Le charmant village de Burlats, déjà évoqué lors de la présentation du Pavillon d'Adélaïde
et de la Tour de la Bistoure, offre aux visiteurs un autre édifice roman :
l'ancienne collégiale Saint-Pierre.
et de la Tour de la Bistoure, offre aux visiteurs un autre édifice roman :
l'ancienne collégiale Saint-Pierre.
En 973, une première église, sans doute carolingienne, existait à l'emplacement d'édifice
actuel et devait être de plus modestes dimensions.
Affilié au grand monastère réformé de
Saint-Victor de Marseille en 1074, par la volonté du pape
Grégoire VII,
le sanctuaire devint prieuré conventuel et lieu de pèlerinage.
Façade occidentale avec son portail roman surmonté d'un oculus à remplage encore partiellement
trilobé et, de part et d'autre, deux grandes fenêtres gothiques aux remplages cassés
Au XIIe siècle, avec le concours de Constance, fille du roi Louis VI le Gros
et épouse répudiée de Raymond V de Toulouse, l'église fut reconstruite en style roman.
L'édifice fut vraisemblablement achevé vers 1140, avec le portail de la façade occidentale
créée vingt-ans plutôt et celui du mur nord, vers 1135.
Au début du XIIIe siècle, en raison de la vétusté des voûtes, il fut décidé d'en poser
de nouvelles, avec, au-dessus des bas-côtés, des tribunes faisant office de soutiens continus.
Le 22 février 1318, avec le concours du pape Jean XXII, Adélaïde, fille de Constance et
Le 22 février 1318, avec le concours du pape Jean XXII, Adélaïde, fille de Constance et
de Raymond V, l'église Saint-Pierre devint collégiale.
Au XIVe siècle , la première travée fut reconstruite avec des voûtes gothiques ; de cette
transformation subsistent les hautes baies et la rosace de la façade occidentale.
Au XVe siècle , l'extrémité du bras nord du transept fut divisée en deux étages ; l'étage inférieur,
recouvert d'une voûte sur croisée d'ogives permit la création d'une chapelle et
entraina la fermeture du portail du transept.
Façade occidentale - Portail roman avec son arcature en plein cintre soulignant
l'archivolte du milieu, reposant sur des chapiteaux sculptés
dont une partie des colonnes a disparu
dont une partie des colonnes a disparu
Avec les Guerres de Religion et la Révolution française, la collégiale subit la fureur des guerriers,
qui ruinèrent grandement l'édifice qui aujourd'hui ne présente plus que l'ossature extérieure.
Le bras du transept a été restauré en 1659 et cette partie du bâtiment a servi
d'église paroissiale jusqu'en 1845.
Le bras du transept a été restauré en 1659 et cette partie du bâtiment a servi
d'église paroissiale jusqu'en 1845.
La
façade avec son portail roman, quelque peu mutilé, mérite un intérêt
particulier pour la qualité
de ses chapiteaux sculptés. Le chevet,
composé d'une abside centrale encadrée d'absidioles,
a été revalorisé et figure en bonne place parmi les édifices romans tarnais !
Façade occidentale - Portail roman : L'archivolte composée de trois voussures alternant avec un
décor de billettes et de tresses ; le tout retombant sur des chapiteaux historiés et à feuillage.
décor de billettes et de tresses ; le tout retombant sur des chapiteaux historiés et à feuillage.
Au centre du tympan remanié (jadis, il était outrepassé) figure une niche du XVe siècle,
qui devait contenir une statuette de Saint-Pierre.
qui devait contenir une statuette de Saint-Pierre.
Façade occidentale - Portail roman : Chapiteaux de gauche ; le premier affiche des aigles sous
des volutes, le second, des entrelacs et le troisième, des palmettes
des volutes, le second, des entrelacs et le troisième, des palmettes
Façade occidentale - Portail roman : Chapiteau de gauche sous un tailloir orné
de palmettes, deux aigles déploient leurs ailes sous des volutes
Façade occidentale - Portail roman : Chapiteau de gauche sous un tailloir orné
de palmettes, des entrelacs avec, à l'angle, une tête
Façade occidentale - Portail roman : Chapiteau de gauche sous un tailloir orné
d'un feuillage, de grandes palmettes se développent
Façade occidentale - Portail roman : Chapiteaux de droite ; le premier et le dernier
sont décorés de feuilles grasses, et le celui du centre, de trois personnages.
Façade occidentale - Portail roman : Chapiteau de droite : sous un tailloir
à fleur cerclée, des feuilles grasses côtoient des volutes
Façade occidentale - Portail roman : Chapiteau de droite : sous un tailloir à palmettes,
un personnage
assis maintient les mains deux compagnons en l'air. On retrouve ce
thème à la porte des comtes à la basilique Saint-Sernin de Toulouse
Façade occidentale - Portail roman : Chapiteau de droite : sous un tailloir
de feuilles, de grandes feuilles occupent la corbeille
de feuilles, de grandes feuilles occupent la corbeille
Façade occidentale - Arcature de droite avec son arc en plein cintre reposant sur
des chapiteaux romans à feuillage et entrelacs
Façade occidentale - Arcature de droite : chapiteau à entrelacs et
tailloir garni de billettes
Façade occidentale - Oculus du XIIIe siècle avec les vestiges du remplage à lobes
Mur nord - Le transept avec le portail roman muré au XVe siècle
Mur nord - Transept : portail roman avec ses trois ouvertures en plein cintre
Mur nord - Le transept : portail central - détails des voussures ornées de pommes de pin,
de visages, de fleurs, d'étoiles et de coquilles Saint-Jacques
Mur nord - Le transept : portail central - chapiteau ayant pour thème :
le mauvais riche et le pauvre Lazare, dont deux chiens, sous la table, lèchent les plaies.
le mauvais riche et le pauvre Lazare, dont deux chiens, sous la table, lèchent les plaies.
Mur nord - Le transept : portail central - chapiteau sculpté de deux griffons
Transept nord - Modillon à tête d'animal montrant les dents
Transept nord - Modillon à spirale
Transept nord - Modillon à visage d'homme faisant la moue
Chevet roman avec deux des trois absides d'origine.
Chevet - Abside centrale et absidiole nord
Chevet - Abside centrale avec ses bandes lombardes (lésènes et arceaux)
sous une corniche à modillons nus, avec trois baies en plein cintre
à encadrement mouluré
Bas-côté sud - Reste de la travée proche de l'ancienne absidiole détruite
Bas-côté sud - Les arcs en plein cintre murés conservent des chapiteaux
à feuillage reposant sur des colonnes engagées
Bas-côté sud - Chapiteaux à feuilles grasses, volutes et crochets
Bas-côté sud avec un pan de mur conservant les arcs doubleaux, les baies en plein cintre
et les piliers et colonne engagés
Le chœur et la travée du bas-côté sud
Chœur avec son abside voûtée en cul-de-four, séparée de la nef détruite,
via un arc triomphal en plein cintre à colonnes pourvues de chapiteaux à crochets
Abside voûtée en cul-de-four avec trois baies en plein cintre ébrasées soulignées
par une arcature composée de trois arcs en plein cintre
Abside - Chapiteaux à volutes et crochets
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Copyright - Olivier PETIT - La France Médiévale - 2016 © Tous droits réservés
Grâce à vous, je peux enfin mieux comprendre ce que mes yeux voient, et mettre des mots et des commentaires sur ce qui m'intriguait. Votre article est clair, parfaitement bien illustré. Merci pour ces photos et ces explications.
RépondreSupprimerMerci à vous d'être passé par ici !
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