Sur les hauteurs de Mornas, en contrebas de la forteresse, une belle église romane
occupe un espace aplani et où se situe le cimetière communal.
Mentionnée dès 818 dans une donation de Louis le Pieux à l'abbaye d'Aniane, cette première
église était jadis placée sous le vocable de saint Jean-Baptiste avant d'être dédiée à Notre-Dame, vraisemblablement lors de la reconstruction de l'édifice à la fin du XIe siècle.
église était jadis placée sous le vocable de saint Jean-Baptiste avant d'être dédiée à Notre-Dame, vraisemblablement lors de la reconstruction de l'édifice à la fin du XIe siècle.
L'édifice actuel, qui semble remonter au milieu du XIIe siècle, fut consacrée le 24 juin 1192 par Imbert d'Eyguières, l’archevêque d’Arles (1191-1202).
Une charte, datée du 25 février 1231 et émanant du livre rouge des archevêques d'Arles, précise
que le sanctuaire portait alors le nom d'église de la Bienheureuse Marie de Mornas.
En mars 1484, un autre document mentionne l'église comme étant alors placée sous le vocable
de Notre-Dame de Val Romigier.
L'édifice, agrandi au XIIIe et XVe siècles, restera église paroissiale jusqu'en 1871.
L'église Notre-Dame du Val-Romigier est classée monument historique par arrêté du 21 mars 1910
et restaurée extérieurement en 2004.
Le clocher carré roman a été à plusieurs fois repris, restauré et rehaussé.
Chacun des niveaux du clocher est séparé de l'autre par un cordon de pierre
et les baies romanes sont en plein cintre
Au sud de l'église, au niveau de la
première travée de la nef, deux portails :
un grand, roman, permet d'accéder à la nef, et un gothique, donne sur la chapelle latérale sud.
Porte avec son linteau gothique historié (XIIIe siècle) : figuration de l'Adoration des Rois Mages (?)
Chapiteau à feuillage (XIIe siècle) de l'arcature placée à gauche du portail roman
Chevet - Abside et absidioles romanes semi-circulaires en petits appareils et aux toitures de lauzes
Chevet - Absidiole placée à droite de l'abside centrale. Elle présente
une baie en plein cintre ébrasée
Chevet - Abside centrale avec sa baie en plein cintre ébrasée murée
Chevet - Absidiole placée à droite de l'abside centrale.
Une baie en plein cintre ébrasée permet de faire entrer la lumière.On remarquera le mur en arêtes de poisson (XIe siècle) appuyé contre l'absidiole.
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Superbe mur en arêtes de poisson ! J'ai rarement vu un mur mitoyen d'une église romane d'un tel intérêt ;-)
RépondreSupprimerOui, le mur de clôture jouxtant l'église a un intérêt certain avec son appareillage en arêtes de poisson !
SupprimerCet appareil a été utilisé très longtemps dans le pays; l'édifice se rattache à une ambiance tricastine par la décoration des trompes & l'ordonnance des volumes de l'abside par rapport au grand mur du transept
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