcs trilobés. Une statue de  Saint Martin à cheval
partageant son manteau surplombe l'ensemble..

COLMAR (68) - Collégiale Saint-Martin (XIIe-XVe siècles)
Portail central - Tympan représente, au registre inférieur, une adoration des mages et, au registre supérieur,  
le Christ trônant entouré d’anges portant les instruments de sa passion.

COLMAR (68) - Collégiale Saint-Martin (XIIe-XVe siècles)
Façade - Passage en arc brise aménagé dans les contreforts
COLMAR (68) - Collégiale Saint-Martin (XIIe-XVe siècles)

COLMAR (68) - Collégiale Saint-Martin (XIIe-XVe siècles)
Façade - Portails latéraux à arc trilobé encadré par un arc mitré
COLMAR (68) - Collégiale Saint-Martin (XIIe-XVe siècles)

COLMAR (68) - Collégiale Saint-Martin (XIIe-XVe siècles)
Façade - sculptures de l’extrémité des faux-gâbles du portail occidental.Ces sculptures sont une allusion au monde du mal et de l’enfer, rappelant la présence continuelle du diable, et des esprits malfaisants. Ici, à gauche et au centre, une chimère pendue par les pieds observe les fidèles qui franchissent la porte de la collégiale.
COLMAR (68) - Collégiale Saint-Martin (XIIe-XVe siècles)

COLMAR (68) - Collégiale Saint-Martin (XIIe-XVe siècles)

COLMAR (68) - Collégiale Saint-Martin (XIIe-XVe siècles)

Mur nord - Bras du transept : Portails en arc brisé et trilobes reposant
sur des colonnes et chapiteaux végétaux

COLMAR (68) - Collégiale Saint-Martin (XIIe-XVe siècles)
Mur nord - Portail figurant le Christ les bras étendus, encadré de deux anges tenant
la lance et la Croix, symboles de sa Passion. Quatre médaillons, placés
au points cardinaux, affichent les symboles des quatre évangélistes :
le lion (Sain-Marc), l'aigle (Saint-Jean), l'ange (Saint-Matthieu) et le taureau (Saint-Luc).
COLMAR (68) - Collégiale Saint-Martin (XIIe-XVe siècles)

COLMAR (68) - Collégiale Saint-Martin (XIIe-XVe siècles)
Mur nord - Série de gargouilles en forme d'animaux (bélier, chien...) et d'un homme barbu assis
tenant entre ses jambes un enfant (?!)
COLMAR (68) - Collégiale Saint-Martin (XIIe-XVe siècles)

COLMAR (68) - Collégiale Saint-Martin (XIIe-XVe siècles)

COLMAR (68) - Collégiale Saint-Martin (XIIe-XVe siècles)

COLMAR (68) - Collégiale Saint-Martin (XIIe-XVe siècles)
Chœur - Réalisé à partir de 1351, il se compose de trois travées droites et d’un chevet à cinq pans
d’octogone avec un déambulatoire intérieur composé de chapelles aménagées entre les contrefort. 

COLMAR (68) - Collégiale Saint-Martin (XIIe-XVe siècles) (Extérieur)

COLMAR (68) - Collégiale Saint-Martin (XIIe-XVe siècles) (Extérieur)

COLMAR (68) - Collégiale Saint-Martin (XIIe-XVe siècles) (Extérieur)

COLMAR (68) - Collégiale Saint-Martin (XIIe-XVe siècles)
Chœur - Entre les contreforts à galbes, de grandes fenêtres gothiques affichent un remplage à
trois lancettes trilobées surmontées de trois quadrilobes ou trilobes. De grandes verrières,
provenant de l’église proche des Dominicains, occupent les remplages
COLMAR (68) - Collégiale Saint-Martin (XIIe-XVe siècles)

COLMAR (68) - Collégiale Saint-Martin (XIIe-XVe siècles)

COLMAR (68) - Collégiale Saint-Martin (XIIe-XVe siècles)
Chœur - Gargouilles en forme de lionne et de cochon
COLMAR (68) - Collégiale Saint-Martin (XIIe-XVe siècles)
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