Le village de Montréal, dans l'Yonne, possède un beau patrimoine médiéval avec
notamment les vestiges de deux portes fortifiées, témoins uniques du rempart
notamment les vestiges de deux portes fortifiées, témoins uniques du rempart
enserrant jadis le bourg et son château-fort, depuis disparu.
Porte d'En-haut, côté campagne
La famille des Anséric de Montréal régna sur le village du XIe au XIIIe siècle ;
le dernier membre, Anséric VI, s'étant attiré les foudres du roi de France, Louis IX,
fut dépossédé de ses biens et incarcéré dans l'une des geôles
de Chatel-Gérard, en 1255 ; il y mourut en 1269.
Le domaine de Montréal échut au duc Hugues IV de Bourgogne (1218-1272) qui le remit
à son fils, Hugues (1260-1288), qui devint seigneur de Monréal et vicomte d'Avallon.
Plan de Montréal au Moyen-Age
La seigneurie de Montréal retourna au duc de Bourgogne, Robert II (1272-1306), en 1288.
Dès lors, Montréal devint une résidence favorite des ducs de Bourgogne ; en 1348,
un traité d'alliance y fut même signé entre le duc Eudes IV (1315-1349)
et le comte de Savoie, Amédée VI (1343-1383).
En 1360, le roi Edouard III d'Angleterre (1327-1377) fit assiéger Montréal ; les remparts
subirent alors les assauts des Anglais et des réparations furent nécessaires.
En 1363, des mercenaires à la solde d'un capitaine breton s'en prirent à Montréal.
Au XVe siècle, les remparts furent renforcés et restaurés ; et au début du XVIe siècle,
des éléments défensifs, comme des échauguettes, complétèrent l'ensemble.
Les remparts furent ensuite démantelés sous Louis XIV et peu à peu détruits pour
se réduire aujourd'hui à deux portes partiellement conservées
et à quelques portions de murailles.
Porte d'En-haut, côté cour du château
Au XIIIe siècle, le village de Montréal se composait alors de trois enceintes percées de quatre
portes en arc brisé (Portes d'En haut, d'En bas, du Milieu et du Baile)
et de 20 tours rondes et carrées.
Une première enceinte isolait ainsi le château et la collégiale du reste du sommet de la colline,
une deuxième enceinte comportait sans doute des logements pour la garnison,
et une troisième protégeait le bourg à flan de colline.
La dernière ligne de rempart, permettait, en cas de danger, d'accueillir les populations d’une
trentaine de localités dépendant du seigneur de Montréal ; en temps de guerre, ces mêmes
paysans devaient assurer la garde et les réparations des enceintes.
portes en arc brisé (Portes d'En haut, d'En bas, du Milieu et du Baile)
et de 20 tours rondes et carrées.
Une première enceinte isolait ainsi le château et la collégiale du reste du sommet de la colline,
une deuxième enceinte comportait sans doute des logements pour la garnison,
et une troisième protégeait le bourg à flan de colline.
La dernière ligne de rempart, permettait, en cas de danger, d'accueillir les populations d’une
trentaine de localités dépendant du seigneur de Montréal ; en temps de guerre, ces mêmes
paysans devaient assurer la garde et les réparations des enceintes.
Depuis la restauration de la collégiale par Eugène Viollet le Duc au milieu du XIXe siècle,
la Porte d'En-haut supporte trois cloches. Elle comportait une double herse.
Porte d'En-haut, côté village
Porte d'En-haut, côté château ; on aperçoit l'une des cloches réinstallées en 1994
Porte d'En-bas, côté campagne
https://www.youtube.com/watch?v=3OClOdK6U84
RépondreSupprimerMontréal en 1220