Ville historique à plus d'un titre, Dijon présente un large éventail de monuments répartis
sur l'ensemble du centre-ville ; dont plusieurs maisons médiévales
d'exception sont établies rue Porte-aux-Lions.
sur l'ensemble du centre-ville ; dont plusieurs maisons médiévales
d'exception sont établies rue Porte-aux-Lions.
Cette rue, qui relie la rue de la Liberté, grande artère
commerçante de Dijon, à la rue des Forges,
rappelle la présence, à proximité, des remparts médiévaux de la cité, dont notamment
la Porte-aux-Lions (Porta Leonis), détruite en 1773, qui lui donna son nom.
L'intérêt de celle-ci réside essentiellement en la présente de belles demeures médiévales
du XVe siècle, à la fois en pierres de taille et à pans de bois en encorbellement.
rappelle la présence, à proximité, des remparts médiévaux de la cité, dont notamment
la Porte-aux-Lions (Porta Leonis), détruite en 1773, qui lui donna son nom.
L'intérêt de celle-ci réside essentiellement en la présente de belles demeures médiévales
du XVe siècle, à la fois en pierres de taille et à pans de bois en encorbellement.
Au 8 de la rue Porte-aux-Lions, trône l'Hôtel Royer, du nom d'une famille commerçante
qui avait pignon sur rue. Évoquée dans les textes, dès le début du XVe siècle, les Royer,
originaire d'Autun, avait, pour premier membre influent, un certain Philibert Royer,
clerc licencié ès-lois, qui en 1427, était procureur à Nuits-Saint-Georges et à
Beaune avant de finir conseiller du duc de Bourgogne, Philippe le Bon.
En 1434, Philibert Royer fut anobli et sa descendance supposée prospéra. Ainsi, un certain
François Royer, seigneur de Pourin, bailli de Mâcon puis sénéchal à Lyon, dans les années
1470, fut conseiller et chambellan du roi Louis XI de France, pour qui il négocia avec
le duc de Milan en 1462, enleva le château de Pierre-Scise à Lyon, en 1468, et ratifia
un traité de paix entre la duchesse de Savoie, l’évêque de Genève et les comtes de
Bresse, en 1471. Mais, en raison de sa trop grande intransigeance, il
fut renvoyé par le roi de France en 1473.
La Maison Royer devint, par la suite, propriété des Macheco, riches commerçants bouchers
dont un certain Arnoul Macheco, décédé en 1482, en fut le premier propriétaire.
qui avait pignon sur rue. Évoquée dans les textes, dès le début du XVe siècle, les Royer,
originaire d'Autun, avait, pour premier membre influent, un certain Philibert Royer,
clerc licencié ès-lois, qui en 1427, était procureur à Nuits-Saint-Georges et à
Beaune avant de finir conseiller du duc de Bourgogne, Philippe le Bon.
En 1434, Philibert Royer fut anobli et sa descendance supposée prospéra. Ainsi, un certain
François Royer, seigneur de Pourin, bailli de Mâcon puis sénéchal à Lyon, dans les années
1470, fut conseiller et chambellan du roi Louis XI de France, pour qui il négocia avec
le duc de Milan en 1462, enleva le château de Pierre-Scise à Lyon, en 1468, et ratifia
un traité de paix entre la duchesse de Savoie, l’évêque de Genève et les comtes de
Bresse, en 1471. Mais, en raison de sa trop grande intransigeance, il
fut renvoyé par le roi de France en 1473.
La Maison Royer devint, par la suite, propriété des Macheco, riches commerçants bouchers
dont un certain Arnoul Macheco, décédé en 1482, en fut le premier propriétaire.
Concernant l’architecture de l'Hôtel Royer, il faut noter que la façade est constituée uniquement
de pierre, avec, au rez-de-chaussée, de deux grandes arcades et une porte centrale
en anse de paniers finissant par une accolade au niveau de la clef d'arc.
de pierre, avec, au rez-de-chaussée, de deux grandes arcades et une porte centrale
en anse de paniers finissant par une accolade au niveau de la clef d'arc.
Ces grandes ouvertures trahissent la
vocation commerciale de cette demeure.
L'étage supérieur présente une petite fenêtre et de deux grandes fenêtres à meneaux et croisillons
à arcs en accolade. Une autre fenêtre gothique, ornée d'un arc trilobé orné de feuilles
de
chênes et transformée en
niche flamboyante est un écrin pour
une statue de la Vierge à l'Enfant du XVe siècle.
La Vierge, couronnée et guimpée, tient
l'enfant Jésus sur son bras gauche et de sa
main droite,
soutient une coupe. Quand à l'Enfant Jésus, il tient un phylactère déplié de sa main gauche.
Au n°4 et 6 de la rue Porte-aux-Lions, deux autres demeures à pans de bois en encorbellement,
jouxtant l'Hôtel Royer, semble avoir appartenu à de riches marchands au début du XVe siècle.
Des membres de la corporation des bouchers, puis des merciers et confiseurs logèrent
dans ces maisons dès le début du XVe siècle.
Quand on s’intéresse à l'architecture, on s'aperçoit que le rez-de-chaussée affiche de
grandes ouvertures en anse de panier, servant jadis d'échoppes.
grandes ouvertures en anse de panier, servant jadis d'échoppes.
Fenêtre à meneaux et colombage de la demeure sise au n°4
S'élevant sur trois niveaux, les façades des deux demeures sont composées d'un socle de pierres
de taille sur lequel reposent un encorbellement associant briques rouges, notamment
pour celle au n°6 de la rue, et poutres de bois.
S'élevant sur trois niveaux, les façades des deux demeures sont composées d'un socle de pierres
de taille sur lequel reposent un encorbellement associant briques rouges, notamment
pour celle au n°6 de la rue, et poutres de bois.
Reposant sur trois consoles de pierres, les deux étages sont percés de
fenêtres à meneaux
à deux ou trois sections côtoyant un colombages avec une ossature de bois
en forme de croix de Saint-André.
à deux ou trois sections côtoyant un colombages avec une ossature de bois
en forme de croix de Saint-André.
Les grosses poutres en bois, placées à la base de l'encorbellement, dénommées sablières,
soutiennent, avec le concours des consoles de pierres, l'ensemble des niveaux.
Celles-ci sont sculptées d'un tête de lion semblant avaler des feuilles de chênes
et des glands, d'un dragon et d'un lion allongé tournant la tête vers l'arrière.
Demeure située au n°6
Sablière - A gauche, griffon ou dragon, et à droite un lion couché
Sablière - Tête de lion
____________________
Copyright - Olivier PETIT - La France Médiévale - 2016 © Tous droits réservés
Je découvre ton blog. Je ne suis pas spécialement passionnée de moyen-âge mais essentiellement de voyages qui me font découvrir l'architecture du moyen-âge...
RépondreSupprimerLes maisons à pans de bois ou à colombages;.. j'aime !
Belle soirée.
Merci et à bientôt ici !
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