Après les remparts et portes de la cité de Montréal, découvrez maintenant la collégiale
Notre-Dame construite dès le XIIe siècle et restaurée par l'architecte Eugène Viollet-le-Duc.
Notre-Dame construite dès le XIIe siècle et restaurée par l'architecte Eugène Viollet-le-Duc.
En raison de sa position stratégique entre le royaume de France et le duché de Bourgogne,
Montréal devint une bourgade florissante notamment grâce aux seigneurs des lieux,
les Anséric, qui rapidement la doteront d'un édifice religieux.
Chevet plat avec ses baies romanes en plein cintre ébrasées surmontées d'un arc en plein
cintre à colonnettes renfermant une grande rosace
En 1068, Anséric 1er fonda le chapitre de Notre-Dame, un collège constitué de dix
chanoines chargés de prier et de célébrer la louange. La petite église seigneuriale,
devenue église collégiale, fut placée sous le vocable de Sainte Marie.
chanoines chargés de prier et de célébrer la louange. La petite église seigneuriale,
devenue église collégiale, fut placée sous le vocable de Sainte Marie.
Chevet plat avec ses baies romanes en plein cintre ébrasées surmontées d'un arc en plein
cintre à colonnettes renfermant une rosace. On remarquera les trous de boulin,
témoins de l'ancien échafaudage de bois ayant servi à la construction.
témoins de l'ancien échafaudage de bois ayant servi à la construction.
En 1146, Bernard de Clairvaux, venu à Vézelay pour prêcher la 2e Croisade, y rencontra
Anséric II qui répondit à l'appel. Mais avant de parti en Terre sainte, il fit le vœu
– s'il revenait vivant – d'édifier une nouvelle église, pour la gloire de Dieu, à Montréal.
Anséric II qui répondit à l'appel. Mais avant de parti en Terre sainte, il fit le vœu
– s'il revenait vivant – d'édifier une nouvelle église, pour la gloire de Dieu, à Montréal.
Mur nord avec ses deux niveaux et son bras du transept débordant. Une série de baies en
plein cintre ébrasées romanes permettent l'éclairage de l'édifice ; une grande
rosace occupe une grande partie du bras du transept
plein cintre ébrasées romanes permettent l'éclairage de l'édifice ; une grande
rosace occupe une grande partie du bras du transept
A son retour de Terre Sainte, vers 1150, tout près de son château, Anséric II fit édifier la
collégiale que nous connaissons aujourd'hui. Son fils Anséric III en acheva la construction.
collégiale que nous connaissons aujourd'hui. Son fils Anséric III en acheva la construction.
En 1304, Guy IV Besors, seigneur de Villarnoult, légua une rente perpétuelle de 20 sous,
prise sur son moulin de Bussières, au chapitre de Montréal pour l'entretien
du bâtiment et le bon déroulement des offices.
Au cours des siècles suivants, l'édifice ne subit de maigres modifications.
prise sur son moulin de Bussières, au chapitre de Montréal pour l'entretien
du bâtiment et le bon déroulement des offices.
Au cours des siècles suivants, l'édifice ne subit de maigres modifications.
Bras nord du transept avec ses trois baies en plein cintre romanes ébrasées
et une grande rosace à remplage composé de deux arcatures à six lobes
imbriquées l'une dans l'autre ; celle du centre étant deux fois plus petite.
En 1840, l'architecte Eugène
Viollet-le-Duc, réalisant des travaux de restauration à la basilique
de
Vézelay, toute proche, se porta à Montréal où il découvrit la collégiale ; il qualifia
immédiatement de "véritable bijou architectural... C'est un des plus beaux
et derniers exemples de cette époque"
immédiatement de "véritable bijou architectural... C'est un des plus beaux
et derniers exemples de cette époque"
Il ajouta "Malheureusement ce curieux édifice a besoin de réparations importantes".
