L'église paroissiale Saint-Polycarpe de Bourg-Saint-Andéol, d'architecture médiévale,
renferme un sarcophage d'exception, celui de Saint-Andéol.
Ce tombeau d'origine romaine en marbre blanc était la sépulture d'un
jeune enfant de cinq ans
avant d’être réutilisé, dès le XIe siècle, pour
renfermer le corps de St-Andéol,
martyr du début du IIe siècle et
évangélisateur du Vivarais.
Le tombeau dans l'abside sud de l'église
En 851, le corps retrouvé de Saint-Andéol fut placé à l'intérieur du tombeau
sur ordres de l'évêque de Viviers, Bernoin (851-875).
Il a été profané en 1562 et en 1792.
La décoration de la longue face rectangulaire faisant pendant à celle rappelant le nom du premier
"locataire" de ce sarcophage, présente les caractères de la sculpture romane du XIIe siècle.
Les entrelacs d’inspiration
carolingienne occupent la frise supérieure sous laquelle se trouve
un cartouche conservant une inscription latine :
QUICUMQUE ETERNE SPEM VIS AFFIGERE VITE ASPICE SARCOPHAGUM QUADRO SINUAMINE DIGNUM +
QUATUOR UT MUNDI PARTES MAGNALIA XPI + HINC EFFEBE QUEANT JUSTI PIE VINCERE DISCANT +
ANDEOLE INDICIO TU FELIX MARTYR ADESTO + CORPORE TE PARVI TENET ISTIUS ARCA SEPULCRI +
SED VIRTUTE PIIS JUNCTUS SUPER ASTRA DE ARIS + AD TE VENIANT QUOS SEVA FLAGELLA FATIGANT
+ FRISTIS NEMO REDIT TUA MUNIMINA POSCIT.
signifiant :
Vous tous qui placez votre espérance en la vie éternelle, regardez ce tombeau à quatre faces :
signifiant :
Vous tous qui placez votre espérance en la vie éternelle, regardez ce tombeau à quatre faces :
Il est digne de manifester aux quatre parties du monde les merveilles du Christ et d'apprendre
aux justes à vaincre dans les combats de la foi. Ô Andéol, heureux martyr, donnez-nous des
marques de votre protection. L'enceinte de ce petit tombeau renferme votre corps, mais votre
âme vertueuse jouit avec les saints, par delà les astres, de la félicité céleste. Qu'ils accourent
à vous ceux que de cruelles douleurs affligent; il n'est aucun de ceux qui implorent
votre protection, qui ne s'en retourne consolé.
Aux extrémités, on remarque deux religieux tenant une tablette entre leurs mains ;
ils sont placés sous une arcade en plein cintre à colonnes torsadées à chapiteaux cubiques.
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