Située à l’extrémité sud-est du
Vivarais méridional sur la commune de Saint Marcel d’Ardèche,
la chapelle Saint-Sulpice de Trignan est bâtie sur espace déjà occupé à l'époque carolingienne.
La chapelle dans un cadre verdoyant, entourée de vignes et d'arbres.
Cette chapelle romane, légèrement remaniée au XVIIe siècle, relevait de la commanderie hospitalière
de
Saint-Jean-d'Artignan distante de quelques centaines de mètres. Les
seigneurs de Balazuc,
bienfaiteurs de cet ordre, seraient à l'origine de la reconstruction de l'édifice au XIIe siècle.
bienfaiteurs de cet ordre, seraient à l'origine de la reconstruction de l'édifice au XIIe siècle.
La façade aveugle avec son bel appareillage, sa baie en plein cintre
et les trous de boulin
et les trous de boulin
Au XVIIe
siècle, l'Ordre des Hospitaliers entreprit d'importants travaux, en remplaçant la toiture
de lauzes par des tuiles, aménageant un clocheton reprenant les codes de l'art roman.
En 1932, la chapelle fut classée au titre des monuments historiques.
En 1976, on déplora des actes de vandalismes sur les remplois carolingiens ; sur les neuf répertoriés,
deux ont été arrachés des murs et celui au-dessus de la porte d'entrée latéral déterioré.
Des photos de tous les éléments sculptés avaient été photographiés préalablement, ce qui
permettra peut-être d'identifié, un jour, les pierres volées !
Le mur sud avec ses contreforts et l'unique porte en plein cintre donnant à l'intérieur de l'édifice
De l'époque précédent la chapelle romane, on peut donc voir les pierres sculptées carolingiennes
et pré-romanes (rinceaux, pampres de vigne portant
feuilles et grappes de raisin,
entrelacs, morceau de pierre tombale...)
un aspect massif avec de rares
ouvertures et une abside pentagonale associée à une nef unique.
Baie romane ébrasée en plein cintre, trous de boulins et clocheton du XVIIIe siècle
Le clocheton du XVIIIe siècle
Les nombreux trous de boulin (pièce de bois destinée à recevoir un échafaudage) sont bien visibles
sur les murs extérieur de la chapelle : ils sont les témoins du chantier de construction
du XIIe siècle ; normalement ils auraient dû être rebouchés !
Mur sud - Baies romanes ébrasées en plein cintre
Mur nord - Porte en plein cintre permettant d'accéder à l'intérieur de la chapelle
On remarquera trois pierres carolingiennes à entrelacs réutilisées dans la maçonnerie.
Mur sud - Une porte en plein cintre murée au niveau du sol !
L’intérieur (que je n'ai malheureusement pas pu visité), se présente sous la forme d'une nef unique
à deux travées voûtées en berceau en plein cintre, se terminant par un chœur dont l’abside
voûtée en cul-de-four et pourvue de niches en plein cintre peu profondes.
Le mur nord avec ses contreforts
L'abside à pans coupés, trous de boulins et baie ébrasée en plein cintre
Chevet - Baie romane ébrasée en plein cintre
La façade aveugle avec sa fenêtre en plein cintre tout en haut, ses trous de boulins
et ses remplois de pierre carolingienne sculptée !
Pierres ornées de pampres, rinceaux et entrelacs carolingiens provenant de piliers de chancel
Épitaphe (fin Xe, début XIe siècle) gravée en latin à souvenir d’Ingeranus et insérée dans
l'angle gauche de la façade aveugle de la chapelle ; en voici la traduction :
"de bonne mémoire, très fidèle laïc plein de foi et de toute vérité, qui mourut les ides de mai"
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Merci pour les photos et ce petit bout d'histoire.
RépondreSupprimerVous deviez être frustré de ne pouvoir accéder à l'intérieur.
J'ai lu sur le site web de st marcel d'Ardèche que la clé de le chapelle doit être demandée à la Mairie..... (sous quelle condition cette clé est prêtée, ce n'est pas précisé ?)
Effectivement, parfois il est frustrant de ne pas avoir accès à l'intérieur des édifices que l'on souhaite visiter.
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