Le village bourguignon d'Uchizy peut se féliciter de posséder l'un des plus beaux
édifices romans de la région avec son église paroissiale dédiée à Saint-Pierre.
Classée dès 1913, elle a fait l'objet de restauration à l'intérieur en 2011 et 2012.
Classée dès 1913, elle a fait l'objet de restauration à l'intérieur en 2011 et 2012.
La première mention d’une église à Uchizy remonte à 878, date de la donation fait par le roi Louis
le Bègue à l’abbaye de Tournus du village d’Uchizy avec « l’église dédiée à Saint Pierre »
et toutes ses dépendances.
Un prieuré relevant de l'abbaye de Tournus fut alors construit en reprenant le premier sanctuaire.
L'église actuelle fut rebâtie par les moines de Tournus dans le dernier quart du XIe siècle
avec probablement des modifications postérieures au XIIe siècle.
Le chevet de l'église Saint-Pierre d'Uchizy est classique pour un édifice de la fin du XIe siècle
avec son abside centrale accostée de deux absidioles latérales ; toutes sont semi-circulaires.
Des toits de lauze les couvrent.
Avec ce chevet, on ne peut s'empêcher de faire la comparaison avec celui de Chapaize,
notamment avec le clocher qui domine l'ensemble.
Le clocher carré, qui abrite deux cloches (l'une de 860 kg fondue en 1878 par Gulliet à Lyon et
l'autre de 57 kg fondue en 1979 par Bollée à Orléans) s’élève au-dessus de la croisée du transept.
Il présente sur chacune de ses faces divisées horizontalement en cinq étages, de bas en haut :
au premier niveau, des bandes lombardes ou lésènes, au second, une grande baie en plein cintre,
au troisième, deux baies géminées en plein cintre, au quatrième, deux baies en plein
cintre et enfin au dernier, des ouvertures rectangulaires plus tardives.
Entre le troisième et le quatrième niveau du clocher, on remarquera le décor composé de chevrons.
L'accès à l'intérieur de l'église d'Uchizy se fait par un portail roman placé au sud,
entre le bras du transept et la tour d'escalier à vis.
Le vaisseau de l'église associe une nef centrale voûtée en berceau brisé et deux bas-côtés
voûtés en arêtes ; chaque travée est séparée de l'autre par un arc doubleau soit
en plein cintre soit semi-brisé.
La nef et les bas-côtés ont été largement restaurés en 2011 et 2012, en reprenant les crépis ;
la couleur ocre a été choisie pour souligner les arcs en plein cintre et semi-brisés.
Bas-côté nord
Bas-côté sud
Bas-côté nord avec sa cuve baptismale octogonale
La travée de choeur et le choeur semi-circulaire et voûté en cul-de-four ont été recouverts
de peintures au cours du XIXe siècle ; des fresques plus anciennes devaient
à coup sûr orner ces murs....
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Copyright - Olivier PETIT - La France Médiévale - 2017 © Tous droits réservés
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