Obernai, charmante petite ville du Bas-Rhin, offre aux visiteurs une promenade
le long des 1 400 mètres de remparts médiévaux qui comportaient jadis
une vingtaine de tours et quatre portes !
une vingtaine de tours et quatre portes !
Ville impériale où les empereurs du Saint Empire Romain germanique résidaient lors
de leur passage dans la région, Obernai fut ceinte de remparts vers 1240.
En 1246, l'évêque de Strasbourg, Henri de Stahleck, attaqua Obernai en détruisant
une partie des remparts probablement composés de palissades en bois.
Selon la chronique de Koenigshoven, la cité n'était pas entourée de murailles en pierre.
Elle disposait certainement de fossés, talus et palissades défensives.
Après le pillage et l'incendie de la ville à plusieurs reprises, il fut décidé d'ériger, enfin,
des murailles et tours en pierres de tailles, vers 1262.
En 1298, une seconde enceinte fortifiée fut alors construite et les faubourgs protégés par
de hauts murs peu de temps après. Obernai disposait désormais d'un système de défense
impressionnant la préservant ainsi de futures attaques et sièges.
En 1439, le duc de Lorraine, René 1er, alors à la tête des écorcheurs du roi Charles VII de France,
ravagea l'Alsace et se porta devant Obernai pour s'en emparer. Mais la cité résista
aux assauts répétés des soldats du duc de Lorraine.
En 1444, le dauphin Louis, futur Louis XI de France, ne put prendre Obernai,
ses remparts et ses défenseurs ayant repoussés les assaillants français.
Tour Creuse
Entre 1470 et 1477, Obernai renforça ses remparts avec la construction de nouvelles tours,
afin de parer à la future attaque envisagée par le duc de Bourgogne, Charles le Téméraire.
Bien qu'ayant acheté 34 nouvelles arquebuses pour assurer la défense de la ville, Obernai
ne fut jamais assiégée par le puissant duc bourguignon.
Pendant la Guerre des Paysans, Obernai est assiégée par les milliers d'hommes de Lucien Ziegler
et de Truttenhausen le 14 mai 1525. La milice municipale repoussa vivement les assiégeants,
du haut des remparts et des tours de la cité.
Le 20 mai 1525, le duc Antoine de Lorraine se porta à Obernai et chassa les paysans,
qui furent massacrés lors d'une bataille près de Scherwiller.
Pendant la Guerre de Trente Ans, l’électeur palatin et l’empereur se disputèrent l’Alsace.
En 1622, Ernest II de Mansfeld, à la tête quelques quarante mille hommes des troupes palatines, installa son quartier général à Niedernai et assiègea Obernai.
Pour repousser les hommes de Mansfeld, la cité alsacienne acheta plusieurs centaines
d'arquebuses, vingt pièces d'artillerie et fit mettre en eau les fossés. La Zollturm
et l'Obertor furent remplies de barils de poudre à canon.
Du 4 au 7 juillet 1622, le siège fut terrible et la canonnade des Palatins endommagea
sérieusement les remparts, créant des brèches au niveau du Griesstor et du Niedertor.
Obernai capitula et payant une amende 10 000 reichsthaler avant de voir
partir Mansfeld, le 10 juillet 1622.
Rempart et Tour du Swal
Le 6 septembre 1632, les troupes impériales défendant Obernai cédèrent face aux Suédois
et quittèrent la cité laissant le champ libre.
En novembre 1635, à la faveur de la nuit et grâce à des complicités intérieures, les Impériaux
pénétrèrent dans la cité au niveau d'une porte dont la herse n'était pas baissée.
Massacrant et chassant les Suédois présents, les troupes impériales ne purent savourer
bien longtemps leur victoire ; Obernai fut de nouveau assiégée le 30 juin et début juillet
reprise par l'armée suédoise après avoir ruiné le Griesstor.
Largement détruit pendant la Guerre de Trente Ans, les remparts n'en conservent pas moins
de belles portions de murailles associées avec des tours souvent en forme de fer à cheval.
Entourée de deux lignes de remparts et de fossés alimentés par les eaux de l’Ehn, Obernai
avait quatre doubles portes surmontées de tours, disposant de herses et de ponts-levis.
Le faubourg ouest ("la Merzgasse"), était doté d’une porte fortifiée sur le chemin d’Ottrott
et d’une poterne à hauteur du canal des moulins. Le faubourg nord ("le Selhof"), qui comprenait
le cimetière, était également ceint de murailles. Deux portes s’ouvraient vers Boersch
et vers Bischoffsheim et une quarantaine de tours défendait Obernai.
Tour Creuse et Tour du Swal
Tour du Swal
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