Colmar offre, aux visiteurs, qui se presse pour la découvrir, un ensemble de monuments
d'exception dont la collégiale Saint-Martin est l'un des plus emblématiques.
Le clocher
Plan de la collégiale
La première mention concernant Colmar remonte à 823 au moment où Louis le
Pieux, fils de
Charlemagne, fit don à l’abbaye de Munster de quelques terres faisant partie du domaine
royal, et dénommées "Columbaria" (ancien domaine agricole gallo-romain)
Le domaine se développa assez rapidement avec la création d'une première église carolingienne
à la fin du IXe siècle. Au XIe siècle, le sanctuaire fut remplacé par une église romane,
qui fut détruit par un incendie en 1106. Cet évènement mena à la reconstruction
d'un nouvel édifice religieux toujours de facture romane.
Charlemagne, fit don à l’abbaye de Munster de quelques terres faisant partie du domaine
royal, et dénommées "Columbaria" (ancien domaine agricole gallo-romain)
Le domaine se développa assez rapidement avec la création d'une première église carolingienne
à la fin du IXe siècle. Au XIe siècle, le sanctuaire fut remplacé par une église romane,
qui fut détruit par un incendie en 1106. Cet évènement mena à la reconstruction
d'un nouvel édifice religieux toujours de facture romane.
L'église, alors dédiée à Saint-Martin, fut transformée en chapitre collégial en 1234, suivant
une bulle du pape Pape
Grégoire IX, qui confirma également son placement sous
l'autorité de l'abbaye de Munster.
À partir de 1245, le chapitre comptait seize
chanoines ; en 1440, plus que douze chanoines
assuraient la vie religieuse dans la collégiale Saint-Martin.
Mur sud - Contreforts avec ses gargouilles, ses pinacles et la balustrade
L'église
romane du XIIe siècle laissa la place à une collégiale gothique, dont
les travaux
s'échelonnèrent de 1235 à 1365, en commençant par le transept, puis le vaisseau avec sa nef
s'échelonnèrent de 1235 à 1365, en commençant par le transept, puis le vaisseau avec sa nef
et ses collatéraux, le clocher avec la façade et s'achevant par le chœur et son déambulatoire.
Les plans de la nouvelle église collégiale furent conçus par l'architecte Guillaume de Marbourg.
Le portail du bras du transept sud serait l’œuvre de Maître Humbert.
Le portail du bras du transept sud serait l’œuvre de Maître Humbert.
Mur sud - Transept et chœur
Le
23 mai 1572, un violent incendie détruisit la flèche du clocher sud, les
toitures et les combles
de la collégiale, de même que le clocheton qui s'élevait sur la croisée du transept.
En remplacement de l'ancienne toiture, le clocher reçu un lanternon à bulbe de style renaissance.
de la collégiale, de même que le clocheton qui s'élevait sur la croisée du transept.
En remplacement de l'ancienne toiture, le clocher reçu un lanternon à bulbe de style renaissance.
À
la Révolution française, le chapitre collégial fut supprimé et la
collégiale devint alors
la cathédrale constitutionnelle du Haut-Rhin
Depuis 1802, bien que dénommée la "cathédrale" ou la "collégiale", elle sert d'église paroissiale.
la cathédrale constitutionnelle du Haut-Rhin
Depuis 1802, bien que dénommée la "cathédrale" ou la "collégiale", elle sert d'église paroissiale.
Depuis le 14 mars 1840, l'édifice est classé au titre des monuments nationaux.
Transept sud avec sa frise de saints, sa grande fenêtre gothique à remplage
composé de deux triples lancettes sommées de trois oculus quadrilobés
et enfin par une rosace à six lobes, le tout dans un arc brisé.
Transept sud - Pinacle et frise de statues de saints, saintes et prophètes sous la corniche à
balustrade de l’angle est ; cet ensemble date du dernier quart du XIVe siècle et semble
influencé par les architectes et tailleurs de pierre de la
famille des Parler
(Heinrich l’Ancien, ses fils et petits fils)
Mur sud - L'élévation à deux niveaux avec sa série de fenêtres gothiques à remplage associant
trois lancettes trilobées surmontées de trois oculus quadrilobés (1 et 2) et écoinçons.
Les contreforts à pinacles assurent le contrebutement de la voûte intérieure
Mur sud - Série de gargouilles ornant les contreforts ; on reconnait un lion, un bélier, un mouton
(se faisant mordre par un lézard), un sanglier (tenant un visage humain)
Clocher de la façade occidentale avec ses puissants contreforts et ses balustrades
Base de la façade occidentale
Clocher - Niches à colonnes contenant des évêques
Transept sud - Portail dédié à Saint Nicolas,
datant de la seconde moitié du XIIIe
siècle.
Il marque la transition entre l’art roman et gothique.
Il marque la transition entre l’art roman et gothique.
