Après l'église gothique Saint-Séverin, découvrez l'église Saint-Julien-le-Pauvre, édifice
religieux considéré comme l'un des plus anciens de Paris, qui, depuis 1889, est affecté
au culte grec melkite catholique, dépendant du patriarche d'Antioche !
L'extérieur présente un chevet roman à une abside centrale accostée de deux absidioles,
toutes les trois sont semi-circulaires, à contreforts et baie en plein cintre ébrasées
Dès le début du VIe siècle, existait un hospice, avec son église, accueillant les pèlerins et voyageurs.
En 507, un sanctuaire, probablement de dimensions modestes, existait déjà.
En 886, les Vikings détruisirent l'église primitive, lors de leur raid sur Paris (885-887).
En 1125, un nouveau sanctuaire roman fut édifié et confié aux moines clunisiens du
monastère de Longpont-sur-Orge, qui en firent un prieuré. La donation fut
alors entérinée par l'évêque Étienne de Senlis (1123-1142).
Partie de la façade classique (XVIIe siècle) et arcades romanes murées
En 1160, l'édifice fut apparemment réédifié et correspondrait à celui qui nous voyons aujourd'hui.
En 1309, alors qu'il logeait à proximité, le célèbre Dante Alighieri pénétrait dans
l'église Saint-Julien-le-Pauvre pour y prier.
Au XIVe siècle, une cinquantaine de moines vivaient au prieuré parisien.
L'église accueillit des cours de l'Université de Paris, servit pour les élections et des assemblées
générales jusqu'en 1525 et jusqu'au début du XVIIe siècle.
Au XVIIe siècle, le prieuré tomba en décadence et l'église se délabra.
La nef voûtée en berceau semi-brisé est séparée des bas-côtés par des arcades
en plein cintre composées de colonnes surmontées de chapiteaux simples ou à feuillage
En 1651, une façade classique remplaça celle médiévale.
En 1653, le prieuré de Longpont-sur-Orge, ne pouvant rétablir le prieuré Saint-Julien-le-Pauvre
s'en dessaisit en faveur à l'hôtel-Dieu de Paris.
L'ensemble du vaisseau composé de la nef et des bas-côtés
Voûtement à croisées d'ogives de la travée de chœur et en étoile du chœur
Vue sur la travée de chœur voûtée sur croisées d'ogives
Passage entre le bas-côté sud et la travée de chœur.
La colonne centrale supporte un puissant chapiteau orné de sphinges
qui accueille les arcs semi-brisé formant ainsi une ouverture géminée.
Ouverture géminée entre le bas-côté sud et la travée de chœur ; un chapiteau
à feuilles grasses et sphinges sert de support à la retombée des arcs semi-brisés
Passage entre le bas-côté nord et la travée de chœur.
La colonne centrale supporte un puissant chapiteau orné de feuilles grasses
qui accueille les arcs semi-brisé formant ainsi une ouverture géminée.
Ouverture géminée entre le bas-côté nord et la travée de chœur ; un chapiteau
à feuilles grasses et volutes sert de support à la retombée des arcs semi-brisés
Travée de chœur - Voûtement sur croisées d'ogives
Nef - Fenêtres géminées hautes avec leur colonnettes à chapiteaux végétaux et arc semi-brisés
Bas-côté nord voûtée sur croisées d'ogives gothiques
Bas-côté nord - Absidiole semi-circulaire avec son arcature à colonnes surmontées
de chapiteaux à feuillage
Bas-côté sud voûtée sur croisées d'ogives gothiques
Bas-côté nord - Absidiole semi-circulaire avec son arcature à colonnes surmontées
de chapiteaux à feuillage ; la travée précédent le chœur est voûtée sur croisées d'ogives gothiques
L'église comporte une série de chapiteaux gothiques (XIIIe siècle) à feuillage et crochets
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Copyright - Olivier PETIT - La France Médiévale - 2016 © Tous droits réservés
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J'ai appris de St. Julien le Pauvre dans le livre classique "The Last Time I Saw Paris" (la dernière fois que j'ai vu Paris)
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