L'Alsace est vraiment une terre de châteaux-forts et celui du Haut-Andlau figure
parmi les plus intéressants avec ses deux tours reliées par une courtine.
parmi les plus intéressants avec ses deux tours reliées par une courtine.
Si la première mention du château du Haut-Andlau) remonte à 1274, sa construction par
Eberhard d’Andlau se situe entre 1250 et 1264.
En 1274, la famille d'Anlau fit allégeance à l'évêque de Strasbourg.
La famille d'Andlau sont des ministériaux (chevaliers serfs) de l’abbaye d’Andlau surveillée
par le château du Spesbourg construit, lui aussi au XIIIe siècle, par les
nobles de Dicka, avoués (protecteurs) de cette abbaye.
nobles de Dicka, avoués (protecteurs) de cette abbaye.
En 1340, les Andlau décide de s'installer dans leur résidence de plaine,
abandonnant le Haut-Andlau. Il s'agit de la Paix d'Andlau
(vous pouvez en savoir sur celle-ci en cliquant ici)
Tour sud
En 1376, le seigneur d'Andlau blessa grièvement un soldat de la cité de Strasbourg.
En représailles, le château fut apparemment pillé par les hommes de l'évêque.
Tour nord
Tour sud
Au cours du Moyen-Age, le château du Haut-Andlau fut souvent au cœur de conflits souvent locaux
notamment avec la cité d’Obernai. Ainsi, en 1438, les troupes de la ville d’Obernai s’en
emparèrent à la nuit tombée et tentèrent de capturer le châtelain, Thenie Lamprecht.
Ce dernier, alors bourgeois d’Obernai, avait renié son serment de rester fidèle à la cité
en devenant châtelain du Haut-Andlau. Mais Lamprecht s’échappa.
Les sires d’Andlau portèrent plainte contre la cité d'Obernai pour cette agression ;
Tour nord
Courtine est avec sa porte d'entrée en ogive
Le château est endommagé à l’occasion du
passage d’une grande partie de l’Alsace sous
la domination française
après le traité de Westphalie (1648) qui met un
terme à la guerre de
Trente Ans.
Courtine est - Archère à rame
Tour sud
Courtine est - Ouverture en ogive donnant accès à l'intérieur du château
Courtine est - Vue à l'intérieur depuis une archère
Courtine ouest - Fenêtres du logis seigneurial
Tour sud et courtine ouest ; on remarquera les corbeaux de pierre
laissant imaginer la présence autrefois de hourds
Tour nord et courtine ouest
La Tour sud dont l'accès est plus bas que celui de la tour nord était
crénelée et, à l’origine, couronnée de hourds.
crénelée et, à l’origine, couronnée de hourds.
L'accès à l'étage de la tour sud se faisait au moyen d'un porte ogivale placée en hauteur
La Tour nord présente une porte, située au niveau du second étage du logis, et qui donnait
accès à une citerne. Une seconde porte, accessible depuis les combles, desservait la partie
haute de la tour qui était crénelée et, à l’origine, couronnée de hourds.
Le logis seigneurial, qui présentait un plan en losange tronqué d’environ 37 m de longueur
pour une largeur de 9 m, comprenait un niveau de caves, deux niveaux d’habitation et
des combles depuis lesquelles on accédait au chemin de ronde crénelé.
Le logis seigneurial est éclairé par des fenêtres géminées à linteau trilobés visible depuis
l'extérieur sur le mur ouest. Une large cheminée, correspondant sans doute à
une salle d’apparat est partiellement conservée.
Mur ouest - Fenêtres en plein cintre à coussièges
Corbeau de pierre aux armes des Andlau ( "d’or à la croix de gueules")
Mur ouest - Fenêtre en plein cintre à coussièges
Mur est avec sa cheminée et son archère
L'entrée de la basse-cour du château, qui porte le millésime 1534, était jadis précédée
d’une fossé qu’enjambait un pont-levis.
On devine encore les traces d’usure causées par le frottement des chaînes contre la pierre.
Canonnière (Début XVIe siècle)
L’ensemble de la basse-cour, aujourd'hui en partie sous la végétation, a subi des modifications
au XIVe siècle, pour adapter le lieu à l’évolution des systèmes de défense et
notamment à l'artillerie naissante (bâton à feu, veuglaire, couleuvrine...)
Le corps de logis, du XIIIe siècle, de la basse-cour, conserve deux archères à niche visibles
au nord, les vestiges d’un couloir menant à des latrines en encorbellement.
Une autre cheminée dont il ne subsiste que le conduit d’évacuation servait
pour se réchauffer.
Archère ébrasée adaptée à l'artillerie, au XIVe siècle, par le percement,
en son centre, d'une ouverture circulaire.
Merci vivement à Stéphane Sablans pour ses photos prises des nuages !!!!
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Copyright - Olivier PETIT - La France Médiévale - 2017-2019 © Tous droits réservés
en son centre, d'une ouverture circulaire.
Merci vivement à Stéphane Sablans pour ses photos prises des nuages !!!!
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