Transept sud - Portail : La partie
basse du tympan en plein cintre montre Saint Nicolas entouré,
à sa droite, de trois jeunes filles qu’il a sauvées d’un sombre destin (la
prostitution ?) que
leur père, ruiné, leur avait réservé ; à sa gauche, trois jeunes hommes, représentant
probablement le
miracle de la résurrection de trois enfants, perdus en forêt,
et hébergé
par un boucher qui les tua et les mit au saloir…
Transept sud - Portail : Saint-Nicolas mitré tenant sa crosse
Transept sud - Portail : L’extrados de ce tympan inférieur est surmonté d’un second
tympan en arc brisé représentant le Jugement dernier : le Christ en
gloire est entouré d’anges portant les
instruments de la passion et
sonnant la trompette ; à sa gauche la résurrection des morts
et la
gueule de l’enfer ; à sa droite, le cortège des élus
Transept sud - Portail : Voussure extérieure : Moïse tenant les tables de la loi et levant
la main droite (sans doute avec deux doigts levés, en signe de bénédiction)
Transept sud - Portail : La voussure extérieure de l’archivolte, appuyées sur un
visage de femmes
(à gauche) et de jeunes-hommes (à droite) souriants, développe diverses figures
bibliques
entourant un Christ en gloire trônant sous le sommet de l’arc. On trouve aussi des musiciens.
Transept sud - Portail : Voussure extérieure : joueur de rebec
Transept sud - Portail : Voussure extérieure : évêque ou abbé
Transept sud - Portail : La voussure extérieure : Figuration supposée de Maître Humbert,
le
créateur du portail
Transept sud - Portail : Voussure extérieure : sainte
Transept sud - Portail : Voussure extérieure : roi
Transept sud - Portail : Voussure extérieure : saint
Transept sud - Portail : Piédroits - Personnages sonnant du cor
Transept sud - Portail : Les piédroits sont formés de trois colonnes à
chapiteau végétal,
entre lesquelles furent sculptées de nombreuses
têtes et corps, figures grimaçantes,
sans doute des éléments récupérés
de l’ancien édifice roman.
Transept sud - Portail : Les piédroits : figures ornant les piédroits du portail, des éléments
récupérés de
l’ancien édifice roman du XIIe siècle..
La façade occidentale comportait trois
portails, aménagés entre quatre contreforts à passage.
Au nord et au sur s’ouvrent sur les bas-côté de simples portes surmontées d’un arc trilobé
encadrant une fenêtre et surmonté d’un faux gâble à fleurons réalisé en fort relief
sur le mur;et sculpté à ses extrémités inférieures de grotesques.
Au nord et au sur s’ouvrent sur les bas-côté de simples portes surmontées d’un arc trilobé
encadrant une fenêtre et surmonté d’un faux gâble à fleurons réalisé en fort relief
sur le mur;et sculpté à ses extrémités inférieures de grotesques.
Portail central - Il possède un décor sculpté, datant de
1310 et 1325. Des gâbles simples encadrent
la porte centrale, surmontée d’un tympan et d’un gâble à pinacles ajouré d’une rose à remplage
composé d'un quadrilobe entouré d'arcs trilobés. Une statue de Saint Martin à cheval
partageant son manteau surplombe l'ensemble..
la porte centrale, surmontée d’un tympan et d’un gâble à pinacles ajouré d’une rose à remplage
composé d'un quadrilobe entouré d'arcs trilobés. Une statue de Saint Martin à cheval
partageant son manteau surplombe l'ensemble..
Portail central - Tympan représente, au registre inférieur, une adoration des mages et, au
registre supérieur,
le Christ trônant entouré d’anges portant les
instruments de sa passion.
Façade - Passage en arc brise aménagé dans les contreforts
Façade - Portails latéraux à arc trilobé encadré par un arc mitré
Façade - sculptures de l’extrémité des faux-gâbles du portail occidental.Ces sculptures sont une allusion au monde du mal et de l’enfer,
rappelant la présence continuelle du diable, et des esprits malfaisants.
Ici, à gauche et au centre, une chimère pendue par les pieds observe
les fidèles qui franchissent la porte de la collégiale.
Mur nord - Bras du transept : Portails en arc brisé et trilobes reposant
sur des colonnes et chapiteaux végétaux
Mur nord - Portail figurant le Christ les bras étendus, encadré de deux anges tenant
la lance et la Croix, symboles de sa Passion. Quatre médaillons, placés
au points cardinaux, affichent les symboles des quatre évangélistes :
le lion (Sain-Marc), l'aigle (Saint-Jean), l'ange (Saint-Matthieu) et le taureau (Saint-Luc).
Mur nord - Série de gargouilles en forme d'animaux (bélier, chien...) et d'un homme barbu assis
tenant entre ses jambes un enfant (?!)
Chœur - Réalisé à partir de 1351, il se compose
de trois travées droites et d’un chevet à cinq pans
Chœur - Entre les contreforts à galbes, de grandes fenêtres gothiques affichent un remplage à
trois lancettes trilobées surmontées de trois quadrilobes ou trilobes. De grandes verrières,
provenant de l’église proche des Dominicains, occupent les remplages
Chœur - Gargouilles en forme de lionne et de cochon
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Copyright - Olivier PETIT - La France Médiévale - 2015 © Tous droits réservés
Wonderful post
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