Église de Montréal. Plan, élévation du portail ouest, détail du portail ouest,
coupe sur la tribune et le milieu de la porte. 20 juin 1844
(Charenton-le-Pont, Médiathèque de l'Architecture et du Patrimoine)
Dès 1844, l'architecte s’intéressa à la collégiale en dressant des plans et dessins en vue
de sa restauration prévue au milieu du XIXe siècle.
En 1846, la collégiale fut classée monument historique sous l'impulsion de Viollet-le-Duc.
Mur nord - Porte latérale à arc trilobé (XIIIe siècle)
Bras du transept sud avec sa grande rosace au-dessus de trois baies romanes en plein cintre ébrasées
En 1990, une association fut créée sous l’impulsion du père Alphonse Garnier.
En 1998, des travaux de restauration permirent de redonner de l'éclat à l'intérieur.
Bras du transept sud avec sa grande rosace au-dessus de trois
baies romanes en plein cintre ébrasées
Façade occidentale avec son portail en plein cintre et la rosace
Façade - La rosace qui surmonte le portail est l'une des plus anciennes de France avec ses
huit rayons à fines colonnettes à chapiteaux végétaux terminés par une arcature ajourée.
Le portail en plein cintre, qui occupe le tiers de la façade, est une œuvre remarquable avec
ses quatre colonnes à chapiteaux végétaux séparées par un décor de fleurs.
Les arcs polylobés qui entourent les portes séparées d'un trumeau central, semblent être
inspirés de l'architecture mozarabe d'Espagne et orientale de Terre Sainte ; le seigneur
Anséric, à son retour de croisade, a peut-être souhaité ce type de décoration.
Les arcs polylobés qui entourent les portes séparées d'un trumeau central, semblent être
inspirés de l'architecture mozarabe d'Espagne et orientale de Terre Sainte ; le seigneur
Anséric, à son retour de croisade, a peut-être souhaité ce type de décoration.
Le tympan est recouvert par une inscription quelque peu effacée depuis la Révolution
française : "le peuple français reconnaît l’Être suprême et
l'immortalité de l'âme".
Les vantaux des portes ont conservé leurs pentures de fer forgé du XIIe siècle.
Colonnes à chapiteaux végétaux alternant avec des fleurs
Tribune au revers de la façade occidentale ; elle est soutenue par des corbeaux
de pierre à ressauts
Plan de la collégiale en forme de croix latine
Construite dans la seconde moitié du XIIe siècle, la collégiale de Montréal présente un style
de transition entre l'art roman et l'art gothique car elle bénéficie des innovations gothiques
dans la nef, avec ses voûtes sur croisées d'ogives et ses arcs formerets semi-brisés,
tout en conservant des bas-côtés voûtés d'arêtes aux baies en plein cintre.
Bâtie en pierre de Coutarnoux, la collégiale, de dimensions réduites, offre une belle
unité architecturale avec son plan en croix latine où les bras du transept
sont légèrement saillants.
sont légèrement saillants.
Nef - arcades à arcs semi-brisés
Bas-côté sud
Croisée du transept
Chapelle voûtée sur croisée d'ogives donnant sur le bras sud du transept
Voûtement sur croisées d'ogives de la croisée du transept, du choeur
et de la troisième travée de la nef
Voûtement sur croisée d'ogives de la chapelle donnant sur le bras sud du transept
Bras sud du transept avec la croix du XIVe siècle
Chapiteaux de la nef
Placée dans le bras sud du transept, une croix du XIVe siècle, retrouvée enterrée dans le
cimetière, en 1943, montre le Christ crucifié, surmonté par deux anges étêtés portant
le Soleil et la Lune.
cimetière, en 1943, montre le Christ crucifié, surmonté par deux anges étêtés portant
le Soleil et la Lune.
Au revers, une Vierge à l'Enfant est couronnée par un ange.
Les croisillons sont décorés de nombreuses fleurs et feuilles végétales.
Les croisillons sont décorés de nombreuses fleurs et feuilles végétales.
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Copyright - Olivier PETIT - La France Médiévale - 2016 © Tous droits réservés
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