La chapelle Saint-Ulrich, qui s’élève au milieu du village, entre l’église Saint-Materne
et la Bruche, est un beau témoin des premiers temps de l'architecture religieux
de l'extrême fin du Xe siècle ou du tout début du XIe siècle.
Cette chapelle tétraconque, appelé également le baptistère, fait partie des deux plus
anciens édifices médiévaux d'Alsace !
anciens édifices médiévaux d'Alsace !
Le sanctuaire semble avoir été construit à l'extrême fin du Xe siècle ou au tout début du XIe siècle.
A l’époque romane, un clocher octogonal, pourvu de baies simples et géminées en plein
cintre, fut élevé sur le tambour de la coupole de la chapelle. La toiture du clocher
est composée de tuiles.
En 1774, l'édifice devenant l’église paroissiale d'Avolsheim, on supprima l'absidiole est
afin de permettre l'accès à la nouvelle nef construite avec un portail à fronton triangulaire.
En 1911, avec la construction d'un nouvelle église de style
néo-roman, à côté de la chapelle,
il devint urgent de supprimer la nef bâtie en 1774.
Comme certains érudits imaginaient que cette chapelle était un ancien baptistère, au regard
de sa forme centrée, un sondage archéologique fut effectué en 1937 ; il se révéla négatif.
Clocher octogonal surmontant la coupole ; ces trois face affichent des baies géminées en plein cintre
(celles des extrémités, ont une colonnette centrale soutenant un chapiteau en forme de tau !)
Sur le côté nord une fenêtre géminée, plus petite que les autres et richement ornée de palmettes,
tressages et têtes, surmonte une porte d’accès au clocher.
tressages et têtes, surmonte une porte d’accès au clocher.
En 1967, le Service des Monuments historiques demanda le dégagement de
peintures murales de la coupole et du tambour.
Bien que délavées, ces fresques sont composées de trois couleurs dominantes :
le vert, le rouge et l’ocre.
Sur le tambour de la coupole sont représentés les quatre évangélistes, inscrits dans un demi-cercle.
Ils sont reconnaissables grâce aux symboles qui leurs sont liés : Saint Luc et l'ange, Saint Jean
et l’aigle, Saint Marc et le lion et enfin Saint Mathieu et le taureau.
Quatre chœurs de trois anges figurent entre les demi-cercles.
Une frise composée d’entrelacs sépare la coupole et son tambour de la partie basse ornée
de quatre tableaux séparés par quatre baies romanes ébrasées
Ils sont reconnaissables grâce aux symboles qui leurs sont liés : Saint Luc et l'ange, Saint Jean
et l’aigle, Saint Marc et le lion et enfin Saint Mathieu et le taureau.
Quatre chœurs de trois anges figurent entre les demi-cercles.
Une frise composée d’entrelacs sépare la coupole et son tambour de la partie basse ornée
de quatre tableaux séparés par quatre baies romanes ébrasées
et soulignées d'un décor d'entrelacs.
Calotte de la coupole : dans un fond étoilé, on perçoit la Sainte Trinité, sous une forme particulière,
méconnue aujourd’hui. Dieu, Père et Fils, homme en majesté mais sans barbe porte le nimbe cruciforme habituellement réservé au Christ. Il bénit de la main droite et dans la gauche tient la croix.
Sur sa poitrine une tache blanche, le Saint-Esprit. Cette interprétation est basée sur des similitudes
existant, au niveau du traitement, à l’autel portatif de Hildesheim en Allemagne
(datant du XIIe siècle) et au vitrail du chœur de Saint-Denis en France (1140).
Un homme habillé, la tête nimbée et les mains levées, est plongé jusqu’à la poitrine dans
l’eau (composée de 7 ondes). Il est entouré par trois autres personnages.
Ce tableau semble faire écho à deux épisodes bibliques:
Soit Naaman se plongeant sept fois dans le Jourdain pour être guéri de la lèpre !
Soit une représentation du baptême du Christ !
Trois personnages : un roi couronné sur son trône, avec son manteau drapé sur l’épaule gauche
est accompagné de son ministre , il s’adresse à un jeune homme habillé de la courte tunique
franque. Cette figuration pourrait rappeler un épisode biblique :
Saül envoyant David affronter Goliath, ou l’invitant à jouer de la harpe ?
Un homme, pieds et mains liés,
glisse à travers les eaux, figurées par des courbes ondulantes,
vers
une porte qui lui est indiquée par un ange. Ce tableau fait
vraisemblablement référence
à l'épisode biblique où Jonas, jeté à la mer lors de la tempête, trouve son salut dans
la gueule (ici la porte) de la baleine.
Un personnage central, un saint portant un lourd manteau tend une clé à un second, plus frêle
et en tunique. Ce tableau fait-il référence au moment où Saint-Pierre ordonna
à Saint-Materne d’évangéliser l’Alsace ?
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Oh ! Quelles magnifiques photos !!!!!!! et les commentaires sur les fresques sont très intéressants, je viens d'en apprendre encore plus !.... Je me permets de rajouter le lien vers votre page, car elle est très complète, sur mon petit article sur notre visite d'Avolsheim. Merci pour votre site qui m'aide autant à voyager dans le patrimoine français !
RépondreSupprimerMerci à vous d'être passée sur mon blog médiéval !
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